Elle y voit une forme de victoire personnelle. Marine Le Pen a salué dimanche [8 septembre 2019] depuis son fief d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) le rapprochement amorcé en cette fin d’été entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine, estimant avoir « réussi à convaincre » le dirigeant français de mener cette tâche.
Le chef de l’État avait annoncé fin août sa volonté de repenser le lien avec la Russie et de « dépasser les malentendus ». Il a encore parlé dimanche par téléphone au leader du Kremlin, à la veille d’une rencontre à Moscou entre les ministres des Affaires étrangères et de la Défense des deux pays qui doit permettre de concrétiser cette volonté de rapprochement.
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Pour Marine Le Pen, toutefois,
« c’est un peu l’hommage du vice à la vertu ! Emmanuel Macron, après avoir dit pis que pendre de la Russie et contribué sous les ordres de l’Union européenne à aggraver cette sorte de guerre froide stupide, s’aperçoit que Marine Le Pen avait raison et qu’il faut normaliser les relations ! », a-t-elle raillé. Avant de former cette conclusion : « Je suis heureuse de voir que j’ai réussi à le convaincre de ça ! »
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Offensive, elle a, dès le début de son discours, dénoncé les « dérives antidémocratiques » et « impardonnables » du gouvernement lors des manifestations des Gilets jaunes, et les « mutilations des manifestants, tragiques faits d’armes de l’indigne M. Castaner », qui resteront une « marque indélébile du quinquennat Macron » selon elle. « C’est l’image de notre pays qui a a été abîmée », a taclé Marine Le Pen, regrettant aussi « les chars dans Paris », les policiers « armés de pistolets mitrailleurs ».
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Deux jours plus tard, l’annonce choc : Louis Aliot annonce sa séparation avec Marine Le Pen.
C’était, depuis des mois, un secret de Polichinelle au sein du Rassemblement national. À présent, Marine Le Pen et Louis Aliot ne taisent plus leur séparation. Elle a passé l’été en Bretagne et à Mont-de-Marsan ; lui, dans le Midi. Le couple que formaient la présidente du RN et le député des Pyrénées-Orientales depuis 2009 n’est plus que politique.
« Cela arrive à un mariage sur deux, confirme Louis Aliot à l’Opinion. Il y a encore beaucoup d’affectif entre nous. Politiquement, nous restons sur la même ligne. J’ai toujours été en soutien. Je suis et je resterai toujours mariniste. »
Un mot bien choisi. Selon les historiens Nicolas Lebourg et Joseph Beauregard, Aliot était dans l’histoire du Front... le « creuset du marinisme ». Contactée, Marine Le Pen n’a pas souhaité s’exprimer.
Depuis dix ans, l’un et l’autre avaient toujours distingué sphère publique et vie privée, aidés en cela par la distance entre leurs fiefs électoraux respectifs : 1 000 km entre Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) et Perpignan (Pyrénées-Orientales) ! Ensemble, ils avaient impulsé le travail de « dédiabolisation » du Front national : modernisation du FNJ des années 1990, « purges » des plus radicaux dans les années 2000... En 2011, Marine Le Pen reprenait le parti et Louis Aliot en devenait le vice-président.
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