Depuis 1997, le parti d’extrême droite n’a jamais été aussi près de revenir à l’Assemblée nationale, où le scrutin proportionnel, appliqué par la gauche en 1986, lui avait permis d’avoir un groupe jusqu’en 1988.
Cinq candidats de ce parti peuvent nourrir des espérances. Parmi eux figurent des dirigeants, mais aussi des cadres locaux, peu connus du grand public. Ils se situent dans les zones de force du FN, c’est-à-dire dans le sud-est du pays et, plus récemment, dans le Pas-de-Calais.
20 points d’avance pour Marine Le Pen
Dans la 11e circonscription de ce département, Marine Le Pen part avec une avance de plus de 20 points (42,26 %) sur Philippe Kemel (23,76 %), son concurrent socialiste, au premier tour. Elle est loin, toutefois, d’être sûre de l’emporter dimanche 17 juin, car M. Kemel a le soutien de Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche), qui a obtenu 21,46 % des voix le 10 juin. Les deux rivaux de gauche, qui ne s’étaient pas ménagés pendant la campagne, ont fait une conférence de presse commune, jeudi 14 juin, pour montrer leur union.
Autre concours pour M. Kemel, le candidat du MoDem, soutenu par l’UMP, Jean Urbaniak (7,92 %), a appelé à battre Mme Le Pen. La présidente du Front national ne peut donc compter de son côté que sur une mobilisation d’abstentionnistes du premier tour.
Trois triangulaires dans le Vaucluse :
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