La technologie de "chaîne de blocs",
n’est pas une technologie a-centrée (le qualificatif "décentralisé" étant impropre lorsqu’il s’agit d’internet) ; elle est multi-centrée, ce qui est bien différent ;
n’est pas une technologie pair-à-pair, puisque l’information (la vie de l’objet, en termes d’orienté-objet) n’est pas stockée dans les nœuds terminaux des utilisateurs ;
n’est pas une technologie démocratique, puisqu’être un serveur requiert de gros moyens ;
n’est pas totalement fiable.
Cette technologie est donc une imposture, un leurre.
Elle est contraire à l’esprit qui fait l’essence d’internet.
Comparons avec le routage a-centré, qui, lui,
est véritablement sans centre, a-centré, mettant en œuvre un algorithme autonome ;
est pair-à-pair, une instance de l’algorithme (dans un routeur donc) parlant individuellement avec chacune des instances qui lui sont mitoyennes ;
est démocratique, puisqu’un routeur peut s’acheter pour un prix relativement accessible, et peut même être programmé relativement facilement (peu de lignes de code) ;
n’est pas totalement fiable, laissant aux couches supérieures la responsabilité d’ajouter la fiabilité requise pour leurs besoins propres.
Donc la technologie de "chaîne de blocs" sera utilisée par les grandes entreprises et grandes organisations, ainsi que par les états pour effectuer certains échanges sécurisés à travers Internet.
Elle pourra aussi être utilisée pour l’uberisation de certaines professions : imaginons par exemple qu’un Attali préconise l’uberisation des notaires : la technologie de "chaîne de blocs" pourra être utilisée à cette fin.
> Mais comme réelle solution émancipatrice pour les peuples des patries enracinées, c’est une imposture et un piège.
> Une question doit nous guider pour mesurer si une solution est réellement positive : est-elle conforme à l’esprit d’internet ? ... et là, c’est non.
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