Washington ne reviendra pas dans le partenariat transpacifique (TPP), a déclaré le représentant spécial américain pour le Commerce, alors que les 11 autres pays signataires promettaient de ressusciter le vaste traité de libre-échange.
« [Les États-Unis] se sont retirés du TPP [partenariat transpacifique] et ils ne vont pas changer cette décision », a déclaré le 21 mai à la presse le représentant spécial américain pour le Commerce (le responsable de la politique commerciale internationale des États-Unis), Robert Lighthizer, lors d’une rencontre au Vietnam des ministres du Commerce de l’Asie-Pacifique.
Parmi une série de mesures ayant pour objectif de redéfinir la politique commerciale des États-Unis, le chef d’État américain Donald Trump avait signé, le 23 janvier 2017, un décret de retrait de son pays de l’Accord de partenariat transpacifique (TPP) établissant une zone de libre-échange commercial entre 12 pays.
Le TPP, que Donald Trump avait qualifié de « terrible », avait été conclu par Washington avec onze États sous l’administration Obama : le désengagement des États-Unis faisait partie des promesses de campagne récurrentes de Donald Trump au cours de la campagne présidentielle. Il l’accusait de nuire à la production et à l’emploi américains. Mais l’opposition à ce traité, négocié dans une certaine opacité, rassemblait également une grande partie de la gauche américaine, notamment parmi les soutiens de Bernie Sanders.
L’avenir du traité, qu’ont également ratifié l’Australie, le Brunei, le Canada, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour et le Vietnam, pourrait être compromis. « Sans les États-Unis, ce projet n’a pas de sens », avait déclaré le Premier ministre japonais Shinzo Abe en janvier 2017.