Alors que des millions de jeunes sans emplois découvrent qu’ils sont inadaptés au marché de emploi car la formation qu’ils ont reçue - et payée ! - ne correspond pas aux attentes du monde du travail, l’université française continue sa dérive idéologique bobo.
Dernier exemple en date, la création à l’université de Bordeaux III d’un diplôme sanctionnant l’étude de la "théorie du genre", sorte de postulat gauchiste plus que fumeux mais ô combien politiquement correct affirmant que la nature de l’homme ou de la femme ne relève pas de son sexe mais de son choix d’appartenir à tel ou tel genre.
Ainsi le Forum Etudiant constate que certains présidents d’universités, en l’espèce Patrick Brun, sont plus préoccupés par leurs lubies politiques que de fournir d’authentiques clefs de réussite aux étudiants, au mépris de leur mission. Mais il est vrai que ce genre de personnage, drapé dans leur sentiment de supériorité "universitaire", est largement à l’abri du besoin et de la précarité, à l’inverse des étudiants qu’ils sont censés former.
Ce type de dérapage démontre donc que l’université française est malade :
En termes de crédibilité : à quel poste pourra prétendre un "diplômé de genre" ? En quoi un bac +5 de "genre" sera-t-il compétent ? Et à l’échelle internationale ? C’est le sérieux des diplômes français qui est remis en cause.
En matière de laïcité : la théorie du genre n’est qu’une théorie, issue de milieux militants minoritaires gauchistes et/ou homosexuels, américains essentiellement : elle mérite d’être étudiée - parmi d’autres - dans un cours d’histoire des idées, sans plus. Le fait d’en faire une matière à part entière revient à lui conférer une autorité, ce qui est absolument discutable.
Plus généralement, en s’éloignant de sa mission qui n’est pas d’être un champ d’expérimentation pour gauchistes en mal de public, mais d’être l’élément moteur de l’ascension sociale de tous les jeunes français, ce qui est déjà loin d’être le cas et ne va pas s’arranger avec ce genre de farce.
Le Forum Etudiant demande donc que ce type de master soit abrogé et que les professeurs qui se sont fait les porteurs de ce type de propositions utilisent leur imagination et leur énergie pour rendre à l’université sa vocation première : former et non déformer.