Le procès du Médiator a été ajourné ce vendredi. Un coup de théâtre qui ravive « la colère et la souffrance » des plaignants de la Côte d’Azur, rassemblée pour la plupart dans une action globale
Il n’y a pas de mise en scène du procès PIP ! Pas de salle d’audience spécialement aménagée pour accueillir les centaines de plaignants. À Nanterre, depuis le début de la semaine, le procès du Médiator se fait à l’ancienne. Potentiellement, il faudrait faire défiler à la barre chacune des quelque 3 300 personnes, dont près de 300 Azuréen(ne)s qui affirment avoir été victimes de ce médicament « coupe-faim », commercialisé jusqu’en 2009 par les laboratoires Servier. Certains, comme Andrée, 70 ans, ne décolèrent pas : « Deux opérations à cœur ouvert, vous vous rendez compte ? Ce médicament m’a bousillée... et quand, lors des expertises, les avocats de Servier me traitent de menteuse, ça me rend dingue ! »
Retarder une sentence... fatale ?
Colère d’autant plus grande que, coup de théâtre, hier après-midi, le procès, déjà renvoyé une première fois, il y a un an, a été interrompu. Le parquet a demandé un supplément d’instruction, en vue d’aggraver éventuellement ses réquisitions.
De tromperie, elles pourraient passer à « tromperie aggravée ». Mais les patients n’y voient qu’un cadeau fait à Jacques Servier, 91 ans, le tout-puissant patron des laboratoires Servier. « Cette décision du TGI de Nanterre ordonnant de nouvelles investigations va encore aggraver pendant de longs mois, l’impatience, la souffrance et l’attente des victimes », tempête José Ré, le président niçois de l’association AVIMEDIATOR.
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