La révélation ce dimanche de l’arrestation d’un suspect dans l’affaire de la tuerie de Bruxelles promet une semaine d’excitation médiatique intense. Alors que nos grands médias parlent déjà de « l’autre Merah [1] » avec cette étonnante faculté à anticiper les conclusions d’une enquête en cours, les déclarations officielles, du président Hollande notamment, apportent immédiatement leur lot d’interrogations.
Le suspect, Mehdi Nemmouche, 29 ans, serait un ancien délinquant ayant grandi dans la banlieue Lilloise. Il se serait rapproché de l’islam radical lors d’un passage en prison. Lors de sa remise en liberté en 2012, il aurait alors effectué plusieurs voyages, avec comme point notable une participation présumée au djihad en Syrie aux cotés des « rebelles ». La DCRI avait fiché l’individu, mais aurait « perdu sa trace » récemment [2].
Ce profil donne effectivement un goût de déjà vu, avec la touche syrienne comme nouveauté qu’on ne manquera pas de relever. Le président Hollande l’a lui aussi remarquée, puisqu’il a immédiatement affirmé sa détermination à « combattre » les djihadistes revenant en Europe après un séjour en Syrie.
La situation a de quoi nous interpeller. Car c’est pourtant bien l’appareil d’État français, largement secondé par les médias dominants, qui a toujours affiché un support total à l’opposition syrienne. La France a même officiellement fourni du matériel [3]. Or, personne n’a jamais ignoré que, bien loin de la belle composition hétérogène affichée du Conseil national syrien, la rébellion était surtout le fait de fanatiques et autres mercenaires sanguinaires.
C’est donc quelque part un homme que les autorités occidentales ont elles-mêmes soutenu, voire armé, qui serait l’auteur du massacre de Bruxelles. Cela ne perturbera certainement pas la doxa répandue par nos bien-pensants en tous genres. Peut-être certains n’hésiteront-ils pas à continuer d’accuser Alain Soral et Dieudonné, comme cela a déjà été fait par le président de la LICRA belge [4], le président de l’UEJF [5], le président du CRIF [6] ou encore le ministre de l’Intérieur [7]. Ce serait un comble. Quoi qu’il advienne du dénouement de cette affaire, il est très probable en tout cas qu’elle soit fallacieusement utilisée pour justifier le développement de la législation visant à contrôler davantage l’Internet et sanctionner ainsi tout ce qui serait contraire aux intérêts des lobbies qui nous gouvernent.