Il n’y a pas que Chronodrive ou Mc Do qui maîtrisent le « drive ». Une initiative locale originale : la Chambre d’Agriculture de la Gironde lance un service de « drive fermier » le samedi 13 octobre 2012. Un pas vers le e-commerce bien sympathique qui diminue encore la distance entre producteur et consommateur. C’est nouveau circuit-court ; on devait donc vous en parler.
Drive fermier : les producteurs locaux sur Internet
Le principe du drive classique, que vous utilisez peut-être pour faire vos courses habituelles, ne varie pas. Le client passe sa commande sur Internet, paye directement en ligne et récupère ensuite ses produits à une heure donnée sur un site d’approvisionnement.
Du producteur au consommateur
Sur le site drive-fermier.fr(bientôt en ligne), vous pourrez donc trouver des produits directement proposés par les producteurs. Parmi les produits, on trouve aussi bien les produits primeurs comme des champignons, que des plus élaborés comme le fromage, en passant par le cidre, le miel, ou encore la viande.
Seul point commun : aucun intermédiaire entre l’acheteur et le produit, et des prix au tarif producteur.
Le drive fermier, un service en « circuit court » inspiré des Amap
Le service se veut proche des AMAP, ces associations de partenariat direct entre producteurs et consommateurs qui remettent à l’honneur les produits frais. L’idée est de dépasser ce cadre pour répondre à une demande en marge. L’acheteur n’est pas tenu d’acheter un nombre fixe de produits, consomme comme il le souhaite les produits qu’il désire. Les marchandises sont mises en ligne en début de semaine jusqu’au mardi midi. Les internautes n’ont plus qu’à passer commande pour un retrait des marchandises en fin de semaine, assuré par les producteurs eux-mêmes, qui se relaieront.
Des règles fixes peu contraignantes
Côté producteur, les contraintes sont assez faible : sitôt la cotisation payée (100€ par an), chacun est libre de vendre sur le site une partie de sa production en fonction de ses besoins. Il n’a cependant pas le droit d’écouler ainsi plus de 50% de ses produits, et un seul producteur ne peut pas représenter plus de 50% de l’offre sur un produit en particulier. Chaque producteur gère la livraison de ses commandes.
Une idée amenée à se développer
La Gironde est en réalité département pilote sur un projet de plus grande envergure, à échelle nationale. Pour l’instant, l’expérimentation se limite à ce département, mais à échelle locale les lieux et horaires de récupération, limités à courte échelle, sont amenés à se développer. Si les produits varieront fortement en fonction des producteurs, la chambre d’agriculture espère diversifier l’offre en proposant environ 300 produits à la vente.