L’air de rien, sans en faire un gros titre (ils sont peut-être devenus prudents), ce reportage de LCI ou LCU, la chaîne ukrainienne en français, nous fait comprendre que ces soldats ukrainiens ont été gazés par les Russes. Or, pour l’instant, personne n’a démontré l’utilisation de gaz de combat sur le front, surtout du côté de Kiev, prompt à toutes les désinformations antirusses.
Le coup du gaz avait été utilisé en 2013 par la coalition occidentale antisyrienne avec les victimes de la Ghouta (passées de plusieurs milliers à quelques centaines), ce quartier tenu par les rebelles anti-Assad à Damas. Le Monde avait alors jeté toutes ses forces dans la bataille pour prouver qu’Assad avait gazé son propre peuple, mais l’enquête de l’ONU n’avait pas abouti à la condamnation du président syrien, uniquement à une condamnation... de l’utilisation des armes chimiques.
Ce massacre, une « ligne rouge » franchie selon Obama, devait être le prélude à une intervention anglo-américaine (et française, avec l’assentiment de notre bon François Hollande) sur Damas. Les bâtiments officiels du « régime » devaient être rasés par les missiles Tomahawk, à l’irakienne. Elle n’a pas eu lieu. Dix ans plus tard, revoilà les méchants qui gazent à nouveau les gentils...
« Ces soldats ont été exposés aux gaz. Vomissements, les yeux et la gorge irrités, des difficultés à respirer. Ils sont immédiatement pris en charge par des médecins et placés sous respirateurs. »
Pour info, la Syrie détenait bien des stocks d’armes chimiques, mais elles sont difficilement utilisables dans une guerre civile, qui plus est avec des combats rapprochés. Si les pays pauvres (et surtout les pays riches, mais ils le cachent !) détiennent des stocks d’armes dites sales, c’est qu’ils ont pas le droit ou les moyens d’avoir la bombe atomique. On appelle donc les armes chimiques la bombe atomique du pauvre.
Le gaz renvoie bien sûr à 1914-1918 et 1940-1945 dans l’imaginaire collectif. Son utilisation sort des lois de la guerre, mais tout le monde sait qu’en réalité, ces dernières ne valent rien : on peut même dire que « l’amélioration » de la grippe asiatique en laboratoire avec une souche de VIH, épandue sur le monde fin 2019, correspond à une arme chimique et à un gazage mondial.
La question : qui en est à l’origine, et dans quel but ? Officiellement, le virus s’est échappé d’un centre de recherches P4 (sur les maladies infectieuses dangereuses) à Wuhan, en Chine, mais et les Français et les Américains sont partie prenante du projet. Et quand on voit la vitesse hypersonique avec laquelle les grands labos américains ont concocté un pseudo-vaccin, on se pose encore plus de questions sur la responsabilité chinoise !
Il y a un an, lors de la bataille du « verrou » de Marioupol par les Russes, la presse otaniste fait l’hypothèse de l’utilisation d’armes chimiques... C’est Blinken, le représentant du pouvoir profond et véritable président des USA, qui parle d’un mélange de gaz lacrymogènes et d’agents chimiques.
« Le renseignement américain croit que Moscou pourrait utiliser l’arme chimique. »
Les gags du pantin Biden, un type clownesque s’il n’était pas pédophile, sont là pour cacher le vrai rôle de Blinken : carrément la réincarnation de Lyndon Johnson ! On comprend mieux pourquoi Trump doit être neutralisé à tout prix...
En 2021, Antony, le patron des Affaires étrangères, autant dire le ministre de la Guerre, déclarait : « Le chantier du gazoduc sous-marin Nord Stream 2 est un projet géopolitique russe qui menace la sécurité de l’Ukraine ». Sous-entendu la sécurité des États-Unis. Et d’Israël.
Un gaz omniprésent en géopolitique
Avant, on parlait de guerres du pétrole. Aujourd’hui, que ce soit en matière politique, énergétique ou militaire, nous voici dans les guerres du gaz. On se souviendra qu’un premier gazoduc – en concurrence avec un gazoduc qataro-turc – devait, en 2010, partir de l’Iran et traverser la Syrie. Et qu’une révolution a éclaté dans ce pays à ce moment-là. Et depuis 2019, on ne parle plus que des champs gaziers israélo-libanais (Leviathan) en Méditerranée...
Lancé dès 2000, le projet de gazoduc Qatar-Turquie compte acheminer les hydrocarbures depuis le champ gazier iranien-qatari North Dome (South Pars), jusqu’en Turquie où il sera rattaché au gazoduc de Nabucco, lui aussi en projet, afin d’approvisionner le marché européen. Deux tracés sont dessinés. Le premier transite par l’Arabie saoudite, la Jordanie, la Syrie avant d’arriver en Turquie. Le second évite la Syrie et passe par l’Irak et le Koweït. Le premier trajet est abandonné en 2009 car la Syrie refuse de signer l’accord pour permettre au gazoduc de traverser son territoire pour protéger les intérêts de son allié russe. Par la suite, la guerre civile syrienne a empêché tout projet de gazoduc de se développer. (Wikipédia)