Peut-être était-ce un accès de « phobie administrative » à l’anglaise ? Pour le manque de transparence sur ses démêlés avec le fisc, le président du parti conservateur, Nadhim Zahawi, a été limogé dimanche par le Premier ministre. Une turbulence de plus pour la formation tory déjà en fâcheuse posture.
Dans une lettre adressée à Zahawi, Rishi Sunak a estimé que le président du parti et ministre sans portefeuille avait commis une « très grave violation du code ministériel ». Alors que l’affaire grondait depuis quelques jours, le Premier ministre avait demandé une enquête indépendante à son conseiller éthique, Laurie Magnus, sur le litige du patron des tories avec le HMRC, le fisc britannique, et ses manquements à la transparence. La presse avait ainsi révélé que Zahawi avait dû négocier un règlement de 5 millions de livres, dont le paiement de pénalités. L’enquête a estimé que le ministre aurait dû déclarer l’enquête fiscale dont il avait fait l’objet quand Rishi Sunak a décidé de le placer à la tête du parti. Et mettre à jour sa déclaration d’intérêts – que tous les ministres doivent remplir –, une fois soldé son litige avec le fisc, l’été dernier.
[…] Alors qu’il était chancelier de l’Échiquier, Sunak avait lui-même été égratigné par une polémique sur le statut fiscal avantageux dont bénéficiait sa richissime épouse, Akshata Murty, de nationalité indienne, qui lui permettait de ne pas payer d’impôts sur ses revenus perçus à l’étranger. Elle avait dû y renoncer.
L’épisode est fâcheux pour Sunak. Après la période Johnson et les errements du « Partygate » puis le chaos de la courte période Truss, le Premier ministre voulait apparaître comme le champion de l’intégrité retrouvée. […]
[…]
Lire l’intégralité de l’article sur lefigaro.fr