Durant l’année passée, nous avons vu des soi-disant Juifs "anti" sionistes travailler sans relâche à apaiser leurs frères sionistes. Naomi Wimborne Idrissi tenta de lancer une opération clandestine contre notre mouvement. Sarah Kershnar du IJAN essaya de compromettre une conférence de Solidarité Palestinienne, nous avons vu l’acharné Tony Greenstein harceler Richard Falk, John Mearsheimer, Lauren Booth, le Dr Samir Abed Rabo, Sameh Habeeb et moi-même parmi tant d’autres. Aujourd’hui, ils sont tous récompensés.
Le site ultra sioniste, belliciste et néocon Harry’s Place décide aujourd’hui de remercier ses « alliés » Juifs "anti" sionistes. Dans un article surprenant titré A (small) Thank You to Anti-Israel Jews [Un (petit) "Merci aux Juifs Anti-Israël", le porte-parole sioniste Anthony Cooper remercie ses collaborateurs au sein de notre mouvement.
L’article de Cooper réaffirme ce que l’on sait depuis un certain temps : il y a un continuum idéologique, politique et éthique clair entre Israël et certains de ses soi-disant Juifs ’’anti’’ sionistes (AKA ASS – Anti-Sioniste Sionistes).
« Dans beaucoup, peut-être la plupart, des cas, la motivation pour dénoncer publiquement Israël est le désir de combattre l’antisémitisme » écrit Cooper à propos de ses frères anti-sionistes, confirmant la thèse que j’ai développée dans mon livre The Wandering Who ? (Le Qui Errant ?).
Dans la plupart des cas, les juifs "anti" sionistes sont principalement concernés par les intérêts tribaux juifs. Ils ne sont pas exactement des activistes solidaires de la Palestine ou même des humanistes ordinaires. Ils veulent simplement donner une image un peu meilleure des juifs. Je devine que pour eux, la Shoah en Palestine est une question secondaire.
Comme si nous n’avions jamais suspecté la véritable motivation derrière les cellules pro-palestiniennes "uniquement Juives", Cooper nous informe par exemple que « la déclaration fondatrice d’Independant Jewish Voices (Voix Juives Indépendantes) place au cœur de son organisation le combat contre l’antisémitisme ».
De même, Jews for Justice for Palestinians (Juifs pour la Justice pour les Palestiniens) déclare qu’ « ils étendent leur soutien aux palestiniens piégés dans la spirale de violence et de répression » parce qu’ « ils croient que de telles actions sont importantes pour contrer l’antisémitisme ».
Les deux principales organisations juives pro-palestinienne sont donc clairement concernées prioritairement par l’antisémitisme.
Cooper est loin d’être stupide. Il a raison de suggérer que « loin de détruire l’impression d’un soutien des juifs aux actions israéliennes, l’opposition (anti-sioniste Juif) les renforce ».
Cooper a bien ici raison : l’opposition d’une demi-douzaine de Juifs vertueux ne pourra disculper le peuple Juif des crimes commis par l’Etat Juif au nom du peuple Juif.
Mais les bonnes nouvelles ne sont pas encore finies ; retenez votre souffle parce que Cooper a des plans clairs pour sa poignée d’ "anti" sionistes sayanims : « très peu de Juifs anti-Israël ont la "haine de soi’’ (self-hating) » explique Cooper. « Nous (les Sionistes) devrions reconnaître cela et faire en sorte de les garder sous cette grande tente contre l’antisémitisme plutôt que d’en faire des parias. Ils sont peut-être des opposants d’Israël mais ils peuvent aussi être nos alliés dans la lutte contre l’antisémitisme ».
Pour toute personne solidaire des palestiniens le message est assez clair ! Prenez garde !
Si l’ultra sioniste Cooper dit juste, nous devrions, à partir de maintenant, prendre l’entièreté du discours politique de l’ ’anti’ sionisme Juif avec une pincée de sel. Comme vous le savez probablement, je dis cela depuis des années, mais maintenant, pour la première fois, nous l’entendons directement de la source.