Les courageux qui ont supporté sans broncher les 54 minutes et 56 secondes de délire monomaniaque de l’ex-ministre de l’Éducation chez Ruquier ce samedi 20 mai 2017 auront leur statue au milieu du village (mondial). Najat Belkacem était invitée sur ONPC aux côtés de Benjamin Petite Pute Biolay, Isabelle Dupond-Moretti Boulay, et Sylvain casse-gueule Tesson. Elle y a défendu avec plein de passion et de fautes de français son bilan – pourtant désastreux – et sa probable désastreuse candidature dans la circonscription de Villeurbanne. Franchement, qu’on soit ou non najatiste, pour elle, ça va être très difficile. Il va falloir passer à la caisse…
Benjamin Biolay remonté contre Nicolas Dupont-Aignan : "À tes risques et périls petite teupu. Tu vas le payer cher" https://t.co/xIiDA32Kra pic.twitter.com/EFJYacERic
— BFMTV People (@BFMTV_People) 29 avril 2017
Remplacer les arguments par l’agressivité vipérine, l’inversion accusatoire ou le brouillage hystérique rend ce genre d’exercice insupportable pour les téléspectateurs et les internautes. Mais bon, cela fait partie de la politique. Que pouvait donc bien dire la pauvre Najat face au désastre objectif de l’Éducation nationale ?
En vérité, pas grand-chose à part botter en touche et jouer une morgue ministérielle anachronique face à la chroniqueuse Vanessa Burggraf. Qui lui a apporté une dure contradiction avec chiffres et faits, parfois venus d’en bas. Cependant, l’école d’en bas, Najat s’en moque. Elle a fait ses réformes, le terme choisi pour « destructions », et la suite, eh bien l’intendance suivra, comme disait le Général.
Si l’on veut résumer en deux mots le quinquennat du couple Hollande-Najat en la matière, c’est la décapitation de l’excellence, en même temps que l’affaissement du niveau général dans le public. C’est-à-dire – et c’est là que ça devient exceptionnel – qu’on a bousillé le haut niveau tout en faisant baisser le niveau moyen. Alors que jusque-là, on avait en gros deux politiques : soit entretenir l’excellence en maintenant tant bien que mal le niveau général (politique de droite), soit privilégier le niveau moyen au détriment de l’excellence (politique de gauche). Pas la peine de s’appeler Brighelli pour s’apercevoir que les élèves sont de plus en plus moyens, voire mauvais, n’ayons pas peur des mots, et que l’excellence, bannie de l’école publique, s’est réfugiée dans le privé, ou dans les écoles dites alternatives. Certes, il y a encore de bonnes écoles publiques, ne généralisons pas, et les profs au milieu de ces tempêtes hiérarchiques trouvent des solutions de survie. Il reste des collèges pas encore gangrenés par la pernicieuse idéologie du « genre », des écoles toujours pas « égalitarisées » par les ABCD du même nom, ou des lycées dans lesquels les lycéens ne sont pas gavés de cours d’homosexualité et de Shoah. Parce qu’on en est là.
- Le destin magnifique du trotskisme
Il y aurait trop à relever tant l’ex-ministre a proféré d’énormités, mentant sciemment et bêtement. Pour nous, le dossier de l’école socialiste est clos, il faut maintenant relever le niveau, reconstruire une école de la République qui regarde vers le haut et non plus vers le bas pour complaire à quelques minorités qui sont, ô surprise, la clientèle électorale du PS. Les dégâts sont immenses, le mensonge socialiste en la matière a tenu 35 ans, il s’effondre aujourd’hui, emportant le PS et ses hiérarques avec lui. Ceux qui se planquent chez Macron croyant échapper à la colère populaire se trompent : partout et toujours, on leur rappellera leur forfaiture et la trahison des enfants du peuple.
Cependant, soyons magnanimes : on sait tous que Belkacem a été la marionnette agitée par Hollande et ses employeurs pour blouser le petit peuple qui croit encore à l’école républicaine, alors qu’elle est le terrain de chasse favori des minorités agissantes, dans l’ombre ou la lumière. Et que Belkacem a été choisie pour la diversité de son minois, sa très peu féministe courtisanerie, son ambition dévorante, pas pour sa connaissance profonde des sciences cognitives, ça se saurait. Il fallait une tête de proue difficilement attaquable pour la propagande en direction des 13 millions d’enfants et de jeunes, à l’instar de Taubira pour la Justice.
Quelque chose comme le croisement entre le socialisme, évidemment, mais surtout l’égalitarisme, le féminisme, l’antiracisme, l’homosexualisme, l’antifascisme et le réformisme des loges. Un réformisme qui n’a pas d’autre sens que « abêtir pour dominer ». Ce sont les francs-maçonneries et les réseaux trotskistes qui ont décidé de ce désastre qu’est l’école d’aujourd’hui. L’enfer trotsko-maçon est pavé de bonnes intentions, et des ruines de notre grande École.
Perdu dans une communication antiraciste complètement dépassée, Libération tente l’impossible :
Vallaud-Belkacem ? C’est du tout bon pour l’équipe de Ruquier. Origines étrangères, personnalité clivante, au cœur de nombreuses polémiques durant le quinquennat (loi sur la prostitution, réforme du collège…), les ingrédients sont réunis pour que le ton monte. Sauf que, cette fois, la séquence d’invectives avec Vanessa Burggraf met mal à l’aise. Car voilà, pour « se payer » l’invité, selon le cahier des charges bien établi de l’émission, la chroniqueuse utilise sans distance les fake news distillées par la fachosphère, mâtinées d’un argument de bon sens (« dans la classe de ma fille… ») qui entend désamorcer tout débat. […]
Interviewer une politique en se fondant sur quelques articles d’une presse tendancieuse semble donc un standard admis chez Ruquier. On se doutait déjà que les livres pour lesquels les invités étaient conviés sur le plateau n’étaient pas lus. C’est dommage. Dans le sien, Najat Vallaud-Belkacem s’arrête sur les rumeurs malveillantes qui la poursuivent afin de dénigrer son travail sans en analyser le fond. Elle réfléchit sur le rôle que les fake news (et la difficulté à les contrer) ont eu dans la perception de son bilan.
Tiens, depuis quand le niveau déplorable de l’orthographe des enfants entrant en 6e est-il une fake news ? L’abandon du latin, des classes bilangues, la suppression programmée de l’histoire, l’abandon de l’histoire nationale, la propagande LGBT, l’incroyable place de la Shoah, les EPI gloubi-boulga, la répression de toute autorité, le niveau alarmant des nouveaux profs, fake news ?
Najat craque à 35’08 :
« Mais enfin c’est ça que je reproche aux médias aujourd’hui ! Mais arrêtez ! ne partez pas des préjugés, des présupposés et des tribunes écrites par des quelques détracteurs malintentionnés pour tirer vos analyses ! »
Najat complotiste ! Le complot des « élites » !
- L’ex-ministre s’applaudit avec les pieds
C’est pourtant la même Belkacem qui expliquait aux enfants qu’il ne fallait pas croire au complotisme qui fleurit sur l’Internet (de 35’38 jusqu’à 36’21) :
« Non mais maintenant je me sens très libre de parler et honnêtement, honnêtement de pas prendre de pincettes. Parce qu’en fait ce qui se joue derrière tout ça j’vais vous vous dire hein, c’est élitisme de l’école française juste pour quelques uns, généralement toujours les mêmes à qui on offre la soi-disante excellence qui doit n’être réservée qu’à quelques uns pour continuer d’exister, contre la démocratisation de l’école française et de la réussite à l’école française dans laquelle on dit non mais attendez si on juge que les langues vivantes – on en vient aux classes bilangues – sont formidables etc. et que c’est bien que chacun les maîtrise, vous pouvez m’expliquer pourquoi est-ce qu’on donne plein plein plein d’heures pour que là encore douze, quinze pour cent aient des tas d’heures de classes bilangues ? »
Visiblement, l’ex-ministre de la « soi-disante » Éducation est passée par ses propres classes réformées... Pour une fois, on sera d’accord avec Ruquier et sa chroniqueuse, même si cette opération anti-Belkacem sentait la finition d’une bête blessée. À Ruquier le coup de grâce :
« Madame Belkacem est fragile en ce moment, elle vient de perdre son emploi au gouvernement, elle n’est pas sûre d’être députée. Elle a bien ameuté tout le monde, sur les réseaux sociaux, ses amis journalistes à Libération. Elle a bien réussi son coup. Je ne suis pas sûr que cela lui réussira dans les urnes. »