Alors que le conflit se poursuit en Ukraine, les délégations de Kiev, des séparatistes, de la Russie et de l’OSCE doivent reprendre le dialogue à Minsk en Biélorussie.
Inquiet devant les revers essuyés par son armée, le président ukrainien Petro Porochenko a appelé le Groupe de contact à parvenir à la mise en place rapide d’un cessez-le-feu. Les représentants des républiques de Donetsk et Lougansk participeront aux discussions, tout en gardant à l’esprit que Kiev tente de gagner du temps afin de rassembler suffisamment de troupes pour stopper les séparatistes, et cela dans un contexte difficile où la conscription est de plus en plus rejetée par le peuple ukrainien.
Réunis à Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne n’ont pas réussi à s’entendre sur la mise en place de nouvelles sanctions économiques à l’encontre de la Russie et de nouvelles personnalités liées au conflit. Cependant, ils ont prolongé les sanctions actuelles pour six mois supplémentaires.
Avant cette rencontre diplomatique, le secrétaire d’État français chargé des affaires européennes, Harlem Désir, avait affirmé, sans visiblement savoir que le nouveau pouvoir à Athènes ne souhaite pas poursuivre la voie belliqueuse avec la Russie :
« Nous allons renforcer les sanctions qui visent les séparatistes et ceux qui les soutiennent, y compris en Russie. Nous allons manifester une unité très forte de l’UE et exercer toutes les pressions nécessaires, y compris par la prolongation et l’extension des sanctions individuelles, pour obtenir un retour à une solution négociée (…) Il faut revenir à une solution politique (…) Il n’y a pas d’issue militaire à cette confrontation, il faut que chacun en soit convaincu de part et d’autre ».