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Lula à nouveau président du Brésil, si Bolsonaro reconnaît sa "défaite"

Lula est de retour. L’ancien chef de l’État a remporté le second tour de l’élection présidentielle au Brésil avec 50,9 % des suffrages face au président sortant d’extrême droite, Jair Bolsonaro (49,1 %), selon des résultats officiels définitifs publiés dimanche 30 octobre par la commission électorale, à l’issue du scrutin. (...)
Face à Jair Bolsonaro et ses sorties populistes, Lula a mené une campagne au centre de l’échiquier politique. Les débats ont principalement tourné autour du pouvoir d’achat, grignoté par la hausse du prix de l’énergie, une forte augmentation des inégalités et une inflation galopante. Le président élu a promis de renforcer la protection sociale.(France Info)

Cette manie des médias mainstream français de qualifier Bolsonaro et plus largement tous les opposants des candidats gauchistes « d’extrême droite »... La peur du fascisme est vraiment ancrée dans leur ADN. Pourquoi ne pas accoler « gauchisme » à Lula ou à « Rothschild » à Macron à chaque fois qu’il est question d’eux ?

 

Pourtant, c’est la trahison de la gauche qui produit immanquablement le fascisme. Mais ça, ils n’en ont rien à faire, jusqu’à ce qu’il soit trop tard, et ensuite, ils pleurnichent. En attendant, Lula reprend, à 77 ans et à un poil près, le bâton de maréchal des Brésil, on met Brésil au pluriel car le pays est politiquement et sociologiquement coupé en deux.

Les précédentes avancées sociales de Lula ont été obtenues dans un contexte économique favorable (2003-2010), nous verrons ce qu’il en est en période de supercrise économique, c’est-à-dire en contraction de marché mondial. Car le Brésil tire la majorité de ses richesses de ces exportations.

Cependant, et Lula et Bolsonaro ne sont pas des anti-Poutine, et à ce propos, Poutine vient de féliciter Lula pour sa victoire. Une victoire à la « Biden », même si les conditions ne furent pas les mêmes au Brésil et aux États-Unis, notamment en matière de médias.

« Le Brésil et la planète ont besoin d’une Amazonie en vie » (Lula)

Deux choses illustrent les difficultés à venir pour Lula : le pays est bien fracturé, et sa défense de l’Amazonie risque de se heurter aux besoins de devises, car la déforestation, c’est de la valeur ajoutée agricole. Ira-t-il jusqu’à freiner le développement économique de son pays pour satisfaire aux exigences écologiques du mondialisme et des gauchistes, qui en sont la traduction locale ?

Lors de ses deux précédents mandats, Lula avait mis en place d’ambitieux programmes sociaux et permis à près de 30 millions de Brésiliens et Brésiliennes de sortir de la pauvreté. Se voulant rassurant auprès des marchés, il a également promis de restaurer la réputation du Brésil sur la scène internationale, après quatre années d’isolement. (France Info)

Et si Lula est crédité d’avoir sorti 30 millions de Brésiliens de la pauvreté, c’est grâce justement aux exportations de pétrole et de produits agricoles (soja, maïs, café, sucre), dont le pays est tributaire (45 % du PIB), et dont Bolsonaro s’est fait le chantre (il défend les grands propriétaires terriens et les grands industriels, à qui il permet de grignoter l’Amazonie pour ses richesses minières et son sol fertile).

Cette dépendance des prix des matières premières déterminera, comme en Algérie, le niveau de confort de la population, ou son mécontentement. Et le plus gros consommateur de produits de base brésiliens, c’est la Chine.

D’un pur point de vue exécutif, Lula n’aura pas les mains libres, si bien sûr Bolsonaro reconnaît sa défaite (il avait menacé de la reconnaître si « rien d’anormal » ne survenait pendant le scrutin), car les partisans de Bolsonaro tiennent plusieurs États importants. Lula devra donc composer politiquement, mais aussi avec les patrons des grandes entreprises exportatrices. Malin, il défend les très pauvres, et ménage les pourvoyeurs de richesses. On verra si ce grand écart tient.

Pour l’instant, Lula récupère un pays coupé en deux avec, paradoxalement, une situation internationale qui va faire exploser les prix des matières premières. Pour les exportateurs, tout semble au beau fixe, mais pour le peuple brésilien, qui subit une hausse des prix de l’énergie et une inflation qui rogne le pouvoir d’achat (plus de 10 %), ce n’est pas encore l’abondance. Si les produits de base se vendent plus cher à l’export, les produits manufacturés que le Brésil ne produit pas seront encore plus chers à l’import.

Dans son discours de victoire, Lula a lancé : « Notre engagement le plus urgent est d’éliminer à nouveau la faim », ce qui ne laisse pas d’étonner dans un pays pourvoyeur de céréales, de fruits et de viande au monde entier.

Et maintenant, le décompte des voix. Pour info, dimanche soir, Bolsonaro était en tête – comme Trump ! – juste avant la fin du dépouillement, qui connaîtra alors une brusque montée en faveur de son adversaire.

 

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Stupéfiant : les quelques 12 millions d’électeurs en plus par rapport à 2018 ont tous voté Lula !

De l’importance du vote électronique...

Une interview de France Info en date du 3 octobre 2022 nous explique que le vote électronique est sûr.

Est-ce qu’il y a eu des soupçons de fraude ?

Des soupçons il y en a, mais ils sont nourris par le camp bolsonariste si ce n’est par Bolsonaro lui-même. Au contraire, le vote électronique a permis de mettre fin à la fraude qui existait auparavant avec le vote papier. C’est pour cela que le vote électronique a été introduit et qu’il est plébiscité. Plus de 70% de la population brésilienne a confiance dans le vote électronique et le soutien pour toutes les élections. La machine est fiable et n’est pas manipulable de l’extérieur parce qu’elle n’est pas raccordée à un quelconque réseau internet. Elle est seulement branchée à l’électricité.

Pourquoi Jair Bolsonaro critique-t-il ce système ?

C’est un candidat d’extrême droite, il conteste le système, la démocratie, c’est un partisan de la désinformation et il pressentait bien que les élections risquaient de le faire perdre. Il est en deuxième position et on verra ce que donne le second tour dans 4 semaines. Cela faisait partie de ses mauvais arguments antidémocratiques.

Comme prévu, sur E&R :

 






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92 Commentaires

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  • C’est partie pour la guerre civile à présent .

     

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  • #3056160

    Remettons un peu les choses dans leur contexte :
    Bolsonaro avait lui même été élu dans des conditions complètement rocambolesques et dignes de n’importe quelle République bananière.
    Son élection n’avait pu avoir lieu, que par ce que suite à de fausses accusations et d’un acharnement judiciaire, on avait mis Lula hors jeu et carrément en prison. (Un peu à l’image de ce qui s’est passé pour Fillon ici en France, sauf que ce dernier n’a pas fini en taule.)
    D’ailleurs le juge qui s’est acharné contre Lula, à fini quelques mois plus tard dans le gouvernement de Bolsonaro (bel exemple d’indépendance de la justice et de démocratie :))
    Je ne sais pas si Lula à réussi à truander ces élections, mais je ne sais pas non plus lequel des deux candidats est celui qui se rapproche le plus ou le moins des élites Mondialistes...
    Aussi, je pense que c’est une erreur de regarder la politique Sud Américaine avec le même prisme qu’on regarde celle de l’Amérique du Nord ou de l’Europe.

     

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    • #3056552

      Vous avez raison au moins sur un point : le volet de Lava-jato qui avait conduit à la déstabilisation puis par ricochet à la destitution de Dilma Rousseff était une opération d’ingérence probablement pilotée en sous-main par le département d’état US. Dans le cadre de cette opération, des juges comme Moro ou Dallagnol étaient en définitive des agents américains, et les écoutés publiées par The Intercept l’ont montré de manière on ne peut plus explicite.

      Pourquoi ? Sans doute parce que Dilma Rousseff, malgré ses (nombreux) défauts, devait être considérée comme trop pro-BRICS et beaucoup trop sino-compatible aux yeux de Washington.

      Maintenant, je pense que le plan initial de l’oligarchie n’était pas de mettre au pouvoir un Bolsonaro, trop imprévisible et trop populiste pour être à leurs yeux un poulain fiable. Sans doute un Moro ou une vague coalition centriste menée par Luciano Huck eurent été plus à leur goût, mais ni l’un ni l’autre n’avaient le charisme suffisant pour tirer parti politiquement parlant de la colère populaire des années 2010, cette même colère populaire qui avait été entretenue pour déstabiliser Rousseff.

      Du point de vue de l’oligarchie mondialiste, Bolsonaro doit être une sorte d’accident de parcours dont ils ont essayé de s’accommoder au début, en lui collant dans les pattes Guedes, Mandetta et d’autres. Mais qui s’est révélé en définitive peu compatible avec leurs visées, comme on a pu le voir lors de la séquence Covid.

       
    • #3056600

      Bravo, c’est tout à fait juste d’évoquer le contexte.
      La puissance du contexte et de sa cohérence. Du contexte surviennent les évènements, les rôles, les stratégies.

       
  • #3056170

    Dans une civilisation contre nature qui lutte contre la réalité ce ne sont plus les rassemblements aux rallyes ni la ferveur populaire pour tel ou tel candidat qui fait les intentions de votes et le résultat électoral mais les journalopes et le vote électronique. Le peuple lui ne compte pour absolument plus rien là dedans mais les adorateurs restants eux s’en délectent car ne connaissant que la souffrance ils vont pouvoir y rester bien au chaud même si cet hiver ils vont se les peler.

     

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  • #3056192

    " La machine est fiable et n’est pas manipulable de l’extérieur parce qu’elle n’est pas raccordée à un quelconque réseau internet. Elle est seulement branchée à l’électricité. "

    Et les réseaux C.P.L., réseaux qui passent par les prises électriques, c’est de la science fiction ? Ça fait quand même plus de 10 ans que la technologie existe auprès du grand public, et ça date des années 1950.

     

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  • #3056207
    Le 31 octobre 2022 à 17:20 par Palm Beach Post : "Cult !"
    Lula à nouveau président du Brésil, si Bolsonaro reconnaît sa "défaite"

    "Les débats ont principalement tourné autour du pouvoir d’achat, grignoté par la hausse du prix de l’énergie, une forte augmentation des inégalités et une inflation galopante. Le président élu a promis de renforcer la protection sociale."

    le type de "débats" sur lesquels tout le monde s’accorde,
    valables à peu près partout dans le monde actuel

    de fait, aucun débats, peu d’enjeux autres qu’un consensus consumériste

     

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  • #3056240
    Le 31 octobre 2022 à 18:24 par H. K. Daghlian
    Lula à nouveau président du Brésil, si Bolsonaro reconnaît sa "défaite"

    Bien que je n’aime pas la provocation, j’ai cherché dans le fil des commentaires ceux des « votistes » (terme inventé de toutes pièces qui désigne les défenseurs inconditionnels du vote). Alors ? qu’en pensez-vous ?
    Voilà un vote selon les règles strictes de la démocratie contemporaine, voilà le résultat, et à moins de considérer les brésiliens comme des attardés masochistes, je ne vois pas comment justifier un tel résultat autrement que par la fraude. Et après ? On fait quoi ? On se couche et on passe de la vaseline ? On admet la victoire de cette "pute du capital" corrompu jusqu’à l’ADN ? Il se fera un plaisir de « macroniser » le Brésil à la sauce Schwab / OTAN / Woke car c’est là son seul mandat.

    Ce qui est étonnant, c’est la passivité de Bolsonaro (bien qu’il soit encore trop tôt pour se prononcer), auquel, à mon sens, on aurait fait le deal de laisser passer la pilule sous la menace d’avoir un pays ingouvernable et la contrepartie de le laisser tranquille ?
    Pourquoi avoir laissé l’arnaque se produire en premier lieu pour venir la contester après ? Le vote électronique a fait ses preuves avec Bidon et le golem alors à quoi bon l’utiliser ou même le laisser ?
    Petite note au passage, il est clair que le niveau de conscience des populations qui se font berner à tour de bras n’est pas pour dissuader la clique aux commandes, il aurait été plus judicieux de réclamer un bon vieux vote papier ou ne pas voter.

    De toute les manières, la démocratie c’est pile je gagne, face je gagne et tu la ferme, et quand les médias avant le vote disent que le scrutin va être serré, cela sous entend qu’ils vont le voler et qu’il faut s’y faire.

     

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  • #3056259

    Lula est un agent CIA.

     

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  • #3056374

    Il n’avait pas pris 12 ans en appel pour corruption ?

     

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  • #3056697

    le grand ami de Bibi vaincu, presque toujours une bonne nouvelle quand la gauche triomphe en Amérique Latine.

     

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  • #3056731

    [Partie 2/2]
    De plus, un point qui oppose radicalement Bolsonaro à Lula est la position vis-à-vis des criminels/trafiquants (...)
    - Bolsonaro prône une Justice stricte/sévère à l’encontre des Bandits/Trafiquants
    - Lula, au contraire, prône une politique laxiste (euphémisme) voire en arrive parfois à littéalement faire l’apologie du "pauvre petit voleur victime de la Société" (allant jusqu’à prétendre vouloir "libérer les [criminels] Noirs de prison"), et prône également la dépénalisation de la drogue, etc...

    ==> Résultat : il paraît que dans certains "quartiers pourris" (pour ne pas dire "ghettos") [bref en gros dans les "Favelas"], des bandits [armés] se trouvaient littéralement à côté des urnes, obligeant tous les électeurs à voter pour "Lula" (des vidéos [déconseillées aux âmes sensibles] circulent d’ailleurs sur le Net ; dans lesquelles on voit des électeurs de Bolsonaro abattus par ces bandits [mes propos peuvent sans doute sembler "manichéens" voire "délirants", mais cette réalité existe bel et bien !])
    D’ailleurs, si on regarde les résultats pour chaque Etat (ne pas se fier au fait que la carte s’affiche en rouge par défaut) on remarque que la plupart des Etats (et PAS "seulement" au Sud !) ont voté majoritairement pour Bolsonaro, mais ce sont évidemment les Etats (pauvres) du Nord-Est (où le taux de criminalité est de loin le plus élevé !) qui ont MASSIVEMENT voté pour "Lula" !

    Maintenant, semblerait que ce soit déjà le "chaos" dans certaines régions !..
    En gros :
    - Dans les régions pro-Lula (surtout Nord-Est), les criminels semblent être "en roue libre" [car confiants dans le fait qu’ils "seront impunis"] et dévalisent/vandalisent tout, tout en acclamant "Lula" (de nombeuses vidéos circulent)
    - Dans les régions pro-Bolsonaro (surtout au Sud), ce sont les camionneurs qui font déjà grève en guise de protestation contre Lula
    (Bref, c’est déjà le bordel)

     

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