Les autorités libyennes ont commencé à distribuer des armes à la population civile dans l’éventualité d’une opération terrestre de l’Otan contre les forces loyales à Kadhafi, rapportent jeudi les médias citant le porte-parole du gouvernement libyen Mussa Ibrahim.
"Nous avons formé des équipes dans plusieurs villes du pays pour contrer une éventuelle opération terrestre de l’Otan", a indiqué le porte-parole, en ajoutant que "toute la population" recevrait des armes légères.
"Si les forces de l’Otan arrivent à Misurata ou dans toute autre ville libyenne, nous précipiterons l’enfer sur leurs têtes. Ce sera une boule de feu (…) dix fois pire que l’Irak", a indiqué le porte-parole.
Mercredi, le Conseil national de transition (organe de pouvoir des insurgés) a de nouveau appelé la coalition à armer les rebelles. En outre, le chef de diplomatie du CNT Ali al-Assaoui a déclaré que les insurgés n’avaient pas demandé aux pays de la coalition d’entamer une opération terrestre, ajoutant que "si la situation l’exige", le CNT "pourrait permettre la présence des forces arabes, musulmanes et amies sur le sol libyen".
Les manifestations contre Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis plus de 40 ans, ont éclaté en Libye à la mi-février avant de dégénérer en contestation armée.
Le 17 mars, le Conseil de sécurité de l’Onu a adopté une résolution prévoyant la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus du pays et autorisant le recours à la force pour protéger la population libyenne des troupes du colonel Kadhafi. L’opération internationale contre le régime libyen a débuté le 19 mars. Le 31 mars, l’Otan a pris le commandement des opérations.