Grâce à la sortie hasardeuse mais pas tant que ça de Manon Monmirel, assistante parlementaire (tu parles) du député LFi Éric Coquerel, le soir des élections européennes du dimanche 28 mai 2019, nous savons de quel côté est vraiment la haine.
Oh, nous le savions en petit comité, mais ça n’était pas dit dans les médias dominants. Et malgré la pirouette de Manon qui tente de transformer sa haine antifrançaise en haine venue de l’extrême droite à son encontre (dans sa lettre plus bas) – comme si la haine anti-Monmirel était première, alors que la brune a versé le premier sang –, tout le monde sait désormais à quoi s’en tenir sur les appâts à vote de couleur du parti de Mélenchon.
On prend une haineuse, on l’arrange un peu (cheveux défrisés, look acceptable), on lui refile des éléments de langage, et on la lâche dans les banlieues pour que le poisson électoral exotique morde. Manque de pot, ça n’a pas fonctionné : le vote immigré, car on peut parler de vote immigré, ou vote des quartiers, des cités HLM, du quart-monde français quoi, ici pas d’euphémismes, le vote immigré donc ne tombe pas dans l’escarcelle mélenchoniste.
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Et pourquoi, alors que le parti serine le discours pro-immigration, le discours antifrançais adéquat, le discours de gauche égalitariste et démagogique ? Parce que la religion : un musulman ne vote pas pour un laïcard, pour un antichrétien et donc antimusulman. C’est le problème numéro un des candidats des loges maçonniques de gauche : les Français de toutes origines qui croient en Dieu ne sont pas tentés par ces destructeurs de religiosité, qui sont au fond des destructeurs de paix sociale. Et Mélenchon, quelle que soit sa soumission actuelle au Grand Orient, c’est la gauche franc-maçonne « bouffeuse de curés ».
Après son tweet magnifique, qui va plomber durablement La France insoumise, et peut-être au-delà des pires craintes de sa direction, la Manon a dû pondre un texte – on imagine vu et corrigé par les caciques, qui ont dû lui mettre des tapes derrière la tête à chaque faute d’orthographe, de style ou d’idéologie, car le niveau de la brunette c’est l’invective haineuse en mode racaille – pour essayer d’éteindre l’incendie. Un incendie qui couvait depuis l’éviction des souverainistes maison, Kuzmanovic et Kotarac.
Et puis il va falloir effacer ces vidéos dérangeantes, où l’appareil, de Mélenchon à Coquerel, flattait la croupe de l’ambitieuse jument :
En politique, on ne peut pas tout avoir, même en mentant à mort : on ne peut pas avoir ceux qui haïssent la France et ceux qui l’aiment, ou alors pas longtemps. En ce moment, les pommes tombent les unes après les autres du parti mélenchoniste. Idem au Média, qui perd ses plumes et qui fait son virage gauchiste, après avoir tâté du souverainisme. Mais le pouvoir profond, qu’il soit du CRIF ou du Grand Orient, n’en veut pas ! Alors c’est non.
La France insoumise déteste la France, on le soupçonnait, on le sait aujourd’hui. Les élections européennes auront fait une victime de plus. Ah, on oubliait, la lettre d’excuses de Manon sur Facebook. On a laissé les fautes telles quelles : même les correcteurs de LFi en font.
Haineuse un jour, haineuse toujours !
Dimanche, sous le coup de la colère face au score du RN, j’ai posté un message que j’ai immédiatement regretté et effacé -au bout de 2min
C’était sans compter sur des copies d’écrans relayées par des gens d’extrême-droite qui depuis m’attaquent.
Mes explications ci-dessous : pic.twitter.com/SBwCT9gTiF
— Manon Monmirel (@MMonmirel) 29 mai 2019
Depuis hier je subis des insultes de l’extrême-droite par rapport à un message de colère, inconséquent, sur mon mur Facebook personnel. Je l’ai immédiatement regretté : mon post n’est resté en ligne que 2 minutes. Cela n’a pas empêché les captures d’écran.
Je m’explique ci-dessous, et je présente mes excuses aux personnes qui ont été choquéesLe post que j’avais publié sur mon profil personnel Facebook, pour ceux qui l’ont lu, était évidemment une énorme erreur à la fois morale -puisqu’évidemment la France n’est pas un pays fasciste, et politique -puisqu’évidemment le vote Rassemblement National n’engage pas tous les Français, heureusement.
Dimanche soir en découvrant le très haut niveau du RN que je qualifie de parti raciste et fasciste, c’est vrai que la peur et la colère m’ont submergée. Surtout en regard du résultat global du scrutin.
Je suis une personne engagée passionnément dans mon combat et je n’ai pas des années de militantisme derrière moi, et comme tout être humain j’ai des paroles qui dépassent parfois ma pensée.
Je réagis donc comme beaucoup de gens qui, dans le pays, ont ressenti le même effroi et la même tristesse. J’habite à Saint-Ouen où des personnes discriminées et étiquetées de facto à cause de leur couleur de peau ou de leur pratique religieuse, savent la dangerosité de l’idéologie de haine du parti le peniste.
C’est vrai, j’ai eu le tort de réagir ainsi sur Facebook pour m’exprimer. Déjà parce que ce n’était pas réfléchi ; et que je ne mesure pas combien tout ce que j’écris sera scruté voir « screenshoté » et utilisé. Je ne mesurais pas non plus qu’un post d’une durée de vie de 2 minutes sur mon mur personnel, tomberait aussi vite dans les mains de la fachosphère.
Mais c’est à ça que sert la vie, n’est-ce pas ? À apprendre. Je sais bien évidemment que mon pays ne ressemble pas tout entier à ce visage-là et que nous sommes majoritaire, je pense, à le combattre.
Je me suis vite rendue compte de cette erreur puisque j’ai moi-même supprimé ce post au bout de 2 minutes. Ce qui circule est une copie d’écran relayée par un réseau de militants identitaires et d’extrême-droite. L’objectif est de me calomnier, et d’affaiblir mon engagement militant.
À ceux qui liront ce post pour les raisons évoquées et qui ont pu en être sincèrement choqués, qu’ils sachent que je leur présente des excuses tout aussi sincères.
Bien que jamais je ne me ferai à l’idée que le pays dans lequel je suis née, et dont je suis originaire de moitié, puisse avoir en premier parti le Rassemblement National. Ça, je ne m’y ferai jamais !
Personnellement, et au-delà même du score du mouvement dans lequel je milite, je ne suis pas satisfaite de ce résultat. Après des mois de mobilisations sociales ; après deux ans d’une politique gouvernementale qui détruit tout le tissu social de ce pays, favorisant les marchés et les intérêts privés : le Rassemblement National. Cela explique ma colère profonde et mon émotion qui m’ont fait commettre cette erreur. Qui d’autre n’en a jamais fait en de pareilles circonstances ?
Mais elles n’entament pas mon engagement pour défendre l’alternative correspondant aux idées que nous défendons.