Marion se trompe sur giordano Bruno, il a bel et bien été brulé :
Anamnèse d’une rumeur
Ressuscitée et amplifiée via Internet, la rumeur selon laquelle Giordano Bruno n’aurait pas été supplicié et/ou livré au bûcher semble encore avoir des adeptes. Interrogé à ce sujet, Arkan Simaan lève définitivement le doute introduit, en 1875, par un article de Théophile Desdouit et diffusé aujourd’hui sur la Toile, e.a. par Les Amis du Christ Roi de France.
« Desdouits écrit : “Le supplice de Bruno ne se trouve attesté que par la lettre de Schopp et l’authenticité de cet unique document n’a jamais été démontrée […]”
En fait, Desdouits ne se contentait pas de nier le bûcher, il mettait aussi en doute l’existence du procès. Comment pouvait-il ignorer que les pièces des procès de Bruno et de Galilée avaient fait l’objet d’un chantage politique ? Dans son combat contre le pape, Napoléon les avait en effet saisies pour les publier : seule la chute de l’empire l’en a empêché. Sur son ordre exprès, ces documents avaient été numérotés à Rome. En 1817, les pièces du procès de Bruno furent détruites en France sous la Restauration. L’ignorance de cette seule donnée suffirait à discréditer Desdouits. Mais son article est à rejeter pour d’autres raisons, notamment parce qu’en novembre 1940, Mgr Angelo Mercati va découvrir un résumé du procès de Bruno dans les archives privées de Pie IX. Il va les publier (Il sommario del processo di G. Bruno) afin de soutenir le droit de l’Église de punir l’hérétique et blasphémateur Giordano Bruno.
La deuxième affirmation de Desdouits, selon laquelle Gaspard Schopp serait le seul à son époque à parler du bûcher de Bruno est scandaleuse. Par exemple, le journal de l’Archi-Confrérie de Saint Jean Décollé, congrégation chargée d’accompagner les dernières minutes des condamnés à mort, publie à Rome, dans son édition des 16-17 février 1600, un compte rendu ne laissant la place à aucun doute9 : “[…] Et il [Bruno] a tant et si bien persévéré dans son obstination, qu’il a été conduit par les ministres de la justice au Campo dei Fiori ; et là, dépouillé, nu, et lié à un poteau, il fut brûlé vif, toujours accompagné de notre Compagnie, qui chantait des litanies, et les confort ateurs jusqu’au dernier moment l’invitèrent à abandonner son obstination, dans laquelle il finit sa vie misérable et malheureuse.”
suite : http://www.pseudo-sciences.org/spip...
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