La pédocriminalité contemporaine, de Polanski à Epstein
Un article de Youssef Hindi en exclusivité pour le site E&R
Sommaire
- L’affaire Epstein, la pédocriminalité, Karl Zéro et le silence de Zemmour
- Pour Éric Zemmour : une introduction à l’affaire Epstein
- Finkielkraut défend des pédocriminels, et Goldnadel défend Finkielkraut
- L’affaire Polanski : un précédent
- La République française et la pédocriminalité institutionnalisée
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La pédocriminalité, les enlèvements d’enfants, les réseaux de pouvoir impliqués, font partie des sujets les plus graves et les plus tus. Jusqu’à l’affaire Epstein, tout ce qui touchait ces sujets étaient taxé de complotisme. Aujourd’hui, Karl Zéro est invité sur les plateaux de télévision pour en parler ouvertement. Mais les personnalités médiatiques, qui se targuent de n’avoir aucun sujet tabou, demeurent silencieuses et gênées. Tandis que d’autres défendent carrément les pédophiles et les violeurs.
Nous allons explorer ici ce sujet, en partant de l’actualité, comme porte d’entrée, et qui sait où cela nous mènera… Aussi, tout lien apparent entre les différentes affaires, protagonistes et époques serait fortuit…
L’affaire Epstein, la pédocriminalité, Karl Zéro et le silence de Zemmour
Karl Zéro a été invité par Éric Morillot pour parler de l’affaire Epstein et de la pédocriminalité [1]. Deux sujets connectés, fondamentaux, vitaux. Mais Éric Zemmour, qui se soucie de la civilisation et de la survie de la France, contourne soigneusement cet éléphant au milieu du salon.
Karl Zéro rapporte durant cet entretien qu’il a contacté tous les candidats à l’élection présidentielle pour parler de la pédocriminalité à laquelle il a consacré un documentaire : 1sur 5. Parmi tous ces candidats, dit Karl Zéro :
« Il n’y en a qu’un, qui a refusé vertement, c’est Éric Zemmour, et ça m’a beaucoup surpris, il a fait le front du refus. Il m’ a répondu, de façon laconique "non, ça ne fait pas partie de mes thèmes de campagne". Justement, j’avais bien remarqué que ça ne faisait pas partie de tes thèmes de campagne, donc c’est peut-être le moment de t’y mettre. »
Le 7 octobre 2021, le thème de l’émission Face à l’info était « L’État profond, ennemi du politique ? », l’affaire Epstein a été abordée par Christine Kelly. Depuis, la vidéo a été supprimée du site de CNews [2]. Sans doute à cause du malaise de Zemmour lorsque la présentatrice lui a posé la question qui ne fallait pas :
« Est-ce que je peux aller plus loin en parlant de l’État profond, en regardant par exemple aux États-Unis. Prenons une affaire, l’affaire Epstein. Certains s’interrogent et se disent par exemple, est-ce que c’est pas l’État profond qui fait que finalement cette affaire n’explose pas, il s’est apparemment suicidé, le dossier n’avance pas. Certains disent que c’est l’État profond qui bloque la révélation de certaines informations. »
Et Zemmour, gêné et circonspect, de répondre :
« Oui, c’est pas, c’est pas… Moi je connais pas, j’ai pas suivi attentivement cette histoire. Euh… j’ai l’impression, effectivement, que c’est plutôt les vieilles relations. Le vieux système des relations, et qu’il n’y a pas vraiment de nouveau sous le soleil. L’État profond au sens où on en a parlé ce soir, c’est plutôt la haute fonction publique… euh… qui s’arroge la réalité du pouvoir. Ça, c’est un fait, et on peut en discuter. Pour Epstein, j’ai l’impression que c’est plutôt les relations d’un type qui connaissait le président des États-Unis, voilà, un Premier ministre anglais, que sais-je encore. Je je vois pas trop le rapport avec la haute fonction publique, même américaine. »
Et Christine Kelly insiste :
« Non, c’est l’État profond au sens plus large. Beaucoup plus large. Qui peut, pourrait, avoir aussi des liens avec ce dont on parle. En tous cas, il y a des informations qui sont connues et qui ne sortent pas. On peut se poser la question. »
Zemmour : « Oui mais Christine, moi, j’appelle pas ça l’État profond. Pour moi, c’est pas ça, l’État profond. »
Christine Kelly : « Pour vous c’est uniquement la haute administration ? »
Zemmour : « Voilà, exactement. » [3]
Fin de discussion. Pour Zemmour il n’y a pas d’oligarchie, pas de réseau de pouvoir. Or, toute l’affaire Epstein concerne directement les membres éminents de l’oligarchie, qui étaient filmés à leur insu par Epstein pour le compte du Mossad. En résumé, les services secrets israéliens tiendraient les personnalités les plus puissantes de l’Occident par des dossiers compromettants.
Pour Éric Zemmour : une introduction à l’affaire Epstein
Jeffrey Epstein, millionnaire juif américain (qui a fait fortune dans la finance), a été inculpé à New York, le lundi 8 juillet 2019, pour exploitation sexuelle de dizaines de jeunes filles mineures.
Selon l’acte d’accusation rendu public par le procureur fédéral de Manhattan, Jeffrey Epstein était accusé d’avoir, entre 2002 et 2005 au moins, fait venir des mineures dans ses résidences de Manhattan (à New York) et de Palm Beach (Floride) « pour se livrer à des actes sexuels avec lui, après quoi il leur donnait des centaines de dollars en liquide ». Certaines d’entre elles n’avaient pas plus de 14 ans…
« Il en a aussi payé certaines pour qu’elles recrutent d’autres filles afin qu’elles soient elles aussi abusées par Epstein », ajoute l’acte d’accusation.
Le fait d’inciter des mineures à la prostitution est un crime selon la loi fédérale, avec ou sans consentement. Jeffrey Epstein encourait jusqu’à quarante-cinq ans de prison [4].
Mais ce qui confère à cette affaire une dimension sans précédent, ce sont les liens étroits d’Epstein avec les riches, puissantes et célèbres personnalités d’Amérique. Parmi elles se trouvent : Bill Clinton (qui aurait effectué 26 vols avec le jet privé d’Epstein – surnommé le « Lolita Express » par ses amis), Bill Gates et bien d’autres.
Le magazine Web Gawker avait publié au moment de l’affaire le carnet d’adresses de 92 pages d’Epstein [5] qui contient les noms du prince britannique Andrew, de l’ancien procureur spécial Kenneth Starr, l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, l’ancien Premier ministre israélien Ehud Barak, des acteurs comme Alec Baldwin, Kevin Spacey et Ralph Fiennes, feu Ted Kennedy, du milliardaire David Koch et la chanteuse Courtney Love. Epstein était également un bon ami du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.
Epstein avait déjà été condamné pour des faits similaires. En 2008, il a fait des aveux pour des accusations de prostitution. Il a ainsi pu éviter un procès fédéral et il n’a été condamné qu’à 13 mois de prison (aménagés), grâce à un accord conclu avec le procureur de l’État de Floride, Alex Acosta, qui est devenu ministre du Travail dans le cabinet de Trump.
Selon la journaliste Vicky Ward, qui travaillait sur ce dossier depuis des années pour Vanity Fair, lorsque Alex Acosta a été préparé par l’équipe de transition de Trump pour les questions que le Congrès lui poserait au sujet de sa nomination comme ministre du Travail, on lui a posé la question suivante : « L’affaire Epstein peut-elle être un problème ? » Acosta a alors expliqué qu’à l’époque, il n’avait eu qu’une seule réunion sur l’affaire Epstein, et qu’il a mis un terme aux poursuites parce qu’on lui avait dit de se retirer et qu’Epstein était au-dessus de ses moyens.
« On m’a dit qu’Epstein était membre des services de renseignements et que je devais donc le laisser tranquille », a répondu Acosta aux enquêteurs [6].
Vicky Ward s’étonne que « pendant près de deux décennies, pour une raison nébuleuse – qu’il s’agisse de ses liens avec les services de renseignements étrangers, de ses milliards, ou de ses relations hauts placées –, Epstein, dont les déviances sexuelles présumées et les horribles agressions contre des femmes sans moyens ou capacités de se protéger, sont bien connues dans son entourage, est resté intouchable. »
Vicky Ward parle de services de renseignements étrangers, et non pas américains. Il s’agit évidemment des services israéliens.
La demeure dans laquelle des viols ou des abus sexuels ont été commis par Epstein (selon plusieurs accusatrices) appartenait à un oligarque juif américain proche d’Ariel Sharon et cofondateur (en 1991 [7]) d’un club pro-israélien dénommé Mega [8] et soupçonné d’avoir manipulé Bill Clinton [9] dans l’affaire Monica Lewinsky.
Le procureur Alex Rossmiller a déclaré que le passeport découvert chez Epstein est un faux passeport saoudien. Ont été trouvés également des centaines de photos de femmes et de filles nues, des douzaines de diamants et des piles de billets [10].
Les liens entre Epstein et Israël ne manquent pas. Le site d’information du quotidien britannique Daily Mail a publié des photos (datant de janvier 2016) de l’ancien Premier ministre israélien Ehud Barak, le visage masqué, entrant dans le manoir de Jeffrey Epstein à New York. Quelques heures après l’arrivée d’Ehud Barak, de jeunes femmes ont été repérées entrant dans la résidence du millionnaire [11].
Par ailleurs, rapporte le journal israélien Haaretz, Jeffrey Epstein a investi en 2015 des millions de dollars dans l’entreprise d’Ehud Barak nommée Carbyne (anciennement connue sous le nom de Reporty Homeland Security) [12], qui développe des logiciels de géolocalisation pour des services d’urgence. De fait, Epstein et Barak étaient associés dans cette entreprise israélienne basée à Tel-Aviv, « une plate-forme nationale de communication d’urgence qui utilise la technologie la plus avancée en matière d’infrastructure d’urgence » et dont le capital s’élève à 23,9 millions de dollars [13].
Une recherche plus poussée révèle que cette société est directement liée à l’appareil d’État israélien, car un des principaux investisseurs n’est autre que le Bureau scientifique en chef du ministère de l’Économie de l’État hébreu, qui est en charge de l’exécution de la politique gouvernementale de soutien à la recherche et au développement industriel [14].
Finkielkraut défend des pédocriminels, et Goldnadel défend Finkielkraut
L’on peut certes reprocher à Zemmour son silence sur les affaires pédocriminels, mais d’autres, avec qui il partage certaines positions idéologiques, sont très loquaces quand il s’agit de défendre des pédocriminels et des violeurs.
L’affaire Alain Duhamel en a été une nouvelle illustration. En janvier 2021 est paru le livre La Familia grande, de Camille Kouchner, dans lequel elle accuse le politologue Olivier Duhamel, ancien président du club Le Siècle, d’actes incestueux sur son frère jumeau, lorsque celui-ci était adolescent.
Commentant l’affaire, le 11 janvier 2021 sur LCI, Alain Finkielkraut a fait scandale en dénonçant, non pas le pédophile incestueux Olivier Duhamel, mais une « société victimaire ». Et il est allé plus loin, s’interrogeant :
« Y a-t-il eu consentement ? À quel âge cela a commencé ? Y a-t-il eu consentement ? Y a-t-il eu ou non une forme de réciprocité ? »
Et le « philosophe » se plaint de ne pouvoir défendre que difficilement un pédophile :
« À chaque fois que vous voulez faire une distinction, ça apparaît comme une absolution. À chaque fois que vous recherchez la spécificité, on vous accuse à peu près de complicité de crime… On vous tombe immédiatement dessus ! »
Ce à quoi lui répond David Pujadas : « Parce qu’on parle d’un enfant de 14 ans. »
Et Finkielkraut de rétorquer : « Et alors ? D’abord on parle d’un adolescent. C’est pas la même chose ! C’est pas la même chose ! Et en plus, même pour spécifier le crime, il faut savoir si il y a eu consentement ou non ! »
Suite à cette sortie, LCI mettra Alain Finkielkraut à la porte. « Quand on m’a annoncé que j’étais viré, je suis tombé des nues », a réagi Alain Finkielkraut, interrogé mardi 12 janvier par l’Agence France-Presse. « Ce que je dis est critiquable, peut-être, à certains moments. Mais ce que je dis est irréprochable. […] Je suis congédié comme un malpropre. On arrête ma chronique, et circulez, on ne discute pas. Je trouve ça très injuste, mais malheureusement très révélateur d’une époque où c’est dans la presse que se recrutent les pires ennemis de la liberté de pensée », a-t-il estimé. « Je vais réfléchir, au moins voir s’il y a une issue du côté des prud’hommes. […] Je ne sais pas du tout de quelle nature est le contrat que j’ai signé avec LCI, je ne comprends pas grand-chose à toutes ces choses-là, mais je vais réfléchir. » [15]
Dans Le Parisien, Alain Finkielkraut s’est dit victime d’une « éviction injuste » et a ajouté : « LCI me bâillonne. Je suis sous le choc. […] Qu’on écoute mes propos dans leur intégralité ! Et, si on les trouve toujours ambigus, qu’on me demande de m’expliquer à l’antenne. » [16]
Dès le 13 janvier 2021, Gilles-William Goldnadel – ancien membre du comité directeur du CRIF, président de l’association France-Israël et d’Avocats sans frontières – est monté au créneau pour défendre Alain Finkielkraut. Dans Les Grandes Gueules de RMC, l’avocat franco-israélien a déclaré :
« On est dans une période folle. Il s’est trompé, il s’est trompé ! On peut l’engueuler, mais de là à le virer comme un malpropre… Dans quel monde on vit ? Je vous le dis franchement, je suis affolé pour cette génération. On est dans une culture d’annuler tout. […] Finkielkraut a le droit de se tromper. Il y a un problème d’incompréhension. » [17]
Le même Goldnadel qui a félicité Morandini pour avoir interrompu et viré de l’antenne le général Delawarde.
Par la suite, Goldnadel a relativisé les actes d’Olivier Duhamel. Le 14 avril 2021, sur CNews, Goldnadel a commencé son plaidoyer ainsi : « D’abord, je n’ai pas un mot à retirer de ce qu’a dit Finkielkraut. À l’époque il [Alain Finkielkraut] avait même fait scandale… »
Et Goldnadel poursuit : « Il (Finkielkraut) ne l’avait pas dit comme ça, mais moi, je le dis comme ça : ce n’est pas la même chose de sodomiser un enfant de trois ans que de faire une fellation à quelqu’un de 16 ans. »
Et l’animateur, Pascal Praud, à l’instar de David Pujadas, étranger à ces mœurs, lui répond que ce type de considération était « insupportable ». Ce qui a fait entrer Goldnadel dans une furie. L’avocat israélien s’est alors mis à hurler sur l’animateur : « Je n’ai pas de leçon à recevoir là-dessus, je ne suis pas le complice des pédophiles ! Mais c’est pas possible, vous ne comprenez pas que c’est pas la même chose ? Et que je condamnerais l’un à quatre ans et l’autre à 20 ans. » [18]
L’affaire Polanski : un précédent
En 1977, Roman Polanski est poursuivi pour avoir violée une fille de treize ans après l’avoir droguée. Il est reconnu coupable par la justice américaine ; il quitte alors le pays pour ne plus jamais y retourner. En 1978, les États-Unis lancent un mandat d’arrêt international à son encontre, mais aucun pays ne le rend à la justice américaine, jusqu’en septembre 2009, lorsqu’il se rend à un festival de cinéma en Suisse, où les autorités le mettent aux arrêts.
Il est immédiatement soutenu par de nombreuses personnalités du milieu politique et artistique [19], à l’instar de Bernard Kouchner (qui était ministre des Affaires étrangères), Frédéric Mitterrand (alors ministre de la Culture) [20], Woody Allen (pédophile notoire), Martin Scorsese ou encore David Lynch [21].
Bernard-Henry Levy, toujours derrière les bonnes causes, déclara sur Europe 1 :
« Le scandale, c’est d’arrêter quelqu’un plus de trente ans après les faits… Le scandale, c’est que la plaignante, la jeune fille qu’il a violée il y a trente ans, a retiré sa plainte depuis des années et qu’on se permet aujourd’hui, au terme de ce traquenard policier, de l’arrêter. Le scandale, il est là. Le scandale, il est dans le fait que cet homme de 76 ans, qui a vu se construire le ghetto de Cracovie, qui a souffert des violences et de la terreur stalinienne, qui a traversé les pires horreurs du siècle, qui en a fait des films extraordinaires, se retrouve aujourd’hui, à 76 ans, à dormir en prison dans une démocratie. C’est le monde à l’envers, le monde marche sur la tête. »
Bénichou, prenant la défense de Polanski, a précisé comme BHL, que « Roman Polanski a été marqué, comme son pays la Pologne, par toutes les horreurs du siècle. »
Quel est le rapport avec le viol d’une fille ? Nous disait-il par là que ces souffrances lui offraient un passe-droit, une immunité contre toute punition, et ce jusqu’à la fin des temps ?
Mais l’argument défensif qui est certainement le plus spectaculaire, nous a été présenté, sans surprise, par Alain Finkielkraut ; après nous avoir servi le fameux couplet sur France Inter :
« Souvenons-nous quand même de ce qu’il a vécu ! Il est un enfant du ghetto de Cracovie ! Sa mère a été déportée et assassinée par les nazis ! Il a vécu le cauchemar du communisme ! Et tout le monde s’en fiche ! Mais dans quelle planète vit-on ? Ce monde me fait peur ! »
Le « philosophe » explique alors qu’« à treize ans, ce n’était pas une enfant ». [22]
La République française et la pédocriminalité institutionnalisée
Dans son dernier ouvrage, Le Livre noir de la gauche française, Xavier Moreau consacre un chapitre à « la gauche française et la pédophilie ». Il fait remonter ce mouvement dans la France du XVIIIe siècle où « la sexualité prend un tour politique. Dépassant le mouvement libertin, qui ne satisfait que les appétits d’une partie dégénérée de l’aristocratie française, la sexualité transgressive devient pour certains philosophes de l’époque un acte politique. Lorsque Diderot nous décrit les passions lesbiennes du couvent de sa Religieuse, il s’agit pour lui de s’en prendre à une France aux mœurs encore trop catholiques. Le véritable fondateur de la transgression sexuelle comme acte politique reste cependant le marquis de Sade, que Michel Onfray qualifie à juste titre de "délinquant sexuel multirécidiviste". Il est incontestablement l’ancêtre proche de la gauche pédophile. Il fut d’ailleurs célébré au XXe siècle par les membres de l’intelligentsia gauchiste française comme Georges Bataille, Philippe Sollers, Jacques Lacan, Simone de Beauvoir ou Michel Foucault. En 1774, à la suite de l’affaire dite des petites filles, Sade est jeté en prison. En avril 1790, il recouvre la liberté grâce à l’abolition des lettres de cachet et il rejoint la Section des piques, celle de Robespierre. Il en devient secrétaire puis président. Il y milite pour la déchristianisation de la France. Comme deux siècles plus tard ses héritiers Daniel Cohn-Bendit ou Olivier Duhamel, Sade associe donc à ses perversion un militantisme politique ouvert. Il joint à son activité révolutionnaire une production littéraire où il agrémente de considérations philosophiques ses scènes de tortures. » [23]
Dans les années 1950, la légitimation de la pédophilie par Alfred Kinsey s’étend à l’Europe. Et dans les années 1960, la gauche française est alimentée par le freudo-marxisme venu d’Amérique.
Avec le régime macronien, la pédophilie et l’inceste sont carrément légitimés à l’Assemblée nationale. Le ministre de la Justice aux casseroles multiples – et qui a défendu les pédophiles d’Outreau en intimidant les enfants victimes [24] – Dupont-Moretti, parle « d’inceste consenti » devant les parlementaires.
Dans son documentaire, Karl Zéro accuse le régime macroniste d’avoir neutralisé la loi du député PS Isabelle Santiago, qui devait être un pas décisif pour la protection des mineurs. Xavier Moreau rappelle que cette loi fut remplacée par celle du sénateur UDI Annick Billou, laquelle déclara à l’occasion du débat : « Il peut y avoir des enfants qui sont consentants et ça il ne faut pas l’oublier. » [25]
Il ne faudra effectivement pas oublier tous ces dires et ces actes…