La Haute autorité de la primaire des Républicains, sur injonction du CRIF, avait laissé à Jean-Frédéric Poisson jusqu’à mardi pour présenter ses « excuses » après avoir osé – blasphème – franchir le rubicond du nouvel ordre moral et du politiquement correct ; évoquer les « lobbies sionistes » dans un média meanstream revenant à prononcer le nom de Dieu dans un lieu de culte.
Interviewé sur France Info ce lundi 24 octobre 2016, le candidat chrétien-démocrate est donc passé à LA question, devant un conseil de discipline composé de Jean-Michel Apathie, Guy Birenbaum, Gilles Bornstein et Fabienne Sintes.
Si Jean-Frédéric Poisson a regretté que ses mots aient pu blesser la communauté juive, il n’a – quoi qu’en concluent les rapporteurs de l’événement – toujours pas abjuré ni renié le fond de ses propos. Pour rester discrète, la version française du lobby qui n’existe pas s’en contentera-t-elle ? Les prochains positionnements de Poisson – qui se déclare plus proche de Philippe de Villiers que du Front national – nous en diront certainement plus, car cette mini-comparution sert une fois encore de révélateur quant à l’attitude des « journalistes » et à l’océan de platitudes et de terreurs dans lequel baigne la libre parole française...