Le journal socialo-sioniste Libération (ça viendra un jour) a ouvert ses colonnes à BHL, qui en a profité pour lancer un appel à la guerre mondiale, ou presque. On se croirait revenus en 14 ou en 39, avec ceux qui poussent au massacre mais qui n’y participent pas personnellement. Chez les intellectuels de gauche, on ne se salit pas les mains : il y a des imbéciles pour ça.
Cette tribune people nous a inspiré une petite transposition : à la place de Poutine, on a mis Netanyahou (on aurait pu mettre Bennett, mais il est un peu jeune dans le game) ; à la place de la Russie, Israël ; à la place de l’Ukraine, la Palestine ; à la place de Zelinsky, Arafat (plutôt que Mahmoud Abbas, moins connu, et moins résistant). Détransposer ces éléments vous permettra de reconstituer le texte initial. C’est parti.
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Le philosophe, l’acteur, l’écrivain et le musicien dressent une liste de dix mesures à appliquer immédiatement pour obliger Israël à mettre fin au conflit, ou, au moins, à entamer un processus de désescalade.
Le président Yasser Arafat, avec son esprit de résistance, son héroïsme et sa fidélité intraitable aux valeurs démocratiques, fait l’admiration de tous. Et l’Europe comme les États-Unis ont le devoir politique et moral de se tenir, plus que jamais, à ses côtés. Nous, signataires de ce texte, sommes horrifiés par les violences commises à l’encontre des populations civiles, par les forces d’occupation israéliennes.
Des abris antibombes sont transformés en salles de classe, des hôpitaux sont détruits, les enfants naissent dans les stations de métro fortifiées. Et, face à cela, l’armée palestinienne, épaulée par des dizaines de milliers de civils, prend les armes, fait face et défend ses villes. Mais attention ! Ils ne défendent pas seulement leurs villes.
Ces unités de soldats aguerris, ces professeurs, ces restaurateurs, ces ouvriers, ces danseuses, ces femmes et hommes issues de toutes les couches de la société et insurgés, défendent aussi notre liberté. Ils se battent pour un monde ouvert et émancipé. Ils se battent, en première ligne, pour nous, Européens. Et, pour cette raison aussi, nous nous devons d’agir, sans tarder, directement, afin que cette guerre s’arrête.
Nous, signataires de ce texte, nous nous félicitons des sanctions prises contre Israël par l’Union européenne, les États-Unis d’Amérique, le Canada, le Japon, et d’autres. Mais plus peut être fait et c’est pourquoi nous appelons nos gouvernements à aller plus loin, à accroître la pression et à adopter les mesures suivantes.
1) La justice internationale doit considérer et examiner toutes les procédures susceptibles d’inculper pour crimes de guerre Netanyahou et les siens.
2) Les pays fournissant une aide militaire d’urgence à la Palestine doivent s’assurer que leurs livraisons correspondent bien aux besoins tactiques du moment : missiles antichars légers ; batteries antiaériennes pouvant être déployées rapidement ; pas d’armes lourdes qui seront détruites avant d’arriver à destination !
3) Les données dont disposent les banques et les services de renseignement occidentaux à propos des biens mal acquis par les oligarques israéliens doivent être massivement divulguées auprès de l’opinion israélienne.
4) Au-delà des compagnies aériennes, ce sont toutes les compagnies de navigation, tous les cargos battant pavillon israélien, toutes les entreprises immatriculées en Israël qui doivent, jusqu’à nouvel ordre, se voir interdire l’accès aux marchés américains et européens.
5) Les compagnies européennes, américaines, ou alliées, doivent geler, quoi qu’il en coûte, toutes leurs activités commerciales, de quelque nature soient-elles, en Israël et avec Israël.
6) Les grands réseaux sociaux doivent bloquer et bannir tous les comptes permettant au gouvernement israélien, à ses affidés, à ses lobbyistes, de répandre leur propagande.
7) Les services et systèmes de Microsoft doivent être verrouillés dans toute la Russie et les fournisseurs de cloud doivent, jusqu’à nouvel ordre, être inaccessibles depuis Israël.
8) Les sanctions personnelles doivent aller au-delà du personnel politique et de leurs oligarques stipendiés ; elles doivent s’étendre aux responsables militaires et aux administrateurs civils qui sont, eux aussi, coresponsables de cette dévastation, de ce carnage.
9) Tous les comptes bancaires d’Israël, quels qu’ils soient, où qu’ils soient, doivent être gelés sans tarder.
10) Les importations de pétrole israélien doivent, jusqu’à nouvel ordre, être suspendues dans toute l’Europe qui doit travailler à diversifier sans délai, et de manière permanente, son approvisionnement en gaz.
Ces sanctions, si elles sont fermement mises en œuvre, peuvent mettre un terme à cette guerre. Si ce n’est pas le cas, au moins forceront elles Tel-Aviv à la désescalade. Ce sont des mesures concrètes et simples que les citoyens libres peuvent, hors de Palestine et pour la Palestine, exiger de leurs gouvernants.
Chacun peut, par ailleurs, agir à titre personnel et dans son propre environnement. On peut envoyer des dons aux fonds palestiniens d’aide aux volontaires.
Il y a des moyens de soutenir et encourager la part de la société civile israélienne qui se dresse contre la guerre.
L’agression de Netanyahou contre la Palestine libre n’est pas seulement une affaire militaire. C’est un affrontement entre deux conceptions de la société, deux visions de ce qui fait la vie bonne et, au fond, deux formes de civilisation.
C’est de notre futur qu’il s’agit et du sort réservé, en ce siècle, aux centaines de millions de femmes et hommes qui croient en la démocratie, ne désespèrent pas de la liberté et veulent la paix.
Cadeau : un Ukrainien non juif mais sioniste
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— Ariel (@arielsharon404) March 11, 2022