Ceux qui regardent la télé ne le savent pas, mais nos voisins teutons ont décidé de se la jouer Gilets Jaunes. Manifestations monstres, blocages, les agriculteurs paralysent le pays pour protester contre l’augmentation du prix du carburant. Les derniers paysans sont condamnés, car de toute façon ils émettent trop de carbone. Alors, quitte à crever, ils ont décidé de ne pas le faire en silence. Un peu comme à Gaza.
Les Allemands dans la rue contre l’austérité
Ils sont sages les Allemands. Enfin d’habitude, ce sont les bons élèves de l’UE, dont ils ont adopté sans ciller toutes les mesures les plus libérales. Ils font des « bullshits jobs » à 1 euro de l’heure sans gueuler comme ces râleurs de Français. Ils acceptent des millions de « réfugiés » et se font saboter leur gazoduc sans rien dire. Ce ne sont pas des gens qu’on a l’habitude de voir manifester pour quoi que ce soit : ils sont disciplinés.
Pourtant, depuis une semaine, la politique d’austérité d’Olaf Scholz jette dans la rue des milliers d’Allemands, et particulièrement des agriculteurs, dans tout le pays. En cause, une bonne grosse cure d’austérité avec, entre autres, la suppression des subventions au carburant agricole et un impôt sur les tracteurs. En tout cela représente à peine 920 millions d’euros pour l’État, mais un coût pouvant aller jusqu’à 4 000 euros par exploitation agricole.
C’est que le gouvernement doit faire des économies (17 milliards) et la pilule ne passe pas pour le peu d’agriculteurs qui parviennent à survivre. Le nombre d’exploitations agricoles diminue chaque année depuis 2003. On estime qu’environ dix exploitations agricoles par jour ont fermé durant la dernière décennie.
L’Union européenne a par ailleurs consacré 23 milliards d’euros en 2021 pour lutter contre le réchauffement climatique dans les pays en développement. Question de priorités.
Mais cette politique d’austérité permanente poussée par un alarmisme climatique commence à contribuer à un certain réchauffement, et pas que climatique. La mobilisation est massive et fait tâche d’huile. La colère gagne d’autres professions comme les cheminots. On parle de « grève générale », le gouvernement s’affole et dénonce un (bon) complot, celui de l’extrême droite, bien sûr, via l’AfD.
Aux professionnels de l'info : ça vous écorcherait la gueule de traiter une bonne fois pour toutes le sujet des #agriculteurs allemands ? #GermanFarmers pic.twitter.com/TPFkJlAS4y
— Geronimus lll ?゚ヌᄉ (@Geronimuslll) January 10, 2024
Si tout cela a longtemps été gardé sous le coussin par les médias traditionnels, les réseaux sociaux allemands s’enthousiasment avec la révolte des agriculteurs. Celle-ci prend des proportions inédites, et parfois spectaculaires.
Les blocages et manifestations d'agriculteurs se poursuivent dans toute l'Allemagne pour la quatrième journée consécutive, ici à Dessau.
La grève des cheminots paralysent toujours le trafic ferroviaire. Les conducteurs de trains demandent une hausse de 555€ par mois, une prime… pic.twitter.com/5QzfW165mS
— Anonyme Citoyen (@AnonymeCitoyen) January 11, 2024
I’m so PROUD OF THE GERMAN FARMERS PLEASE SHARE pic.twitter.com/mduNmDjNBC
— ?FireBurs†s (@FireBursts) January 12, 2024
Enfin, il serait faux de dire que les médias français n’en parlent pas. Ils en parlent parce que les complotistes en parlent. À l’image de 20 Minutes qui s’interroge : « Que voient les complotistes dans les blocages des agriculteurs en Allemagne ? ». Comprendre, si les complotistes s’y intéressent c’est que c’est pas bien de creuser trop. D’ailleurs, l’extrême droite est forcément en embuscade !
Pays-Bas, France... Vers une contagion de la révolte ?
Les mêmes causes produisent les mêmes effets. La même politique mondialiste crée le même rejet partout où elle est appliquée. Mais au-delà de l’austérité, il y a surtout la volonté d’en finir avec les agriculteurs. Trop gourmands en carbone. Enfin les petits paysans. Les grandes multinationales de l’agro-alimentaire et les milliardaires prendront le relais. Eux seuls auront les moyens d’appliquer des normes de plus en plus contraignantes, notamment sur le plan environnemental.
De toute façon les gueux boufferont des insectes, qui à défaut d’être aussi bons qu’un steak auront une empreinte carbone bien plus limitée. Ouf ! Mais dans les hautes sphères, on commence à craindre la contagion. Hier les Pays-Bas, aujourd’hui l’Allemagne, demain la France ?
En France également cela fait des décennies que les agriculteurs crèvent plus ou moins en silence. Ils sont un peu plus bruyants ces derniers mois. Chez nous, traditionnellement, on déverse du fumier devant les préfectures. La petite nouveauté consiste à retourner les panneaux dans les villages.
Demande de remboursement, dépôts de plaintes : des #communes disent stop aux #manifestations agricoles "musclées" (A deux reprises, en novembre 2023, à une semaine d'intervalle, les #agriculteurs ont manifesté dans les rues de #Toulouse et #Castelsarrasin https://t.co/irZOZP1WsA
— Chris Tina (@ChristinaHell) December 14, 2023
Des #agriculteurs des Deux-Sèvres ont déversé des tonnes de fumier et déchets devant les supermarchés et bâtiments d'État cette nuit à Niort et Parthenay. pic.twitter.com/9uxWtIjVZI
— Anonyme Citoyen (@AnonymeCitoyen) December 21, 2023
Toutes ces jacqueries à travers l’Europe sont des réponses à une politique concertée. Et pour cause, ces paysans irréductibles représentent un obstacle à l’achèvement des politiques mondialistes menées par l’UE. Au premier rang desquelles, priorité des priorités, la lutte contre le réchauffement climatique.
L’agenda 2030 et l’objectif « zéro carbone »
sera t-il également « zéro agriculteurs ? »
Dans le cadre d’un Agenda 2030 et à l’ère du « zéro carbone », l’agriculture constitue un obstacle majeur à la réalisation des objectifs des ultrariches qui « veulent sauver la planète ». Comme le fait remarquer John Kerry, « l’agriculture contribue à environ 33 % des émissions de CO2 du monde entier. Nous ne pourrons pas atteindre le “zéro carbone” à moins que l’agriculture ne soit au centre de la solution ». Ce bon vieux John, recyclé dans l’arnaque climatique depuis qu’il a accepté de se coucher face à George Bush, en fait des tonnes (pas de CO2).
Climate con man extraordinaire, John Kerry : The farming industry must be destroyed in order to achieve Net Zero.
"Agriculture contributes about 33% of all the emissions of the world. And we can't get to Net Zero—we don't get this job done—unless agriculture is front and centre pic.twitter.com/iMpDaYcMR4
— Glynis Filyaw (@GlynisFilyaw) January 6, 2024
Objectifs de l’Agenda 2030 : 40 % de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Pour tendre vers la neutralité carbone en 2050.
Comprenez, pour atteindre les objectifs totalement arbitraires que nous avons décidé, nous allons devoir nous passer des agriculteurs. En attendant de pouvoir nous passer des autres millions de bouches inutiles à nourrir : c’est-à-dire vous. Car comme le dit l’adage, « vous êtes le carbone qu’ils veulent éliminer ».
Enfin, tout ça a un relent d’Union soviétique, avec ses plans quinquennaux, ses objectifs absurdes, inatteignables, qui créent des famines et des millions de morts. Vous vous êtes toujours demandé comment cela avait pu être possible ? Eh bien nous y sommes.
Alors que Bill Gates et BlackRock achètent en masse les terres agricoles, la disparition progressive, mais continue, des petits exploitants fait craindre le pire. Une privatisation totale, sans limites, qui rendrait la population dépendante de la volonté d’une poignée d’illuminés. Car Bill Gates et ses potes de Davos sont convaincus que l’on est trop nombreux sur Terre...