Nous ne publions pas ce dossier pour combattre la thèse du réchauffement climatique comme une chose en soi.
Nous le faisons parce que la thèse du réchauffement climatique a été lancée non en raison d’une erreur scientifique de départ, mais pour justifier une politique qui détruit l’avenir de l’humanité. A la veille du sommet de Copenhague, il est urgent de réagir en dénonçant la mystification politique.
L’escroquerie intellectuelle
Les experts officiels et le grand orchestre des médias répandent partout l’idée d’une catastrophe climatique à venir, dont les conditions seraient créées par les activités humaines et les abus de l’industrie. Toutes les sauces, de gauche, de droite ou verte auxquelles on nous sert désormais « l’écologie » ont un dénominateur commun, implicite ou explicite : l’homme se comporterait en prédateur nuisible, menaçant l’environnement dans lequel il vit. Le réchauffement climatique, parfois plus prudemment baptisé « changement », est ainsi brandi comme la conséquence néfaste de notre activité. Il justifierait un développement durable, économisant les ressources limitées du monde, sous le contrôle d’une gouvernance mondiale seule capable d’incarner la raison des experts contre la déraison de l’homme consommateur ou, pire, consumateur.
Ce catastrophisme irrationnel n’est qu’un instrument de chantage contre tout progrès humain, rendu par définition suspect, et pour justifier une réduction de la population mondiale en fonction des ressources disponibles à un moment donné.
A-t-on dès lors mesuré que les mêmes intérêts qui promeuvent les thèses du réchauffement climatique et financent ceux qui les exposent, comme c’est abondamment prouvé dans le cas de Nicolas Hulot, sont ceux qui défendent depuis plus de trente ans la dérégulation financière et les privatisations, et qui, depuis ces deux dernières années, exigent le renflouement des établissements financiers par les Etats ? N’est-ce pas les principaux conseillers des gouvernements britannique et américain criant au réchauffement climatique, comme Jonathan Porritt, conseiller de Gordon Brown, ou Ezekiel Emanuel, conseiller de Barack Obama, qui prônent explicitement une réduction de la population et un triage des soins médicaux en des termes qui feraient rougir même un Yves Cochet ?
Le cas de Al Gore est le plus révélateur, à la fois de l’escroquerie idéologique, des intérêts mondialistes financiers qui le sponsorisent et de l’imbécillité crédule de ceux qui lui offrent un auditoire. Ils sont d’autant plus dangereux qu’ils visent ceux qui se préoccupent justement du sort des générations futures – quel monde allons-nous laisser à nos enfants et petits-enfants ? – en jouant sur leurs peurs et le pessimisme culturel dont ils sont imprégnés par les médias. C’est cette perversité intrinsèque à la démarche que nous entendons principalement dénoncer ici, car elle engendre cette « servitude volontaire » qui aboutit toujours à l’autodestruction de ceux qui en sont victimes, faute de pouvoir trouver en eux-mêmes les ressources d’une révolte optimiste en accord avec le bien commun et le plaisir de créer.
Al Gore et les intérêts financiers en jeu
Prenons le cas d’Al Gore, dont le film documentaire, Une vérité qui dérange, a été présenté en grande pompe à l’Assemblée nationale française, sous les auspices de son président d’alors, Jean-Louis Debré. A droite et à gauche on s’est incliné devant le courage de cet homme, un François Bayrou étant allé jusqu’à déclarer que « s’il pouvait voter à l’élection présidentielle américaine de 2008, ce serait pour Al Gore ».
Et pourtant, il n’est pas difficile de juger qui est Al Gore. Ce bon apôtre du réchauffement climatique et ce croisé de l’anti-pollution a, pendant longtemps, possédé la plus grande mine de zinc américaine au Tennessee, l’un des sites les plus polluants de tout le pays. Pire encore, Al Gore est l’agent intéressé des spéculateurs financiers de la City de Londres. Il est, de son propre aveu, un conseiller officiel du gouvernement britannique. Un réseau reliant le Premier ministre britannique actuel, Gordon Brown, l’ancien Premier ministre Tony Blair et le milliardaire à la retraite et ex-patron d’E-bay, Jeff S. Skoll, contrôle de fait Al Gore. Les principales sources de financement du documentaire d’Al Gore sont Skoll en personne, ainsi que le hedge fund Generation Investment Management, connu sous le nom de guerre de Blood and Gore, lui aussi basé à Londres. David Blood et Al Gore ont été présentés par Jeff Skoll, lors du Skoll World Forum de 2006, comme les « superstars de l’économie du changement climatique ».
Al Gore est, de plus, un associé de Zac Goldsmith, le fils de Jimmy et neveu de Teddy Goldsmith, qui produit – notamment en langue française – L’écologiste, pour défendre une idéologie anti-technicienne et un retour à l’économie locale.
Au cœur du système, comme on peut le constater dans le texte de Jean Tirole (cf. page 39), il y a la création de droits à émettre du CO2, échangés sur des marchés à terme. Nous sommes loin des bonnes intentions morales affichées par les uns et les autres. Il s’agit d’un nouveau moyen artificiel de prolonger la vie d’un système financier et monétaire international prédateur par des bouffées d’oxygène, ou plutôt d’oxyde monétariste malsain, qui ne font qu’accroître la taille de la pyramide spéculative et son caractère destructeur.
Premier fait : David Miliband, alors ministre de l’Environnement britannique et aujourd’hui candidat favori au poste de Monsieur Affaires étrangères de l’Union européenne, a annoncé le 16 mars 2007 sur Channel 4 que la loi Blair sur les émissions d’oxyde de carbone organisera un environnement de nouvelles technologies permettant de pouvoir échanger les droits à l’émission de CO2 à travers toute l’économie. C’est ce même David Miliband, accompagné de Nicholas Stern (autre conseiller du gouvernement britannique dans ce domaine) qui a promu l’escroquerie de l’effet de serre et des terribles dangers de l’émission de CO2 devant le Congrès américain les 13 et 14 février 2007, un mois avant Al Gore.
Deuxième fait : c’est Gordon Brown, alors chancelier de l’Echiquier, qui a promu un système permettant la négociation de 100 milliards de dollars de droits à l’émission d’oxyde de carbone, marché sur lequel la City est assurée d’une position dominante. Elle contrôle le European Emissions Trading Scheme (Organisation européenne des droits échangeables), par lequel passe plus de 60% du volume de CO2 échangé dans le monde et 80% de sa valeur.
Troisième fait : dans une première phase, en raison de la crise et d’un surplus de droits émis, leur valeur a baissé. Cependant, au cours de la prochaine phase, l’on s’attend à une baisse du nombre de droits émis, donc à une forte hausse du marché par tarissement de l’offre. Dans une ambiance hystérique de « réchauffement climatique » alimentée de toutes parts, on voit l’extension de la « bonne affaire ». Au centre de ce système, se préparant à d’immenses profits, se trouvent Goldman Sachs et Morgan Stanley. Al Gore lui-même, suivant le Daily Telegraph de Londres, serait dans quelques années le premier « milliardaire du carbone ».
Quatrième fait : dominant les marchés à terme du gaz et du pétrole se trouve l’Inter-Continental Exchange (ICE), créé en 2000 par des banquiers internationaux (autour de… Goldman Sachs, et de compagnies pétrolières de la mouvance de l’Empire britannique, comme Royal Dutch Shell et British Petroleum). ICE a acheté l’International Petroleum Exchange de Londres, constituant ainsi un marché opaque et pratiquement dérégulé, sans qu’aucun registre sur les échanges ne soit tenu.
Bien que son siège se trouve à Atlanta, l’ICE opère ainsi depuis Londres et s’y trouve juridiquement installé. Il s’agit en réalité d’un centre financier offshore britannique ! Ses dirigeants contrôlent de fait le Chicago Climate Exchange (CCX) et sa filiale londonienne, le London Climate Exchange (LCX). Un des associés et fondateur de l’ICE, Richard L. Sandor, contrôle et le CCX et le LCX. Il est l’inventeur des produits dérivés et des droits d’émission échangeables sur l’oxyde de carbone. Goldman Sachs est de son côté le plus gros actionnaire de CCX et le numéro deux d’ICE. Or c’est Goldman Sachs qui a lancé Al Gore dans le « business » des hedge funds lorsqu’en 2003, David Blood, ancien directeur (CEO) de Goldman Sachs Assets Management, a constitué General Investment Management avec Al Gore et deux anciens associés… de Goldman Sachs.
On voit bien à partir de ce cas très révélateur comment l’opération de propagande du réchauffement planétaire s’insère, avec ses divers participants, dans le grand jeu de la mondialisation financière. Yann Arthus-Bertrand, protégé de la famille Pinault, et Nicolas Hulot, sponsorisé par Bouygues et TF1, font petit jeu par rapport à l’ensemble du dispositif.
Le fascisme, stade ultime du réchauffement financier
Les intérêts financiers en jeu ne sont pas cependant mus par le seul appât du gain. Il s’agit, dans la période de désintégration financière et de dislocation sociale que nous vivons, du moment où un système à dominante monétariste ultralibérale (la guerre de tous contre tous sous un vernis démocratique) bascule dans un fascisme monétariste (un nouveau Léviathan pour contrôler la désintégration et la dislocation). Nous exposons dans ce dossier comment, depuis la mort de Franklin Delano Roosevelt jusqu’aux présidences de George W. Bush et Barack Obama, cet ordre nouveau s’est mis progressivement, puis de plus en plus rapidement, en place.
Julian Huxley, premier directeur général de l’Unesco (1946-1948), écrivait après la guerre : « Ainsi, bien qu’il soit absolument vrai que toute forme de politique radicalement eugéniste sera pendant plusieurs années politiquement et psychologiquement impossible, il sera essentiel pour l’Unesco de faire en sorte que l’esprit public se trouve informé des enjeux, de manière à ce qui semble aujourd’hui impensable puisse devenir au moins envisageable. » Rappelons que John Maynard Keynes fut pendant huit ans (1937-1944) directeur de l’Eugenics Society britannique.
Cette peu engageante sensibilité exerça son influence avec Bertrand Russell, à travers entre autres le World Wildlife Fund qui, sous prétexte de défendre l’environnement, promeut une écologie tout à fait biologique. Au lieu du mot « eugénisme », devenu inutilisable en raison des évènements survenus entre 1933 et 1945, cette faction de l’oligarchie et ses héritiers décida d’utiliser tout à tour les termes « conservation », « écologie » et « environnementalisme », sans abandonner son intention première.
C’est dans le contexte de cette approche, alliant romantisme d’une nature sauvage, trades financiers d’initiés et intégration de l’homme comme simple élément d’une chaîne de vie, comme n’importe quel autre organisme, que le poids de la vie humaine se trouve sérieusement relativisé et que l’homme, particulièrement s’il n’appartient pas au meilleur des mondes, est vu comme un prédateur dangereux dont il faut contrôler la population. L’apartheid technologique lancé contre les pays pauvres est le résultat de cet « écologisme »-là. Il est révélateur que Lawrence Summers, aujourd’hui principal conseiller économique de Barack Obama et hier fossoyeur de toutes les régulations financières (en particulier de la loi Glass Steagall), aujourd’hui protecteur des comportementalistes américains amis de Jean Tirole et défenseur des spéculations sur les droits d’émission d’oxyde de carbone, ait été hier partisan de l’envoi des déchets des pays développés dans les pays du tiers monde, sous prétexte que ceux-ci étaient moins pollués !
Le réchauffement climatique est un levier et un instrument de chantage pour imposer cette approche. C’est au départ sir Crispin Tickell, un proche du prince Philip d’Edimbourgh et ambassadeur de Grande-Bretagne aux Nations unies entre 1987 et 1990, qui incita Margaret Thatcher à adopter le thème du réchauffement climatique, dont elle vit tout le profit qu’elle pouvait tirer pour justifier son malthusianisme financier. Le 27 septembre 1988, elle déclara à la Royal Society de Londres : « Pendant des générations et des générations, nous avons supposé que les efforts de l’humanité maintiendraient l’équilibre fondamental des systèmes mondiaux et de l’atmosphère dans un état stable. Mais il est possible qu’avec tous ces énormes changements (peuplement, agriculture et recours à des carburants fossiles) concentrés sur une si courte période de temps, nous ayons involontairement entamé une expérimentation massive sur le système de la planète lui-même.
Récemment, trois changements dans la chimie de l’atmosphère sont devenus des sujets familiers de préoccupation. Le premier est l’accroissement des gaz à effet de serre, CO2, méthane et chlorofluorocarbures, qui a conduit certains à craindre qu’ils soient en train de créer un piège à chaleur planétaire qui pourrait conduire à une instabilité climatique (…) Et la moitié du carbone émis depuis la révolution industrielle reste dans l’atmosphère. Nous avons établi un programme étendu de recherches auprès de notre Bureau de météorologie… pour l’étude du changement climatique ».
Deux mois après que Margaret Thatcher eut prononcé ce discours, le Groupe intergouvernemental d’experts sur le réchauffement global (GIEC) était mis en place par l’Organisation météorologique mondiale (WMO) et le Programme pour l’environnement des Nations unies (UNEP), pour évaluer les informations scientifiques, techniques et socio-économiques pertinentes concernant les risques de changements climatiques anthropogènes. John Houghton, qui était le directeur du Bureau de la météorologie chargé d’étudier le changement climatique pour le compte du gouvernement britannique, fut alors nommé président du comité d’évaluation scientifique du GIEC. Ce sont les rapports établis sous la direction de Houghton qui ont fait autorité auprès du monde entier et, en particulier, de Al Gore.
Il ne s’agit pas ici d’une conspiration au sens de celles qui circulent sur internet, mais du recours logique à une arme par une oligarchie en période de crise. Le prince Philip d’Edimbourgh lui-même aborda une fois de plus le thème de la « crise de population » dans les années 1990, mais cette fois en utilisant le réchauffement climatique comme levier. La croissance de l’humanité doit être, selon lui, contrôlée par tous les moyens pour empêcher un épuisement des ressources et un choc climatique. Dans cette conception du monde, les ressources sont fatalement finies et des hommes prédateurs les consument.
Le 26 avril 1991, sous la présidence du prince Philip, sir Crispin Tickell prononça le discours annuel dans la chapelle Saint-Georges du château de Windsor, attaquant la conception judéo-chrétienne de la Genèse suivant laquelle l’homme doit croître, se multiplier et maîtriser l’univers. Tickell fit alors l’éloge de Malthus et assura que l’accroissement de la population humaine est la pire menace pour une nature abusée : « Sauf si cet accroissement pouvait être contrôlé et inversé, tous les efforts mis à restaurer l’environnement humain seraient vains (…) Il n’y a pas la moindre possibilité que le niveau de vie à l’échelle mondiale puisse s’élever au niveau de ceux des pays industriels actuels. Dans cette hypothèse, la capacité d’accueil de la terre se trouverait réduite à environ 2,5 milliards d’individus ».
L’on pourrait croire ce genre de propos réservé à des extrémistes ou à des réactionnaires de tout poil. Cependant, c’est bien Dominique Voynet qui, dans un entretien avec Claude Allègre publié dans le Nouvel Observateur du 5 avril 2007, déclarait : « La "croissance sans limites" ? A moins que tu imagines qu’on enverra quelques milliers de personnes coloniser l’espace, je n’y crois pas. Nous vivons dans un monde fini, aux ressources modestes… Claude, tu n’imagines pas que 6 ou 8 milliards d’êtres humains consommeront autant qu’un Occidental aujourd’hui et émettront autant de carbone que lui ? Notre société de consommation n’est pas un modèle qu’on peut proposer au monde. »
Que ceux qui s’expriment ainsi en soient ou non pleinement conscients, leur pessimisme mène soit à un retour de tous à un passé technologique, plus ou moins dopé par de l’informatique mais avec de moins en moins d’enfants, soit à la division du monde en munis et en démunis. Compte tenu des trains de vie respectifs et des revenus de Nicolas Hulot, Yann Arthus-Bertrand, Sir Crispin Tickell, George Brown, Tony Blair, Barack Obama ou même Dominique Voynet, on peut se faire une idée du type de monde qui découlerait logiquement de leurs affirmations.
C’est une démarche génocidaire qui se trouve ainsi affichée : à réchauffement planétaire gouvernement planétaire pour contrôler le développement de notre espèce et en réduire le nombre, progressivement ou pas, une sorte de tour de Babel impériale dirigée par une élite. Le monde de H. G. Wells, Bertrand Russell ou ce que Michael Ledeeen, l’idéologue de l’American Enterprise Institute et ami de Mme Cheney, appelle un « fascisme universel ».
Il s’agit d’une maladie infantile de l’humanité, se détruisant elle-même par son incapacité à créer les conditions de son avenir.
Alors, serions-nous, en disant cela, ennemis de la nature, stupidement prométhéens, négationnistes du réchauffement et anti-écologistes forcenés ? Bien au contraire, ce sont les milieux financiers de l’oligarchie, promoteurs d’une croissance verte et négateurs des applications des découvertes humaines, qui sont à la fois les ennemis de l’humanité et de la nature.
En effet, pour reprendre les principes du biogéochimiste russe Vladimir Vernadski, l’histoire de la lithosphère et de la biosphère est l’histoire d’une création continue, l’homme étant dans la continuité de cette création mais ayant seul la capacité volontaire de créer, c’est-à-dire de découvrir les principes de l’univers et de les appliquer pour continuer son histoire. Cette application s’appelle l’économie, et elle suppose des formes d’intervention dans l’univers de plus en plus denses, ce qui se traduit dans l’ordre économique par l’intensité capitalistique.
A l’accroissement de la densité humaine au cours de l’histoire de l’humanité, qui est la signature de notre espèce, a correspondu un accroissement de densité de pensée, de noosphère, du plein emploi de nos capacités créatrices permettant d’accroître les effets du travail humain. Ces capacités ont pour reflet l’accroissement de la densité de technologie (plus de production par être humain et par unité de surface) et de la densité de flux d’énergie.
Cette notion de densité, qui est la première chose que Marie Curie enseignait à ses jeunes élèves, est fondamentale car elle est le signe physique de la connaissance. L’Histoire humaine depuis ses débuts est celle d’un accroissement du potentiel de densité démographique relatif, relatif à la capacité d’accroissement de nos facultés mentales s’exprimant sous forme de technologies et de flux d’énergie plus denses.
Arrêter cette histoire-là, c’est-à-dire freiner ou supprimer les applications des découvertes humaines dans un environnement vert moins dense, revient à détruire l’avenir de l’humanité et abandonner la nature à elle-même.
La notion fondamentale, associée à celle de densité, est celle de responsabilité. Comment faire en sorte que plus d’êtres humains puissent vivre, effectuant moins de travail physique musculaire et passant plus de temps à exercer leurs facultés créatrices ? Voilà la vraie question écologique, celle d’une écologie humaine respectant les rapports entre création volontaire de la noosphère humaine et création continue de la biosphère et de la lithosphère.
L’écologie verte, elle, suppose une inversion de l’histoire, et le réchauffement climatique est sa fausse preuve pour la justifier. C’est cette inversion qui, elle, provoquerait un recul non maîtrisable, car la désintégration de la société aurait des effets en chaîne créant une dynamique de destruction.
C’est pourquoi nous dénonçons avec tant de vigueur le réchauffement climatique, au nom de l’humanité et de la nature.
Cependant, nous dira-t-on, n’est-ce pas un fait que la nature est aujourd’hui dégradée ? Oui, mais n’est-ce pas un fait que la culture de l’humanité l’est en même temps ? Alors, où se trouve le responsable ? Non dans le leurre du réchauffement climatique, mais dans celui du réchauffement monétariste. C’est l’oligarchie, qui en est responsable, qui conduit le monde à sa perte, au moins pour deux ou trois générations. Espérons que tous ceux qui se posent la bonne question – quel monde allons-nous laisser aux générations futures ? – ne se tromperont plus d’ennemi et assumeront leurs responsabilités en réintégrant la noosphère.