Selon Le Canard enchaîné, Nicolas Hulot pourrait se retrouver au cœur de plusieurs conflits d’intérêts. EDF, Veolia et Vinci ont été les mécènes de sa Fondation, alors que devenu ministre, il va devoir trancher sur le nucléaire ou encore l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Après les soupçons autour des ministres Modem Sylvie Goulard, François Bayrou et Marielle de Sarnez, ceux qui pèsent sur la ministre du Travail Muriel Pénicaud et l’affaire Richard Ferrand, Le Canard enchaîné révèle un éventuel conflit d’intérêts entre les anciennes activités de Nicolas Hulot lorsqu’il présidait sa Fondation et ses actuelles missions de ministre de la Transition écologique et solidaire.
Il y a semaine, la journaliste Audrey Pulvar a repris les clefs de la Fondation Nicolas-Hulot rebaptisée Fondation pour la nature et l’homme. Nommé au gouvernement, son ex-président et fondateur ne pouvait pas cumuler les deux fonctions. D’autant que les risques de conflits d’intérêt seraient sérieux.
C’est en tout cas ce qu’affirme l’hebdomadaire satirique. Amené à se prononcer sur l’avenir du nucléaire, Nicolas Hulot aurait entretenu un long partenariat avec EDF, producteur et fournisseur d’électricité. « Jusqu’en 2012, EDF a versé 460 000 euros par an à la Fondation. Depuis, l’électricien a réduit la voilure, mais il allonge encore 100 000 euros par an », assure l’hebdomadaire. Or, le ministre va devoir trancher sur le cas de l’EPR de Flamanville et fermer Fessenheim, cette fermeture étant une promesse de campagne d’Emmanuel Macron.