Ronan, il ne faut JAMAIS désespérer.
S’il avait désespéré, Alain Soral se serait suicidé dans son tout jeune âge.
Si j’avais désespéré, je n’aurais pas passé la trentaine. J’ai aujourd’hui passé la soixantaine.
Il faut savoir, et c’est IMPERATIF, qu’on ne fait pas le bien pour en voir le résultat, mais pour le faire, parce qu’on croit qu’il faut le faire.
C’est tout. C’est l’alpha et l’omega. Faire le bien parce qu’on croit que c’est bien.
Mansour Kardosh (voyez ma série sur "les éditeurs, les correcteurs" etc.) me l’a dit un jour. Lui dont la vie entière a été pourrie par son engagement indéfectible en faveur de son peuple, m’a affirmé : je l’ai fait parce que j’ai senti que c’était mon devoir.
Point barre.
A quoi sert le désespoir dans ce cas ?
La vie est faite, même pour les militants les plus exposés et les plus engagés, de mille satisfactions, parfois jubilatoires, au milieu d’un océan de haine et parfois d’horreurs. L’amour, l’amitié, le bonheur même parfois peuvent éclore dans ce cloaque.
"Bien faire et laisser dire" disait La Fontaine (voir ’Le meunier, son fils et l’âne", je paraphrase bien sûr, suivre son chemin, sa conscience, et advienne que pourra.)
"Tout ce qui monte converge" dit Teilhard de Chardin. Montez, montez, même seul. Quelque part, dans votre course, vous trouverez ceux qui font la même chose.
Et qu’importe alors que seuls vos arrières-petits-enfants récoltent ce que vous avez semé ?
Je vous embrasse
Marion