Dans un entretien donné lundi par la présidente lituanienne Dalia Grybauskaite (photo ci-contre) au magazine allemand Focus, la dirigeante a fait un parallèle entre la politique de Vladimir Poutine et celle d’Hitler et de Staline :
« C’est une description très objective de ce que Poutine fait. Il utilise le nationalisme pour conquérir militairement un pays. C’est exactement ce que Staline et Hitler ont fait. Une telle comparaison est tout à fait adéquate. »
Un diplomate russe a immédiatement réagi à cette sortie outrancière :
« La présidente lituanienne Dalia Grybauskaite ferait mieux de garantir les droits des minorités ethniques dans son propre pays au lieu de coller des étiquettes aux personnalités politiques. Tout porte à croire que Mme Grybauskaite n’a pas perdu l’habitude soviétique de mettre des étiquettes sans aller au fond des choses. Plutôt que d’affirmer sa pseudo-préoccupation face au sort des ethnies dans d’autres pays, la présidente lituanienne devrait remplir ses obligations en matière de protection des droits des individus appartenant à des nationalités différentes dans son propre pays. »
Réélue présidente de son pays le 25 mai dernier, elle s’est rendue le 7 juin suivant à la cérémonie d’investiture de l’oligarque Piotr Porochenko à la présidence de l’Ukraine et s’est fait remarquer en réclamant une présence accrue de l’OTAN dans les pays baltes.
Ancien haut-fonctionnaire de l’Union soviétique à Vilnius, elle a suivi, après la chute de l’URSS, une formation à l’École des Affaires étrangères de l’université de Georgetown aux États-Unis.