Le roi va au théâtre mais le peuple gronde. C’est le résumé de la soirée mouvementée du 17 janvier 2020 pour Macron et sa suite, qui sortaient tranquillement au théâtre pendant les manifestations de gueux. Le Craignant sera exfiltré par ses gens d’arme. Sans eux, que serait-il ?
Le journaliste antifrançais Taha Bouhafs se trouvait par « hasard » dans la salle, il témoigne :
Je suis actuellement au théâtre des bouffes du Nord (Métro La Chapelle)
3 rangées derrière le président de la république.Des militants sont quelque part dans le coin et appelle tout le monde à rappliquer.
Quelque chose se prépare... la soirée risque d’être mouvementée. pic.twitter.com/0mfwQPwdzr
— Taha Bouhafs (@T_Bouhafs) January 17, 2020
Le boulet est passé tout près : des manifestants, avertis par des spectateurs pas très macrono-compatibles assis ce soir-là aux Bouffes du Nord (le nom du célèbre théâtre parisien), ont averti les manifestants qui passaient par là et qui ont alors essayé de rentrer en force, un peu comme les 150 du Havre qui ont sauvagement attaqué les petits fours et le champagne du maire. Comme des bêtes affamées ! Au fait, affamées par qui ?
Heureusement pour la République, le chef de l’État et sa compagne a été exfiltré par une compagnie de CRS. Il semble que notre président bien-aimé soit plus en sécurité au Mali qu’en France. Pendant ce temps, ou presque, des actions ciblées de grévistes mélangés à des Gilets jaunes, si ce n’est des Gilets jaunes mélangés à des grévistes, ont attenté à la Liberté d’Expression (mouarf) en empêchant la tenue de la tournée des Grandes Gueules – qui l’ont très petite devant le pouvoir – à Béziers.
Chers auditeurs et chers téléspectateurs, mille excuses
Une manifestation est en cours à Béziers. Des manifestants ont débranché notre car régie.
Nous sommes obligés de stopper l'émission.#TourdeGauleGG #GGRMC— Les Grandes Gueules (@GG_RMC) January 17, 2020
Cette émission faussement populiste ne nous manquera pas, tant les débats y sont aseptisés derrière un écran de vulgarité que ses animateurs et chroniqueurs font passer pour de la gouaille audiardienne. C’est le même piège que le national-sionisme : les Français en manque de France se précipitent dans la toile d’araignée prévue à cet effet.
Des auditeurs intoxiqués par des années de fausse liberté d’expression se sont empressés de soutenir les collabos déguisé en résistants à grand renfort de banderoles antifascistes :
Le fascisme via la peste jaune et le choléra rouge brun ont frappé ! Cela rappel des heures noires de notre histoire. pic.twitter.com/dCMQLqvIVE
— Carlos (@carlitto1969) January 17, 2020
D’autres ont réagi avec plus d’arguments à la pleurniche des pseudo « Grandes Gueules » :
C'est la censure du "peuple en colère" contre ceux qui sur votre plateau osent dire qu'ils sont contre les blocages, la grève, manifs etc...
Les mêmes qui veulent + de démocratie et de liberté d'expression et qu'on entend TROP depuis + d'un an#majoritesilencieuse— Minipouce (@MinipouceLyon) January 17, 2020
On en est là le 18 janvier 2020 : trois ans à peine après son élection par ruse et abus de désinformation, le président élu par 66 % des Français ne peut plus faire un pas dans son pays sans se faire houspiller par des sans-culotte ou des sans-retraite. Une radio alignée sur le pouvoir profond fait semblant d’être censurée par un peuple en colère dirigé en sous-main par des rouges-bruns.
Finalement, les choses avancent.