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Le monde moderne : la monstruosité d’une société sans Dieu

Entretien avec Antoine Martin – Propos recueillis par Monika Berchvok pour Rivarol

Né en 1983, catholique, marié, Antoine Martin est diplômé de l’École normale supérieure de Lyon et agrégé de Lettres classiques. Il enseigne actuellement le latin, le grec et le français dans un lycée public. Il est l’auteur d’un véritable manuel de résistance catholique au monde moderne : Le Chant dans la fournaise.

 

Rivarol : Pouvez-vous revenir sur votre parcours ? Comment avez vous rejoint les rangs de la dissidence ?

Il me semble un peu exagéré de dire que j’ai rejoint les rangs de la dissidence. J’enseigne actuellement en lycée public et suis donc un salarié de l’État. Je doute que cela fasse de moi un dissident très crédible ! Toutefois, comme catholique, je me suis intéressé à la dissidence. En effet, c’est un milieu qui connaît depuis quelques années un regain d’intérêt pour le christianisme traditionnel, ce qui est aussi mon cas. C’est sur ces bases que la convergence a pu s’effectuer. Par ailleurs, j’étais conscient que mon livre ne trouverait pas d’éditeur dans les réseaux catholiques classiques, comme cela s’est vérifié.

 

Que désignez-vous par le terme de nouvelles théologies ?

J’entends par ce terme quelque chose d’à la fois très ancien et très nouveau. Ce qui est ancien, c’est la tentation pour l’homme de se faire dieu à la place de son Créateur. Cette tentation constitue même le contenu du péché originel, que nous relate le livre de la Genèse.

La nouveauté réside en cela que, comme jamais auparavant, cette tendance est devenue la mentalité ambiante, l’air qu’on respire du matin au soir. Vous la trouvez tout aussi bien à l’œuvre dans les libérations sexuelles que dans le courant transhumaniste, ou encore dans l’hyperlibéralisme économique, qui prétend pouvoir tout acheter et vendre.

Elle vient se nicher même dans les endroits les plus inattendus, tels que les méthodes d’éducation. Les nouvelles pédagogies ne visent plus à transmettre un savoir à l’enfant. Dans les instituts de formation des professeurs, l’adjectif « transmissif » est devenu un gros mot, le stigmate d’une pratique arriérée et fascisante. Selon ces nouvelles utopies éducatives, l’élève n’a pas à acquérir son savoir d’un aîné, mais doit devenir « acteur de ses apprentissages ». L’enfant n’est plus celui qui se reçoit d’un autre, qui se construit dans une continuité familiale, culturelle, religieuse... Tout semble devoir se passer comme s’il arrivait dans un monde qui n’avait pas eu d’existence avant lui, et comme s’il lui revenait de droit d’inventer les lois du réel plutôt que d’en faire l’humble apprentissage. Évidemment, cette tentation de se faire dieu repose sur un mensonge fondamental et aboutit immanquablement à la déchéance de l’homme. En l’occurrence, les nouvelles pédagogies ont rendu les enfants tout à la fois ignorants et arrogants.

 

Les Droits de l’Homme sont pour vous le premier pas vers un glissement vers une divinisation de l’Homme. En quoi la pensée catholique traditionnelle peut s’opposer à cette dangereuse dérive ?

Pour comprendre sur quel modèle religieux ont été construits les Droits de l’Homme, il suffit d’examiner le tableau officiel qu’en a fait Le Barbier en 1789. Sur cette peinture, on constate que la Déclaration a été représentée sur deux tables de pierre. Il s’agit là d’une référence claire au livre de l’Exode, où Dieu grave le Décalogue sur les deux tables de la loi. La symbolique de ce tableau est limpide : aux commandements de Dieu sont opposés et préférés les Droits de l’Homme, nouvelle divinité prétendument autonome et toute-puissante dans sa propre sphère. Ce tableau nous indique donc malgré lui la direction à prendre pour contrer cette divinisation de l’Homme : la réaffirmation explicite et inlassable des dix commandements divins. Ces derniers, tout en rappelant la créature à la conscience de ses propres limites, lui fixent un cadre clair : « tu ne commettras pas de meurtre », « tu ne commettras pas d’adultère », etc.

 

Le culte de la raison et de la laïcité est-il pour vous un héritage de la franc-maçonnerie ?

Cela ne fait aucun doute. Ainsi que je l’explique dans le livre, l’histoire de la laïcité se présente dans les faits comme un long compagnonnage avec la franc-maçonnerie. C’est encore le cas aujourd’hui. Le 9 décembre est devenu la journée nationale de la laïcité parce que les loges y ont activement travaillé pendant des années. Il y a deux ans, le ministre Vincent Peillon a fait afficher une Charte de la laïcité dans tous les établissements scolaires de France. Il a pris cette mesure sur les conseils de Jean-Michel Quillardet, ancien grand-maître du Grand Orient de France et président de l’Observatoire international de la laïcité...

 

Quelle est votre position sur l’avortement et l’euthanasie ?

L’avortement et l’euthanasie se trouvent en contradiction directe avec le cinquième commandement du Décalogue : « Tu ne commettras pas de meurtre. » Leur recrudescence est symptomatique de cette mentalité de l’homme qui prétend se faire dieu ; car à une divinité l’on offre des sacrifices, y compris des sacrifices humains. Ceux qui périssent par l’avortement et l’euthanasie sont les nouvelles victimes que les hommes sacrifient sur l’autel de leurs convenances personnelles. Une longue histoire relie avortement et sorcellerie. Et cette histoire n’est pas finie. Très récemment, un certain Zachary King, ancien prêtre sataniste converti au catholicisme, est revenu sur son passé dans un témoignage : il a admis avoir pratiqué des avortements rituels, y compris dans des cliniques. Ces sacrifices étaient commandés par des grands de ce monde, qui espéraient en tirer des bénéfices : la gloire, le succès... Bien sûr, de telles pratiques restent très marginales. Mais elles constituent la partie émergée de l’iceberg, celle qui révèle ce que demeure en son fond tout avortement, sur le plan spirituel.

 

On parle beaucoup des théories du genre. Les idées antispécistes sont-elles un danger pour notre société ?

Ces idées s’avèrent représentatives de l’état d’esprit de l’homme contemporain, qui ne supporte plus aucune limite, pas même celle de sa propre identité. On veut pouvoir être homme ou femme à volonté, épouser quelqu’un de même sexe, ou même son chien, comme l’a fait un Australien il y a trois ans. Cet état d’esprit est mortifère : toute tentative de transfigurer l’homme en dieu, en prétendant lui ôter ses limites naturelles, contribue bien plutôt à défigurer l’homme. Souvenez-vous de Michael Jackson et de ses multiples opérations de chirurgie esthétique. Regardez aussi le résultat que peut donner une opération transsexuelle. Dans le domaine de la recherche, on commence à créer des êtres mixtes à partir de cellules humaines et animales. À ce rythme-là, l’avenir de l’humanité, ce n’est pas la divinisation, mais la monstruosité.

 

Vous évoquez le transhumanisme comme la prochaine transgression moderne. En quoi consiste ce courant idéologique très présent dans le monde des affaires ?

Le transhumanisme vise à « augmenter l’homme » et ses capacités, en proposant une fusion entre humain et machine. Courir plus vite grâce à des jambes en acier, sauvegarder sa mémoire sur un disque dur ou sur Internet, devenir immortel par le remplacement des pièces usées du corps humain, tels sont les différents objectifs que se proposent les savants transhumanistes. Il s’agit là d’un courant influent, puissant sur le plan économique. Ray Kurzweil, l’un des principaux inspirateurs de ce mouvement, a été recruté par Google il y a quelques mois. Sa théologie tient tout entière dans cette déclaration : « Dieu existe-t-il ? Pas encore. » Avec une telle manière de voir les choses, on ne considère plus l’homme comme une créature de Dieu : il s’agit au contraire de l’amener au statut d’auto-créateur.

 

La Doctrine Sociale de l’Église catholique pourrait-elle être la base d’une renaissance de limites pouvant cadrer la société ?

Tout à fait, dans la mesure où elle se déploie sur des bases anthropologiques saines. À son fondement, on ne trouve pas l’idée que l’homme doive devenir comme Dieu, mais plutôt celle selon laquelle il est créé à l’image de Dieu, et même à l’image d’un Dieu-Trinité.

En cultivant à tous ses échelons le respect de cette image, une société peut espérer croître et s’épanouir. Voici un exemple précis : il existe deux façons de nier spécifiquement la Trinité, soit par unité d’indistinction (le Dieu unique des musulmans) soit par éclatement (polythéisme) ; de manière analogue, il existe deux manières de saper le mariage voulu par Dieu, soit par unité d’indistinction (monoparentalité, théorie du gender, mariage gay...), soit par éclatement (adultère, divorce, polygamie...). Pour demeurer l’image du Dieu trine et s’épanouir, le couple humain ne peut que reposer sur une distinction (homme et femme) dans l’unité (fidélité, indissolubilité du mariage). Et cette stabilité de la famille bien comprise profitera à l’ensemble de la société.

 

Comment jugez-vous les mobilisations politiques des catholiques français comme la Manif pour tous ? Vous semblez très pessimiste sur cette possibilité.

Ces mobilisations ont constitué un moment intéressant, dans la mesure où elles ont contribué à un certain réveil des catholiques français. Mais on doit bien reconnaître qu’elles n’ont pas donné les résultats espérés. Le « mariage pour tous » a bel et bien été voté.

Avec le recul, il me semble que c’était inévitable : la Manif pour tous, afin de recruter plus largement, s’est effectuée sur une base anthropocentrique. Or, vouloir lutter contre le mariage gay au nom des Droits de l’Homme, c’est essayer d’opposer deux émanations d’une même idéologie, celle de l’homme qui refuse toute limite ! Cela s’est avéré prodigieusement inefficace. Par ailleurs, tant que les catholiques ne descendront pas dans la rue au nom de leur propre foi, ils iront d’échec en échec.

Dieu ne bénira pas l’action de celui qui le met de côté, ne serait-ce que dans son discours. Sainte Jeanne d’Arc n’aurait pas pu obtenir la victoire si elle n’avait pas porté sur son étendard les saints noms de Jésus et de Marie. Inspirons-nous de son exemple.

 

La foi et l’espérance ne sont-elles pas pour vous la voie vers l’insoumission catholique ?

La foi, l’espérance et la charité sont essentielles dans ce combat. Mais pour ne pas tomber dans le surnaturalisme, j’ajouterais aussi les quatre vertus cardinales, un peu oubliées ces temps-ci par un christianisme trop souvent dévirilisé : la tempérance, la prudence, la justice et la force.

Propos recueillis par Monika Berchvok
 






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52 Commentaires

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  • #1338074
    Le 5 décembre 2015 à 16:31 par david
    Le monde moderne : la monstruosité d’une société sans Dieu

    "Le Chant dans la fournaise", j’ai lu, ça passe comme du petit lait, un vrai délice, il fait partis des bouquins que j’ai lu d’une traite, petit en plus, je me retaperai certains chapitres excellents. Un peu cheros peut être mais allez je me plains pas mon compte est positif puis il y a tant de merde qui sont bien plus chère.

     

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  • #1338080
    Le 5 décembre 2015 à 16:45 par raflet
    Le monde moderne : la monstruosité d’une société sans Dieu

    Les athées
    Insensé qui ne reconnaît pas Dieu dans ses œuvres du ciel et de la terre ! Insensé qui a sous ses yeux le grand livre de la création et n’y trouve point à chaque page ce nom : Dieu !
    Ils sont insensés, ils sont aveugles aussi, et leur folie et leur aveuglement les détournent de Dieu pour qu’ils ne pensent qu’aux choses de la terre.
    Ils sont aveugles et insensés et ne voient et ne cherchent point Dieu, parce qu’ils sont séparés de Dieu, parce qu’ils sont révoltés contre Lui, parce que le péché règne dans leur cœur.
    S’ils étaient justes et saints, ils pénétreraient jusqu’à Dieu, jusque dans Son cœur ; ils verraient avec admiration ses œuvres et ne cesseraient de louer Sa puissance, Sa bonté, Sa miséricorde, Sa providence. Ils comprendraient que rien ne marche par l’effet du hasard, et que Dieu est partout, que Dieu dirige tout. La création serait pour eux le premier livre où ils apprendraient la science véritable de la dépendance universelle de toutes choses à l’égard de De Dieu, parce que tout a été fait par Dieu.

    #

    La foi est l’état permanent et nécessaire de l’homme. Son imagination a besoin de croire et ce besoin est plus impérieux que celui de respirer. Même celui qui affirme qu’il ne croit pas, a une croyance. Il croit en quelque chose. Le seul fait de dire « Je ne crois pas en Dieu » présuppose une autre foi : en soi-même, peut-être, en son propre esprit orgueilleux. Mais, pour ce qui est de croire, on croit toujours. C’est comme la pensée. Si vous dites « je ne veux pas penser » ou bien « je ne crois pas en Dieu », rien que par ces deux phrases que vous dites, vous montrez que vous pensez et que vous ne voulez pas croire en Celui dont vous savez qu’il existe et auquel en vérité vous ne voulez pas penser.

    #

    … et en quoi croient-elles alors, ces pauvres âmes, si elles ne croient pas en Moi, l’Eternel ? Il est impossible de vivre sans croire. Celui qui ne croit pas en Dieu, croira forcément en d’autres dieux. Celui qui ne croit en aucun dieu croira aux idoles, il croira à la chair, il croira à l’argent, il aura foi en la force des armes. Bref, on ne peut ne croire en rien. Les ténèbres de l’âme qui ne croit en rien d’humain ou de surhumain sont pires que les ténèbres où est plongé l’aveugle. Il ne lui reste qu’à tuer corps et âme dans une mort violente.

     

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  • #1338081
    Le 5 décembre 2015 à 16:47 par Tyrane
    Le monde moderne : la monstruosité d’une société sans Dieu

    Comment les athées se condamnent eux-mêmes
    Quand l’homme a atteint cette déchéance de l’incroyance, proche de la perdition, au point de ne plus aimer ni Dieu ni les œuvres de la justice, le feu de la perversité s’abat sur lui dans la haine de ses mœurs aveugles, et elle le précipite dans la plénitude de l’incroyance, elle le noie au point que la déchéance s’empare tout entière de lui, de lui qui n’a plus d’espoir de vie. L’homme qui suit la voie de la folie et qui déteste la Sagesse qui a tout créé, se condamne lui-même : il ignore la modération dans le mal, et il ne s’intéresse nullement à la vie future. Il ne veut même pas savoir s’il existe une autre vie, et il refuse d’analyser avec soin les causes de sa nature changeante. L’homme peut encore comprendre son enfance, son adolescence, sa jeunesse et sa maturité, mais il est incapable de saisir ce qu’il devient dans sa décrépitude, et les modalités de cette transformation. La raison lui montre qu’il a un commencement. Mais il est incapable de savoir, de comprendre comment il se fait que l’âme soit immortelle, que l’âme n’ait pas de terme.

     

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  • #1338146
    Le 5 décembre 2015 à 18:43 par noel
    Le monde moderne : la monstruosité d’une société sans Dieu

    La persécution morale, intellectuelle et matérielle des Chrétiens de civilisation est beaucoup plus efficace et pernicieuse que les persécutions classiques, à la Daech aujourd’hui, où l’on s’en prend physiquement aux Chrétiens pour leur religion.

    Cette persécution qui ne dit pas son nom est redoutable car elle a permis de modifier durablement la vie morale, affective, matérielle et religieuse de l’Homme, dans un sens opposé au sens chrétien.

    Aujourd’hui l’Homme est totalement désemparé et n’est plus capable de réfléchir, raisonner et discerner convenablement car tous ses repères sont faussés et ne mènent qu’à des impasses.

    Tout a été fait dans un seul but : l’éloigner de son Créateur et de ses lois, le rendre incapable de comprendre l’œuvre de la Rédemption, et en définitive oublier son Dieu, le nier ou le percevoir de façon erronée.

    L’âme humaine est aujourd’hui recouverte d’une couche de crasse tellement épaisse que la Vraie Lumière ne peut plus passer, elle est devenue imperméable au Verbe, vraie lumière qui éclaire tout Homme… normalement.

    Les garçons qui se présentent au sacerdoce viennent d’un monde où le recueillement intérieur est rendu presque impossible par une surexcitation permanente de la sensibilité et une surcharge de la pensée.

    Comment en sommes-nous arrivés là ? La surexposition au monde matérialiste y est pour beaucoup, mais pas seulement.

    Une fois de plus, quand l’Eglise perd les pédales, c’est la totalité de la société qui en est affectée car le diable peut alors progresser. Avec la messe actuelle (en français et face au public), « on rend matériellement impossible la prière personnelle, faute de laquelle toute liturgie, même attrayante et somptueuse, est vide et sans âme.

    Les cantiques et les « invitatoires » incessants ne laissent plus de place au moindre recueillement. Un véritable « culte » protestant est désormais superposé à la messe, partiellement escamotée.

    Il va donc falloir passer par une phase de décontamination, de récupération des saines valeurs, réapprendre à penser, à vivre, à travailler, à parler, à prier sur de bonnes bases.

    Au préalable, le verrou de Babylone sautera ! Qu’à cela ne tienne ......

    Comment relever La France après l’effondrement ?

    https://saintmichelarchange.wordpre...

     

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    • #1338350
      Le Décembre 2015 à 01:20 par estoc
      Le monde moderne : la monstruosité d’une société sans Dieu

      Oui, seul le rite extraordinaire (ou apparenté) pourra sauver l’Eglise. Nous autres pratiquants devons demander à nos curés le rite extraordinaire quand cela est possible.

       
    • #1338904
      Le Décembre 2015 à 22:28 par D. Kada - Oran
      Le monde moderne : la monstruosité d’une société sans Dieu

      Comment en sommes-nous arrivés là ?



      "Ce que les Occidentaux appellent progrès, ce n’est pour les Orientaux que changement et instabilité ; et le besoin de changement, si caractéristique de l’époque moderne, est à leurs yeux une marque d’infériorité manifeste : celui qui est parvenu à un état d’équilibre n’éprouve plus ce besoin, de même que celui qui sait ne cherche plus." René Guénon

      DK

       
  • #1338186
    Le 5 décembre 2015 à 19:42 par bourdieusien
    Le monde moderne : la monstruosité d’une société sans Dieu

    A chacun sa perception finalement...

    En Chine (ou en Inde) Dieu est nullepart, pourtant la société reste stable.

    L’echec des manifs serait donc du à une demi-determination, à une tiedeur, dans la foi ... ca reste à démontrer...

    Et pour finir, le culte de la raison est peut etre un héritage des FM, mais la raison a été largement exploitée avec succés par des catho illustres (Descartes, Pascal), qui nous ont rappellé que le doute est une étape du raisonnement.

    Ce qui me conduit à rappeler (pour éviter un contre-sens assez répandu, parceque sans doute entrenu) : le doute (donc la raison) n’est pas l’ennemi de la foi... c’est la peur !

     

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  • #1338218
    Le 5 décembre 2015 à 20:37 par Le Normand
    Le monde moderne : la monstruosité d’une société sans Dieu

    Dommage qu’ER ne propose que la catholicisme ou l’Islam comme alternative, dans l’ensemble nous sommes d’accord qu’il y a un effondrement moral dû à une chute spirituelle, c’est incontestable et la seule solution aux problèmes modernes est de renouer avec le sacré. Cependant ces deux religions monothéistes, aux racines hébraïques avérées, sont éprouvées par des siècles et ont déjà chuté depuis longtemps. Quoi ? Vous êtes incapables de sortir du moutonage et êtes obligés de quitter un troupeau (les médias par exemple) pour en retrouver un autre : Les dogmes monothéistes dépassés et hors de l’air du temps présent. Si la chute des valeurs s’accélère c’est à cause de la pensée unique qui empêche le débat, or qui a en premier imposé une pensée unique ? La religion catholique ! Qui a brulé et persécutés les druides, les magiciens les "sorcières" ? Cette même institution, et pourquoi ? parce-qu’avant le catholiçisme chacun avait le droit d’avoir des relation avec l’au delà, chacun était conscient de sa connexion avec la source divine, bref chacun jouissait de la liberté spirituelle. Il y avait d’ailleurs diverses et variés façon de vivre le sacré, chaque village avait sa particularité, cette richesse a été perdue par l’uniformisation spirituelle chrétienne.
    Le début du Nouvelle ordre Mondial c’est l’église catholique romaine et son totalitarisme religieux, ses mensonges comme la terre plate, mais surtout la culpabilisation de l’homme qui ne serait qu’un pêcheur, qui ne saurait qu’aimer comme une gonzesse et se faire pardonner pour peut-être (car cela ne dépend pas de lui) être touché par une grâce. Tout cela produit la base d’un homme soumis et éfféminé, les bases de l’athéisme et de la société féministe étaient jetées. Car en réalité chaque homme peut agir sur son destin, peut avoir une relation directe avec le divin avant la mort, cette vérité, c’est la première et le christianisme s’est chargée de la détruire pour commencer son travail d’uniformisation des masses, bref le NWO il était déjà là.

     

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    • #1338256
      Le Décembre 2015 à 21:45 par Titus
      Le monde moderne : la monstruosité d’une société sans Dieu

      Les dogmes monothéistes dépassés et hors de l’air du temps présent.




      La vérité est éternelle et ne dépend pas du "temps présent".



      Qui a brulé et persécutés les druides, les magiciens les "sorcières" ?




      Ce n’est pas l’église catholique. Tu as besoin de te réinformer auprès de Marion Sigaut qui a écrit un livre sur l’inquisition et la chasse aux sorcières.



      ses mensonges comme la terre plate




      L’église catholique (ni la Bible) n’a jamais affirmé que la Terre était plate ! La rotondité de la Terre était connue bien avant Jésus Christ.



      l’homme qui ne saurait qu’aimer comme une gonzesse / Tout cela produit la base d’un homme soumis et éfféminé




      C’est exactement le contraire. Les hommes efféminés sont nés de la modernité, c’est-à-dire de l’anti-christianisme.

       
    • #1338369
      Le Décembre 2015 à 02:54 par La Géhenne
      Le monde moderne : la monstruosité d’une société sans Dieu

      Merci à toi Titus de replacer calmement les saines bases de notre Foi sincère, face à plusieurs commentaires empreints, soit d’un confusionnisme aigu, soit d’une mauvaise foi doublée d’une orgueilleuse rhétorique qui cache à peine son rejet viscéral pour le Catholicisme (ou l’Islam pour d’autres). Pourquoi tant d’effort à tenter de discréditer ce qui pour nous est l’évidence ?
      Libre à vous contradicteurs (en l’occurrence de cet article) de ne pas croire, ou bien encore de croire que l’homme est la mesure de lui-même (et de toute chose) sous l’égide de sa volonté, mais ne cherchez pas à nous en convaincre, car c’est peine perdue (nous vous laissons à vos convictions rationnelles, modernistes et progressistes au niveau spirituel si tel est votre choix) ...

       
    • #1338557
      Le Décembre 2015 à 14:39 par kevorkian
      Le monde moderne : la monstruosité d’une société sans Dieu

      Merde quand même ! Les efféminés, c’est dans l’antiquité qu’on les trouvaient, puis à la Renaissance où la foi a commencé à péricliter. Entre les 2, on a eu les chevaliers, les croisés... des "efféminés" ?

       
    • #1338948
      Le Décembre 2015 à 23:10 par D. Kada - Oran
      Le monde moderne : la monstruosité d’une société sans Dieu

      L’âge d’or de la spiritualité, ou ce qui revient à dire l’intellectualité, en Europe fut le Moyen-âge qu’on on nous dépeigne comme une ère d’obscurantisme.

      Concernant Descartes, il est l’un des « semenciers des lumières » qui ont produit ce « monstrueux tubercule » qu’est la laïcité…

      Le Meilleur DK

       
  • #1338258
    Le 5 décembre 2015 à 21:48 par Lovyves
    Le monde moderne : la monstruosité d’une société sans Dieu

    Bonsoir
    Ce n’est pas de Dieu que nous avons besoin, mais de spiritualité.

     

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    • #1338442
      Le Décembre 2015 à 11:03 par seb59
      Le monde moderne : la monstruosité d’une société sans Dieu

      slt, et si tu nies dieu, comment tu la détermine ta spiritualité ? Vous avez 2 religions comme le christianisme et l islam et vous voudriez en inventer une autre.
      Apprenez a les connaitre avant ! A les réfléchir. Et déconnecter les de la politique !

       
    • #1338478
      Le Décembre 2015 à 12:31 par Vilar
      Le monde moderne : la monstruosité d’une société sans Dieu

      Un spiritualité sans Esprit - sans Dieu donc - est-elle encore "spirituelle" ?

      Pour certains, l’Esprit c’est du vent...Ils ne croient pas si bien dire ! Puisqu’il SOUFFLE ou il veut.

      Reprenons notre/sa Respiration.

      Science sans conscience n’est que ruine de l’âme tout aussi bien que spiritualité sans Divin.

       
    • #1338577
      Le Décembre 2015 à 15:10 par david
      Le monde moderne : la monstruosité d’une société sans Dieu

      Quelle intolerance crasse que de considerer les autres spiritualites que la sienne comme ruine de l ame !!

       
  • #1338536
    Le 6 décembre 2015 à 14:11 par pranakundalini
    Le monde moderne : la monstruosité d’une société sans Dieu

    Et pourtant :"Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé.
    (Jean, 17, 1-26)"

    Le fils de l’homme est fils de dieu.
    Le christ veut dire celui qui a reçu l’onction divine en hébreu.
    Une reconnaissance mutuelle en quelque sorte.
    Reconnaissance possible dans toutes les religions et hors religions.

     

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  • #1339133
    Le 7 décembre 2015 à 08:47 par Marie59
    Le monde moderne : la monstruosité d’une société sans Dieu

    Intéressant et très juste ! On le voit bien, sous nos yeux, nous assistons à "l’ensauvagement" de cette société sans Dieu. Le drame de notre époque
    est l’absence de vision d’un sublime dans l’homme.

    N’oublions pas que les valeurs républicaines (liberté, égalité, fraternité) de la France dont on nous rabâche les oreilles ces jours, sont, à la base, et bien avant 1789, des valeurs d’essence chrétienne. En effet, et de tout temps, c’est à l’Église catholique que nous devons les plus grandes œuvres caritatives mondiales. Aujourd’hui, on a banni Dieu de nos vies, fait unique dans toute l’Histoire de l’humanité, et le résultat est là, devant nous...

    Voici juste un exemple de la dégénérescence de notre société :
    hier matin, par hasard, je suis tombée sur un dessin animé à la Tv absolument hallucinant ! Il est vrai qu’il était diffusé avec la mention "déconseillé aux moins de 10 ans". Mais combien de parents, un dimanche matin à 10h.00, vont vérifier ce que regardent leurs enfants à la télé ? Voilà donc ce qu’ils regardaient hier : des jeunes gens encagoulés et armés qui étaient encouragés par une "maman" : "allez-y, c’est votre droit, vous êtes libres, c’est votre liberté..etc." Dans le contexte actuel on croit rêver ! Juste avant, dans le même dessin animé : des hommes assistant à des stripteases de femmes handicapées, amputées... Véridique et vérifiable ! C’était hier matin sur Direct8 ou NRJ12 aux alentours de 10h. du matin et le dessin animé était la série "American Dad". À côté, "South Park", c’est bisounours et Cie !! Juste une petite parenthèse, dans le même dessin animé "American Dad" une petite phrase, laissée là, "par hasard", mais très révélatrice, prononcée par le "vertueux papa" américain, une petite pique aux catholiques : "allons à la Messe, boire un peu de bonnes paroles avant..." Intriguée, j’ai regardé les épisodes suivants... Édifiant ! C’est d’une perversité scandaleuse ! Voilà ce que regardent nos chères têtes blondes un dimanche matin pendant que leurs parents font la grasse matinée... après avoir passé le samedi entier dans les supermarchés du quartier.... Il fut un temps où le dimanche matin on allait à la Messe en famille et le week-end était l’occasion de joyeuses promenades en famille dans la nature.

    La Nature, justement, a horreur du vide : chassez Dieu, c’est l’Autre qui prendra sa place...

     

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    • #1339779
      Le Décembre 2015 à 20:45 par pinksantana
      Le monde moderne : la monstruosité d’une société sans Dieu

      Tu mélanges tout ...satan n a rien a voir la dedans ...c est une série américaine fait pour des adultes , tout comme south park que j aime tant ( j aime pas american dad cela dit)
      Faut arreter de voir l oeuvre du diable partout (ce genre de réactions me fait trop marrer )...mais c est clair que je ne laisserai pas regarder cette série a mon petit ...tout comme danse avec les stars ou le 20h de tf1

       
    • #1339881
      Le Décembre 2015 à 22:31 par Marie59
      Le monde moderne : la monstruosité d’une société sans Dieu

      @pinksantana

      D’après votre commentaire suivant, vous ne pouvez pas affirmer que satan n’a rien à voir là-dedans, puisque, de toute évidence, vous ne croyez pas en son existence...

      Vous avez grandi avec ces dessins animés, vous savez ce qu’il en est et vous êtes lucide : vous ne laisserez pas votre enfant seul devant ces dessins animés, soit, mais je soulignais l’horaire de cette diffusion, le matin 10h.00. En principe, à cette heure le dimanche matin, les jeunes adultes dorment encore, ils récupèrent de leur samedi soir.

       
    • #1342343
      Le Décembre 2015 à 19:02 par Byblos
      Le monde moderne : la monstruosité d’une société sans Dieu

      Je crois qu’il faut plutôt parler du RÉ-ENSAUVAGEMENT de l’Occident déchristianisé et dés-hellénisé. Lisez donc Les récits des temps mérovingiens d’Augustin Thierry. Vous verrez que l’Europe d’alors baignait dans un état de sauvagerie bien proche de celui qu’elle connaît de nos jours. Jetez un coup d’oeil sur la mort de la reine Brunehaut. La mise en scène est très proche de celles inventées pour DAESH (j’ai écrit POUR et non PAR très intentionnellement).

       
  • #1339770
    Le 7 décembre 2015 à 20:38 par pinksantana
    Le monde moderne : la monstruosité d’une société sans Dieu

    bonjour ,
    Déja ,je vais commencer par dire que j ai découverts Dieudonné en 1998 avec "pardon judas" et que depuis , j ai tout vu de mon "mentor" (j avais 18 ans a l époque) .Je dis ça car je lis déjà les moqueries et les affabulations de certains lorsqu ils verront mes dires ci dessous ...

    Je ne crois pas en dieu (en tout cas pas le votre) (le miens se nommerai Jimi )
    Je ne crois pas en vos prophètes (le miens s appellerai Nesta)
    Suis je malade ? suis je fou ? suis je condamné a l enfer ?
    Bien sur que non car ,et c’est une évidence,nous sommes seuls dans ce monde . La destiné n existe pas les amis ,chacun est libre d agir selon ses points de vu ou ses convictions ou ses moyens .C est trop facile de se dédouaner au nom de DIEU ...Sinon vous ne valez pas mieux que ces fanatiques musulmans (n oubliez jamais tout les crimes commis au nom du christianisme)
    Je crois en la science (quantique , astrophysique...) et je sais que c est la seule voix raisonnable et logique ...Je n ai pas besoin d un dieu pour etre un homme juste , gentil , et fraternel avec mes congénères homo sapiens sapiens (meme avec d autres espèce d ailleurs)
    en bref , Je ne suis pas responsable de TOUT ça , bien au contraire ...

     

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