Ça devait arriver. À force de se sentir omnipotent, le CRIF, par la voix de son dernier président, Francis Kalifat, a fait une sortie de route digne des plus beaux accidents de Formule 1. Ceux qui avaient affaire (et qui ont toujours affaire) à son pouvoir aussi exorbitant qu’injuste savaient depuis longtemps que cette officine, derrière son masque humaniste, servait de donneuse d’ordres à nos politiques et à nos journalistes. Maintenant, tout le monde le sait.
Toute la presse, même la plus frileuse ou la plus soumise, se fait écho du « débordement » à la tête du CRIF qui s’est retrouvé dans la manifestation en hommage à Mireille Knoll, ce prétendu symbole de l’antisémitisme français. Le CRIF a trop tiré sur la corde, et la corde a pété. Nul doute que Kalifat a perdu la partie mais la question demeure du contrôle du CRIF, cette association hors de contrôle : un kyste, une tumeur sur un mécanisme démocratique qui shunte toutes les décisions de la politique visible. Une officine de personnages non élus qui ont plus de pouvoir que nos députés ou ministres, il faut le faire ! Le vrai cabinet noir de la République, il est là ! Et c’est ça aussi, la vraie définition de l’anti-sémitisme : ce pouvoir insolent au mépris de toutes les lois de la République.
On a même vu Yves Thréard, du Figaro, s’attaquer à Francis Kalifat, il est vrai sonné par son énorme faute de calcul : avoir cru à l’impunité absolue de son pouvoir répressif personnel. Les juifs antisionistes ou juifs de gauche lui sont tombés dessus, en exigeant sa démission et la dissolution du CRIF, cet organe trop voyant du pouvoir sioniste en France. Pour aller vers plus de discrétion, de douceur ? Ne soyons pas malins, ne voyons pas le mal partout mais le CRIF, à l’instar de la LDJ, devrait être dissolu et toute reformation interdite. Car le CRIF fait non seulement du mal à la France libre, mais encore plus aux Français juifs !
De quoi a aujourd’hui l’air un Français de confession juive qui se fait prendre littéralement en otage par les oukases et le positionnement dangereusement guerrier du CRIF ? Un CRIF qui divise sa propre communauté et la communauté nationale par ricochet à travers son pouvoir formidable. Un pouvoir qui lui a pété à la gueule, et qui révèle l’ampleur du désastre, celui d’une démocratie française complètement tordue, soumise, en lambeaux. L’abus de pouvoir mène toujours à l’injustice, et l’injustice à la révolte. Et on n’en est qu’au début. Hier, jeudi 29 mars 2018, ce fut la prise de conscience, nécessaire mais insuffisante.
On parlait de Thréard du Figaro, voici ce qu’il envoie en substance à la tête du CRIF :
« Tout avait bien commencé dans la cour des Invalides, autour du cercueil du colonel de gendarmerie Beltrame, mort de son courage en sauvant l’otage d’un terroriste. L’oraison funèbre du président de la République, en convoquant les mânes des figures illustres de notre histoire, avait invité les Français au sursaut face à “l’islamisme souterrain” qui grignote notre société. Malheureusement, cette journée s’est terminée dans la confusion, gâchée par la faute de Francis Kalifat, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). À Paris, la “marche blanche”, qui aurait pu illustrer le sursaut évoqué le matin – la détermination de tout un peuple à lutter contre l’antisémitisme –, a pris un tour scandaleux, indigne, méprisable. »
Dans ta face, Francis ! Ensuite, Yves part dans son analyse personnelle, que nous ne cautionnons pas car pour lui, l’ennemi c’est l’islamisme, refrain que chante chaque jour à travers la bouche de ses agents médiatiques et politiques la tendance dure du pouvoir sioniste en France :
« La deuxième faute de Francis Kalifat est d’avoir oublié que Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon sont, chacun, les hérauts de millions de Français qui, s’ils sont proches des idées du Front national ou de La France insoumise, ne portent pas, dans leur écrasante majorité, l’antisémitisme en sautoir. Exclure les chefs de ces deux formations de la “marche blanche” revenait donc à les exclure, eux, militants, sympathisants, électeurs. À en faire des citoyens à part, discriminés qui plus est par les représentants des juifs eux-mêmes. Il ne faut pas s’y prendre autrement pour alimenter l’antisémitisme et ses odieux relents… »
Résumé : en dénonçant à la vindicte populaire (qui s’en bat les fouilles) Mélenchon et Marine comme grands satans de l’antisémitisme en France, Francis se goure de combat et ferme les yeux sur le vrai danger, l’islamisme rampant. On est sur la ligne Sarkozy-Valls-BHL, dite hard sionisme.
Thréard n’est pas tout seul à appuyer sur la faute stratégique de Kalifat, dans le camp sioniste on a compris la catastrophe pour l’image victimaire des juifs de France, celle que défend et alimente le CRIF en permanence. Même le tremblotant Joffrin se pique d’un édito presque courageux dans Libération du jour, étrangement intitulé « Pour les juifs ». Même si son postulat de départ est factuellement faux, et là on mesure toute la malhonnêteté (ou l’incompétence, laissons-lui une chance) du journaliste :
« Les incidents qui l’ont troublée ne doivent pas masquer le véritable enjeu, qui va au-delà du cas dramatique de Mireille Knoll. C’est un fait établi que les juifs français sont l’objet d’une résurgence de racisme et d’intolérance très particulière, qui pose de redoutables questions, non seulement à eux mais à tout républicain. »
Faux ! Les statisticiens bien alignés sur la pensée dominante du ministère de l’Intérieur pour 2017 ont, probablement la mort dans l’âme, dû admettre que les chiffres de l’antisémitisme en France étaient en recul. On rappelle le nombre des agressions contre les personnes : 71 en 2017, et plus largement, dans les 300 faits antisémites, qui comprennent les insultes à caractère antisémite. Cela n’empêche effectivement pas les racailles ou les fichés S d’avoir de mauvaises pensées antisémites ou antisionistes, mais les vaches semblent bien gardées. Quand elles ne sont pas relâchées à dessein...
Dans sa diatribe, Joffrin continue à cacher une partie de la vérité :
« Marc Knobel, directeur des études du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), évalue à 60 000 le nombre de juifs qui ont quitté la France en dix ans. C’est-à-dire environ 10 % des Français juifs, proportion considérable. On peut chipoter sur les chiffres ou remarquer qu’une partie d’entre eux ne s’exilent pas pour des raisons de sécurité mais pour effectuer leur alya, le retour vers la Terre promise. »
Là encore, info à moitié fausse, semi-fake news du fils Mouchard : une partie non négligeable des « alya » reviennent ! Sans compter les alya fiscales... qui permettent de profiter des avantages d’un travail bien rémunéré et d’une vie douce en France tout en restant israélien et en payant des impôts là-bas (nous reviendrons sur cette alya pas très mystique).
Gentiment, Joffrin dédouane Soral et Dieudonné de la responsabilité totale de l’antisémitisme français :
« Il existe toujours un antisémitisme venu de l’extrême droite comme en témoigne le succès des vidéos postées régulièrement par Alain Soral, ou l’affluence qu’on observe aux spectacles de Dieudonné ou encore les dérapages de certains membres du Front national. Mais de toute évidence, nous sommes désormais sur deux fronts et non plus un seul. »
Et le second front, c’est l’islamisme, celui que dénonce aussi Thréard du Figaro, théoriquement en opposition idéologique avec Libération. Comme quoi les grands esprits soumis à la pensée dominante se rencontrent ! L’antisémitisme islamiste, ou antisémitisme des banlieues, ou antisémitisme musulman, choisissez l’expression que vous préférez ou que vous détestez le moins, est donc la priorité des agents du système médiatico-politique. Dans La Croix, ce même jour, la shoatologue Annette Wieviorka tombe le masque du chercheur pour montrer son vrai visage, celui d’un agent politique. Elle intervient parce que l’heure est grave (pour le pouvoir sioniste français) :
« Il existe un antisémitisme dans la pensée d’extrême gauche qui n’est pas nouveau. Il remonte à Proudhon, à Marx, se nourrit des mêmes clichés de juifs associés à la puissance financière, des juifs maîtres du monde… Des intellectuels de gauche font aujourd’hui du musulman la figure du dominé. C’est absurde. D’où vient l’argent qui permet le rachat des grands clubs de foot ? Une telle analyse est non seulement une erreur, mais une faute morale. »
Nous voilà avec un premier antisémitisme, ou antisémitisme premier, comme les arts du même nom, celui dit de l’extrême gauche. Quant au musulman, selon elle, c’est loin d’être un dominé, ce qui annule la moralité de sa révolte qui s’exprimerait justement dans l’antisionisme ou l’anti-israélisme, qu’elle amalgame évidemment à l’antisémitisme, c’est plus pratique politiquement.
À l’antisémitisme de gauche, historique, Annette ajoute celui de l’extrême droite, qui resurgirait aujourd’hui des entrailles des terres germaniques :
« Dans ma bibliothèque, je possède depuis des années un exemplaire de Mein Kampf. Mais la récente euphorie médiatique autour de la publication de ces écrits par un éditeur commercial m’a effrayée. L’antisémitisme d’extrême droite a cheminé comme une rivière souterraine qu’on voit resurgir et s’épanouir aujourd’hui. »
Pour Annette, le nouvel antisémitisme, le troisième donc, c’est celui de l’islam :
« Ce qui apparaît en revanche relativement nouveau, c’est un antisémitisme porté par les milieux islamistes et qui finit par déteindre sur de jeunes voyous. Les assassins d’Ilan Halimi en 2006 comme ceux de Mireille Knoll la semaine dernière sont des êtres sanguinaires imbibés de cette idée que tous les juifs ont de l’or sous leur matelas. Au-delà de ces drames épouvantables, l’antisémitisme islamiste infuse aussi dans une partie de la population musulmane. »
Annette finit sur une note très personnelle :
« La situation des Palestiniens ne doit en aucun cas justifier l’antisémitisme qui se répand en France. »
Les Français ont assisté ces derniers jours de mars à l’exploitation loupée d’un fait divers ignoble mais hélas courant. La preuve :
« Lundi dernier (5 mars) un homme âgé de 61 ans, handicapé et marchant avec des béquilles, sort du supermarché... Il est abordé et agressé par un groupe de quatre personnes. Quatre hommes d’origine africaine qui se mettent alors à frapper le sexagénaire. L’un des agresseurs porte des coups au visage, le faisant chuter au sol...
Vendredi 9 mars, plusieurs jours après l’agression, l’état de la victime ne s’améliore pas. Au contraire. L’Elbeuvien se sentant de plus en plus mal appelle à l’aide et est hospitalisé au Feugrais, l’hôpital le plus proche.
Dimanche 11 mars il décède à l’hôpital, sans doute des conséquences des coups reçus le lundi précédent. » (Source : France 3 Régions)
Faut-il une marche blanche pour cette victime inconnue de la barbarie ? Qu’en pense le CRIF ? Qui doit-on inviter ?
Le débat chez Pascal Praud du 29 mars 2018 dans L’Heure des pros sur CNews évoque « l’erreur » de Kalifat et la légitimité du CRIF :