Ce mercredi 2 août, le pion de la finance devenu président de la République française s’est exprimé dans les colonnes du Figaro pour y épancher ses desseins post-remaniement.
C’est au cours d’une tournée en Océanie qu’Emmanuel Macron a daigné confesser ses dernières tentations pour le gouvernement d’un pays dont la mise à sac est plus patente chaque jour.
Interrogé sur les émeutes déclenchées par la mort du franco-algérien Nahel le 27 juin dernier, l’ex associé-gérant chez Rothschild prévient qu’il faut se garder de faire l’amalgame entre « immigration et intégration ». Si son génie lui permet de reconnaître que « nous avons très clairement un problème d’intégration », il ne paraît guère pressé de se sentir concerné par ce « nous ». Dans le nouveau contrat social que les Français ont signé sans le savoir, Macron représente les notes de bas de page, illisibles car inavouables. En substance, le mari de Brigitte estime que « ces émeutes ne sont pas un sujet d’immigration actuelle. C’est un sujet plus large de difficultés de certaines villes, de difficultés socio-économiques, de difficultés d’intégration dans certains cas et de fonctionnement de la démocratie à l’heure des réseaux sociaux ».
Cette analyse lénifiante, si tant est qu’on puisse parler d’analyse, permet à l’histrion président de soutenir qu’il faut « donner plus de moyens [aux familles des émeutiers], mieux les préparer et en même temps les responsabiliser ». Ce sempiternel « en même temps », garant d’une politique désaxée, permet à la racaille d’en haut de ménager la racaille d’en bas, véritable armée de réserve de la subversion nécessaire à la mise au pas du peuple souverain.
En ce qui concerne la loi sur l’immigration et la possibilité d’utiliser derechef le 49.3, le locataire de l’Élysée pérore en confiant son souhait d’utiliser « ce que la Constitution [lui] permet de faire », refusant d’être « bousculé par des majorités de fortune ou des blocages ».
Si la provocation semble une ressource inépuisable chez l’actuel président de la République, trop tirer sur la corde restera toujours une entreprise risquée, même et surtout lorsque l’on est premier de cordée.