N’en jetez plus, la cour est pleine ! Quelque un de ces documenteurs sont diffusés au Québec sur la chaine publique Radio-Canada. On y goûte nous aussi chaque semaine, mais moins que vous semble-t-il. Il y a aussi les chaines privées dites "historiques" qui s’en donnent à cœur joie.
Il y a quelques mois, l’émission sur le médecin d’Hitler et sa médication douteuse a été diffusée. En même temps, sur une chaine concurrente jouait une télé-série sur les Kennedy. On y voit à plusieurs reprises le président Kennedy et sa femme tous deux recevoir des injections d’amphétamine par leur médecin privé. Personnage considéré comme un "dealer" par ses pairs. Quoi de mieux pour démarrer une journée qu’un petit shoot ? Pourtant, là rien de scandaleux.
Que Jackie Kennedy soit totalement gommée sur les amphés pour inaugurer un hôpital pour enfant, pas de scandales dans cet empire schizophrène, à la fois fanatique et pervertie à l’excès.
Je me disais aussi que si toute l’énergie mise à dépeindre les nazis comme le mal absolu était utilisée pour enquêter sur Roosevelt, Eisenhower ou Churchill, on apprendrait probablement des choses fort troublantes.
Les gagnants écrivent l’histoire dit-on et à cet égard, le pouvoir de l’écran est incroyable. Prenons juste les chambres à gaz. En Amérique ce sont les télé-séries "Holocauste" et "Au nom de tous les miens", diffusées dans les années quatre-vingt, qui ont imprégné dans l’imaginaire collectif les images de femmes et enfants nus paniqués et forcés d’entrer dans une pièce lugubre pour y prendre une "douche".
Bien que ces scènes sortent de l’imagination du réalisateur Marvin Chomsky (surprise !) elles seront reprises et remise en scène dans de multiples documentaires et films. Voilà comment opère la propagande en occident. Par de multiples variations sur un même thème, on arrive à transformer des évènements controversés de l’histoire de la seconde guerre en une vérité historique INDISCUTABLE, et ce, dans un but militant. Ce n’est pas Goebbels qui disait "Plus le mensonge est gros, plus il passe. Plus souvent il est répété, plus le peuple le croit" ?
J’ignore si la télévision allemande est elle aussi obsédée par Hitler, mais pauvre Allemands. Les Anglo-saxons n’ont pas fini de les dépeindre comme des monstres infréquentables. Le tout, sous le couvert du devoir de mémoire car après tout, les héros sont toujours bienveillants.
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