Être haï par ses ennemis constitue un honneur de premier ordre et rassure l’honnête homme dans la justesse de ses convictions. Le mot est lâché dans l’arène des journaputes, incarnés cette semaine par le sémillant Renaud Dély du Nouvel Observateur, ancien de Marianne et fidèle parmi les fidèles à l’émission soporifique C dans l’air : Alain Soral appartient aux « néo fachos ». (Voir l’article du Nouvel Obs)
Il n’est pas seul dans cette liste qui rappelle les heures les plus sombres de notre histoire. A côté de lui siègent glorieusement au panthéon de la haine : son meilleur ami Jean Robin, sa chère Elisabeth Lévy, le dandy Renaud Camus, Richard Millet ou encore Rioufol , Ménard et Zemmour.
L’énumération de ces réacs n’est pas exhaustive mais sous-entend déjà que ce groupe de « fachos » serait homogène idéologiquement parlant. Totalement faux puisqu’il est fait mention de personnes aux analyses économiques et géopolitiques totalement différentes.
Autant peut-on voir des liens idéologiques entre Alain de Benoist et Alain Soral, mais la comparaison avec Robin ou Rioufol n’a aucun sens. Selon le dossier du Nouvel Observateur, Alain Soral serait « obsédé par la critique du féminisme et du sionisme ».
C’est un peu vite oublier toutes ses analyses sur la crise bancaire et sa critique du libéralisme, parfaitement résumées dans son livre phare Comprendre l’empire vendu à plus de quarante mille exemplaires. Le journaliste rajoute la mention de la honte : « condamné en 2007 pour racisme après des propos sur les juifs ».
Par contre, représenter le pape à poil en train de se faire sodomiser par un gode ceinture recouvert d’une capote ou Mahomet avec des bombes dans le cul : ça, on a le droit ! C’est même conseillé si on veut garder son emploi au Nouvel Obs. Magazine dirigé, rappelons-le, par Laurent Joffrin, Mouchard de son vrai nom, qui veut sans doute faire vite oublier sa critique du Siècle, dont il fut membre, ainsi que les relations privilégies entretenus par son père avec Jean-Marie Le Pen.
Au fond, le flic Dély reproche à tous ces immondes personnages leur amour de la France et sa défense face au monde uniforme d’un point de vue économique, politique, sexuel, racial et religieux que nos élites nous préparent.
Renaud Dély s’en fout, lui, ce monde lui va comme un gant à un manchot. Et puis, il faut bien faire des listes pour garder son boulot.
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