La Russie pourrait réviser son accord bilatéral sur l’adoption avec la France en cas de la légalisation du mariage homosexuel dans l’Hexagone, a déclaré mardi le président de la Douma (chambre basse du parlement russe) Sergueï Narychkine, en visite de travail en France.
"Pour l’instant, nous constatons une totale coordination entre les agences gouvernementales en charge de l’adoption", a indiqué l’homme politique aux journalistes.
Toutefois, le débat au parlement français du projet de loi autorisant le mariage gay et l’adoption par des homosexuels pourrait inciter la Russie à conclure avec la France un "accord plus global" en matière d’adoption.
"Il faudra prendre en considération les normes du droit russe et français, y compris la possibilité que le projet de loi (autorisant le mariage gay et l’adoption par des homosexuels) soit adopté par la partie française", a souligné M.Narychkine.
Elena Mizoulina, présidente du comité de la Douma russe pour les affaires de la famille, des femmes et des enfants, a de son côté précisé qu’il ne s’agissait pas de conclure un nouvel accord bilatéral, mais d’amender le document en vigueur.
La France est le quatrième pays au monde pour le nombre d’adoption d’enfants russes. Le parlement du pays examine actuellement le projet de loi sur le "mariage pour tous". Samedi, l’article 1er de ce projet ouvrant le mariage aux personnes de même sexe a été adopté par l’Assemblée nationale du pays.
Le délégué du président russe pour les droits de l’enfant, Pavel Astakhov, a déclaré mardi que les couples homosexuels mariés en vertu de la nouvelle loi française ne seraient pas autorisés à adopter des enfants russes.