C’est dans le cadre de la campagne pour les élections européennes que Jean-Marie Le Pen doit prendre la parole ce soir, lors d’une réunion publique à Grenoble.
Cependant, le maire EELV de cette commune, Éric Piolle, craint « des troubles à l’ordre public » à l’occasion de cette rencontre entre le candidat du Front national pour la région Sud-Est et les électeurs.
Récemment élu premier magistrat de cette ville, il s’est fendu d’un courrier au préfet de l’Isère afin de faire part de « ses vives inquiétudes quant au bon déroulement de cette réunion publique » et a demandé « que toutes les mesures de précaution soient prises en matière de prévention de troubles à l’ordre public, y compris via l’annulation de ce meeting ».
Un « rassemblement unitaire antifaciste » regroupant l’ADIRP (Association des déportés, internés, résistants et patriotes), Centre d’Information Inter Peuples, CSRA, Iran Solidarité, la LIFPL (Ligue internationale des femmes pour la Paix et la Liberté), Osez le Féminisme, Ras l’Front Isère, la CGT, Solidaires, UNEF, UNL, les Alternatifs, la Gauche Anticapitaliste, la Gauche Unitaire, le NPA, le Parti de gauche, le PCF, etc., a lieu ce soir devant le complexe Alpexpo où le président d’honneur du Front national a pris la parole.
Auparavant, Jean-Marie Le Pen avait déclaré dans un communiqué ;
« Je tiens à rappeler au maire que ce n’est pas mon meeting qui menace l’ordre public. Celui-ci constitue un exercice démocratique légal et traditionnel, au contraire des agissements des organisations d’extrême gauche qui entendent en troubler le bon déroulement. [...] J’invite le maire à contrôler ses amis afin qu’ils ne portent pas atteinte au bon déroulement de notre manifestation. »
À cette heure, les forces de l’ordre ont pris position entre les adhérents et sympathisants du mouvement patriote et entre 200 et 300 trublions gauchistes.
Excité par un geste de la quenelle réalisé par un partisan du FN, puis par l’entonnement d’une Marseillaise par un petit groupe, des antifas ont voulu franchir les barrières métalliques mais ont été repoussés par des tirs de gaz lacrymogène de la police.
Rappel – Quand Najat Vallaud-Belkacem affirmait que l’interdiction de Dieudonné devait faire jurisprudence pour les meetings politiques :
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