On ne peut pas comprendre un événement tout seul. Un événement n’est jamais seul, surtout s’il est seul contre tous, quand il ne ressemble à rien de connu, ce qui est la définition d’un événement. Relié à rien, il demeure incompréhensible, d’autant plus s’il est douloureux. Relié à un contexte, une histoire, des circonstances, il prend du sens, ou un autre sens, il n’est plus de l’ordre de la fatalité, de l’inexplicable. Il recèle une explication, une intention, il devient politique.
C’est le cas de la politique sanitaire gouvernementale qui semble incohérente, illogique, anarchique depuis le départ (mars 2020). Or, cet écran de fumée sert, on le devine six mois plus tard, à couvrir une opération de destruction économico-sociale de grande, de très grande envergure. Les pièces du puzzle se mettent en place toutes seules si l’on veut bien considérer l’ingénierie (a)sociale Covid dans toute sa latitude.
« Ce chiffre d’un million supplémentaire de pauvres est malheureusement une estimation basse, compte tenu des 800 000 pertes d’emploi attendues fin 2020 », redoute Florent Guéguen, directeur général de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS). La Banque de France confirme en anticipant un taux de chômage au-dessus des 10 % en 2020, puis de 11 % dès le premier semestre 2021. Partout en France, les indicateurs virent au rouge.
L’un des signes les plus spectaculaires de cette crise est l’explosion de l’aide alimentaire : la Fédération française des banques alimentaires, qui approvisionne 5400 structures, a augmenté ses distributions de 25 %, « et la demande ne faiblit pas, en août, en septembre, à tel point que nous avons dû piocher dans nos stocks de longue durée », confie Laurence Champier, sa directrice générale. Le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, avançait, le 8 septembre, le chiffre de 8 millions de personnes ayant besoin de cette aide, alors qu’elles n’étaient que 5,5 millions en 2019.(Le Monde)
En couplant, en triangulant l’événement « Covid » avec des événements et des informations économiques, on voit se dessiner une politique très claire, très cohérente, très logique d’accélération réformiste néolibérale. Les pièces du puzzle, quand elles sont correctement assemblées, produisent une image, un sens, de la lumière.
Et c’est cette lumière que nous avons vue en croisant la politique sanitaire covidique, la déclaration de Pierre Moscovici – le commissaire politique européiste désormais à la tête de la Cour des comptes (!) – contre la Sécurité sociale, la volonté réformiste inébranlable du banquier rothschildien à la tête de l’État, et l’interview de son mentor Alain Minc dans L’Opinion, journal néolibéral européiste. Tout se tient, et se tient merveilleusement bien.
L’opération Covid-19 n’est qu’un gigantesque camouflage pour un braquage non moins gigantesque, celui du trésor de la nation, que les Français protégeaient un peu trop de la prédation bancaire. Aujourd’hui, avec une dette évaluée à 117 % du PIB, qui a donc explosé en six petits mois, banques et assurances (qui ont les mêmes maîtres) vont pouvoir se gaver sur le dos des Français, qui se sont paupérisés entre-temps : un à deux millions d’emplois ont été perdus, des dizaines de milliers de petites entreprises vont faire faillite, et des millions de Français devront tout à l’État, qui deviendra leur seul pourvoyeur de richesse. La soumission du peuple productif est en marche, comme la république du même nom, qui n’est que la république des banquiers.
De son côté, le Secours populaire a, depuis mars, enregistré une hausse de 45 % des demandes d’aide alimentaire dans le département du Rhône, la même qu’au niveau national. « Nous voyons des publics nouveaux, des autoentrepreneurs, des artisans, observe Sébastien Thollot, responsable départemental. Des événements inattendus, des frais d’obsèques, par exemple, les font basculer dans la précarité. » (Le Monde)
En deux siècles, depuis l’essor de la banque Rothschild, à cheval sur les principaux pays européens, rien n’a fondamentalement changé. Mais aujourd’hui, illusion démocratique oblige, la pilule de la soumission de l’État aux forces occultes de la finance ne peut pas passer aussi facilement. Il lui faut des contre-feux, des écrans de fumée. La presse, à ce titre, joue un rôle fondamental en envoyant des nuages d’encre dans les yeux des Français pour leur brouiller l’entendement, ce que tout le monde a pu constater depuis le début de l’opération Covid.
Peu à peu, au moment où la fumée retombe un peu, dans la sidération générale qui a saisi les Français sous le choc, les braqueurs, qui ont mis une bombe dans la salle des coffres du trésor national, apparaissent, et parlent à visage découvert, sans masques. Ils posent leurs conditions, leur ultimatum. Alain Minc, Pierre Moscovici, apportent leur eau au moulin de l’ingénierie, l’air de rien.
Dans le quotidien L’Opinion du 8 octobre 2020, l’affairiste financier Alain Minc valide la politique de brouillage sanitaire gouvernemental :
Ensuite, Minc nous fait croire que Macron, notre sauveur, lutte contre le pouvoir profond, celui-là même que Zemmour n’ose nommer dans sa dernière apparition télévisée, quand Christine Kelly lui pose la seule question qui vaille. Nous reviendrons sur ce grand moment d’hypocrisie mais en attendant, place à la reconnaissance (forcée, sous la pression du Net) du faux pouvoir profond, ou du pouvoir profond pour les nuls :
Le faiseur de roitelets reconnaît que les taux négatifs, ce n’est pas bien. Évidemment, il représente le pouvoir bancaire, comme on dit dans les quartiers « je représente ». La Banque ne veut pas toucher à l’usure, elle qui ne produit rien mais qui fait de l’argent avec l’argent... des autres. La dépréciation économique actuelle, provoquée par des décisions sanitaires apparemment folles, mais logiquement néolibérales, doit trouver un payeur, un responsable : ce ne sera pas la Banque, mais le peuple, ou l’appareil productif.
Est visée la protection sociale de la nation, qui coûterait trop cher à l’État, si l’on écoute les grands sorciers néolibéraux. C’est là qu’intervient Moscovici, dépêché en urgence de la Commission européiste pour s’occuper de la destruction du filet social français. Des Français qui auraient en cette période bien besoin d’un filet social reconstitué, et non délité. Mais la Banque et ses obligés politico-médiatiques en ont décidé autrement : il faudra faire des coupes sombres. Remboursements médicaux, santé collective déjà attaquée par la psychose covidienne à prévoir à la baisse...
“Il est impératif de remettre rapidement la sécurité sociale sur un chemin d’équilibre financier” martèle @pierremoscovici #RALFSS #Sécu pic.twitter.com/w8XYukAXpO
— Marie-Cécile Renault (@Firenault) October 7, 2020
Ne pas se leurrer, ce que Moscovici appelle la « fraude sociale », c’est la volonté des Français de conserver une protection sociale acquise de haute lutte depuis plus de 150 ans. Quelque part, pour la dominance, c’est une sorte de fraude, quand les gueux obtiennent quelque chose par la lutte.
Il faut comprendre que la réforme de la Sécurité sociale, que nous avions annoncée pendant l’opération Covid-19, mène tout droit à l’insécurité sociale voulue par le pouvoir profond, qui commençait à être dangereusement contesté (Gilets jaunes, réseaux sociaux). Voici les décisions antisociales de l’employé de la Banque Moscovici :
Il faudra donc tailler dans les dépenses, ou tout du moins s’interroger sur leur efficacité pour mieux les justifier. Et la Cour indique pour cela trois leviers d’action. Tout d’abord, dans le domaine de la santé, il faut prendre des « mesures structurelles » pour rendre le système plus efficace. Cela passe par une accélération de la mise en place des groupements hospitaliers de territoires (GHT), décidés par la réforme de 2016, mais dont la Cour dresse un bilan en demi-teinte. « Beaucoup de GHT sont trop petits, infradépartementaux, adossés à des hôpitaux trop fragiles. En revanche, les GHT les plus intégrés ont été très efficaces dans la réponse à la crise sanitaire. Il faut donc poursuivre », a conseillé Pierre Moscovici. (Le Figaro)
On en arrive très vite à la menace et à la répression fiscale :
Pour y remédier, les Sages recommandent d’accélérer l’automatisation des processus et la dématérialisation des déclarations afin d’éviter les erreurs de saisie, mais aussi de renforcer les contrôles a posteriori. Enfin, l’adaptation de l’organisation des branches de prestations du régime général et la modernisation de la gestion du recouvrement par le réseau des Urssaf « apparaissent essentielles pour améliorer la qualité du service et réduire les coûts », conclut la Cour.
Les Français doivent comprendre qu’en votant à 66 % (des suffrages exprimés) pour l’employé de la Banque en 2017, ils votaient pour leur propre paupérisation, pour un braquage néolibéral accéléré, et pour un futur très incertain, fait de chaos croissant et d’espoirs jamais réalisés. C’est pourquoi le premier employé de la Banque, Emmanuel Macron, doit-il mentir en permanence en promettant, comme Staline il y a un siècle, des lendemains qui chantent, au fur et à mesure que le peuple déchante et que la réalité s’assombrit.
Il y a du soviétisme dans la période actuelle, mais le mauvais du soviétisme, pas celui du travail (rémunéré ou forcé) et de la protection sociale pour tous (du moins ceux qui échappent à la répression), celui du chaos et de la Terreur pour tenir un peuple ratissé et réticent en respect.
Soumise elle aussi au pouvoir profond, la presse suit les recommandations venues d’en haut et amplifient le mensonge d’État. Il s’agit non seulement d’embrouiller l’entendement des gens, mais aussi de démolir la lucidité grandissante devant le danger néolibéral. Quel meilleur exemple que celui d’Anne Sinclair qui fustige, sans avoir peur des contradictions et avec un culot indécent, la montée des « communautarismes » dont celui des nationalistes (français !) sous la pression des réseaux sociaux ?
les dinosaures de la bien pensance politico médiatique comprennent que les RS ont remplacés l'entre soi médiatique des années 80 90 ! Et oui même si parfois ça dérape le monde de la dictature journalistique est terminé https://t.co/tIpBaVWkJz
— marc ferandou (@MFerandou) October 7, 2020
Le Système de prédation économique, fondé sur le mensonge, est à bout de souffle. Il ne lui reste plus que le chaos social pour brouiller les pistes qui remontent toutes jusqu’à lui. Et il espère, in fine, que la paupérisation programmée du peuple français, et là on ne parle plus seulement des Gilets jaunes, mais de la classe moyenne productive et bientôt des cadres (qui ont voté Macron en masse !), saura mater les velléités nationales et sociales naturelles des Français. Forcé de mentir de plus en plus, le Système se retrouve malgré ses puissants moyens devant un mur, qui sera peut-être celui de ses propres lamentations.
Il aura beau masquer de force les Français, leur faire croire à un virus permanent (c’est lui le virus !), leur faire croire que le pouvoir profond ce sont ces fonctionnaires d’État qui freinent par paresse ou bêtise toute avancée économique ou sociale, le pouvoir réel est en train de perdre son masque.
- (France Info à la manœuvre)
Les Français, manipulés dans tous les sens, bousculés par une politique volontairement illisible, auront-ils la lucidité de changer l’Histoire, leur Histoire, en 2022, utilisant pour une fois le processus électoral à leur avantage ? À moins qu’ils ne fassent la révolution, la vraie, avant.
En 2017, 20 millions de Français, naïfs, ont voté sous la pression des médias dans la main des forces occultes, pour leur propre paupérisation et pour la destruction de ce filet social, pourtant si cher à notre pays, qui est le dernier rempart entre la pauvreté et la misère.
La banque alimentaire des Bouches-du-Rhône, qui distribuait 50 tonnes de nourriture chaque semaine avant le confinement, a doublé son flux, soit l’équivalent de 200 000 repas fournis. Dans les quartiers nord de Marseille, le McDonald’s de Sainte-Marthe est devenu une plate-forme de distribution essentielle. « Une machine de guerre qui, par semaine, distribue 700 colis alimentaires et en livre près de 170 chez ceux qui ne peuvent pas se déplacer, explique Kamel Guemari, leader syndical et figure de ce restaurant occupé depuis plusieurs mois par ses employés. Entre nous, on l’appelle le Ubersolidaire », déclare-t-il en souriant, avant de redevenir sérieux : « Dans les files d’attente, je vois des gens que je connais, qui avaient un job, une situation stable et qui, aujourd’hui, sont obligés de venir ici. » (Le Monde)