Libération, fidèle à ses chaînes oligarchiques, fait un portrait du jeune et brillant David Rachline en fayot... influencé par son éminence grise Alain Soral. Nous avons détaché les extraits de cet exercice de fayotage destiné à obtenir plus de subsides et de soutiens de la part de l’État, des actionnaires privés et des lobbies.
Quand un journal travaille son rédactionnel sur commande, ça s’appelle du publirédactionnel, et le nom du commanditaire doit être signifié, par exemple « les chemins de fer gabonais », « les mines d’Ouganda », ou « le CRIF », car certains lecteurs peuvent être abusés par la confusion information/publicité.
Le titre du chapitre : « Il surkiffait Soral, c’était son modèle ».
Rachline se trouve un grand frère en la personne d’Alain Soral, à la tête du mouvement Égalité et Réconciliation (E&R). On est à l’époque où l’essayiste est au FN, lequel a l’idée d’élargir sa base avec des jeunes issus de l’immigration, pour les faire communier avec les « Français de souche ». L’homme a encore le vent en poupe. « On était dans quelque chose de très assimilationniste, qui correspondait bien à Rachline, dont le père était un immigré ukrainien d’origine juive, explique un ancien cadre d’E&R. C’était avant que le mouvement tombe dans un truc systématiquement antisémite et conspirationniste, exclusivement au service de la promotion de Soral et de ses idées. Et Rachline n’en a jamais été membre. »
Analyse rapide : on n’a pas l’impression d’être tombés « dans un truc systématiquement antisémite et conspirationniste ».
Si vous regardez la revue de presse globale, elle parle effectivement beaucoup de pouvoir profond, parce que c’est plus explicatif que le JT de 20 Heures, et ce n’est pas de notre faute si l’idéologie sioniste donne sa couleur dominante au dit pouvoir profond. Remettre en cause la théorie officielle du 11/09 n’est pas non plus « conspirationniste », c’est du bon sens et c’est très sain journalistiquement : on est prêts à tout croire, sauf les boniments et les énormités des médias mainstream, qui dépendent directement ou indirectement des grands intérêts économico-bancaires.
De cette époque, il ne reste aujourd’hui plus beaucoup à voir. À peine cette photo, depuis la tribune d’une convention des « Jeunes avec Le Pen », organisée par Rachline à Lille le 24 février 2007. On y devine le jeune FN au premier rang, calvitie naissante et tee-shirt « Le Pen président », transporté par le discours d’un Soral invité par lui-même. Il y a aussi cet article, publié à la même période dans le Nouvel Obs. On est en pleine campagne présidentielle et le journaliste Claude Askolovitch est dépêché pour accompagner Soral et Rachline dans une quête de parrainages pour Le Pen père, le candidat FN. L’article raconte la bagnole fonçant à toute berzingue sur les routes du Poitou, l’autoradio qui crache un vieux rock ; le « déjanté » au volant qui en fait des tonnes, vantard comme pas possible, et l’autre à côté, le môme, qui rigole à toutes ses blagues. Il s’agit de David Rachline, « même pas 20 ans et déjà en costard ». Et puis : « Soral explique au jeune la vie et la musique, ses combats et ses ennemis, fait écouter une gouaille chantée par Céline, "une rareté", entre deux rendez-vous avec des maires embarrassés. » Douze ans plus tard, Askolovitch a ce souvenir : « Rachline surkiffait Soral, c’était son modèle, ça sautait aux yeux, il le trouvait super cool. Et l’autre faisait son numéro que le petit regardait avec des yeux comme ça. Ça donnait cette impression : c’était le Fanfaron, si Soral avait été sympathique. Et avec un Trintignant moche. »
Askolovitch, qui est au journalisme ce que BFM TV est à la déontologie, a fait toute sa carrière sur le suivi et la dénonciation du FN, comme Konopnicki à Marianne ou le duo Monnot-Mestre au Monde. Un job de journaliste de Kommandantur qui ne présente aucune garantie de véracité puisqu’il est par définition orienté (on pourrait dire grand-orienté !) à 100 %, pas moins.
Pour comprendre ce rapport, c’est comme si Sarkozy enquêtait en pleine campagne électorale sur le PS de Hollande, ou que PPDA jugeait le JT de Pujadas sur la chaîne concurrente. Mais visiblement, dans la presse mainstream, personne n’a trouvé à y redire : cela fait 40 ans que les chiens de garde tiennent et terrorisent l’opinion.
Quand un journaliste sérieux non affilié aux lobbies fera une enquête sérieuse sur E&R, on en reparlera. Il sera bien obligé de parler de succès populaire !
À l’époque, Rachline se dit antisioniste, « tout en étant pour l’État d’Israël, mais aussi complètement pro-palestinien », selon un ancien ami. Durant la campagne de 2007, le jeune cadre et un élu frontiste du nom de Farid Smahi organisent la venue de Jean-Marie Le Pen sur la dalle d’Argenteuil où, deux ans plus tôt, Sarkozy avait balancé sa fameuse saillie sur le « Kärcher » et la « racaille ». Ils pensent pouvoir y jouer un coup politique. Le truc est préparé sous le nom « Opération asperge » (pour les asperges d’Argenteuil), et Rachline est chargé de préparer la venue des journalistes affrétés en bus, sans que la destination ne fuite. Le Pen racontera là-bas que, pour le FN, « il n’y a pas de zone de non-droit ». Succès mitigé. Ce jour-là, « on cherchait les votes des Arabes, et cette fois Soral n’a joué aucun rôle », jure des années plus tard Farid Smahi.
On a l’impression que tout le travail du « journaliste » Tristan Berteloot n’a servi qu’à une chose, incriminer Soral. La véritable cible, c’est lui. Une cible politique qui semble inquiéter les élites et les organisations en place qui n’ont pas été élues.
Pardon : elles ont été élues, mais par elles-mêmes.
En 2018, David Rachline dénonçait l’imposture Macron :
10 ans auparavant, Alain Soral était invité par David Rachline pour une conférence à Fréjus :