Egalité et Réconciliation
https://www.egaliteetreconciliation.fr/
 

Marion Sigaut sur l’état de l’école

Marion Sigaut revient sur le suicide d’une jeune fille de 13 ans suite à des harcèlements et dresse un tableau de l’état de l’école.


Sur l’Éducation « nationale », chez Kontre Kulture :

Connaître l’histoire de notre pays, avec Kontre Kulture :

Retrouvez Marion Sigaut chez Kontre Kulture :

 
 






Alerter

141 Commentaires

AVERTISSEMENT !

Eu égard au climat délétère actuel, nous ne validerons plus aucun commentaire ne respectant pas de manière stricte la charte E&R :

- Aucun message à caractère raciste ou contrevenant à la loi
- Aucun appel à la violence ou à la haine, ni d'insultes
- Commentaire rédigé en bon français et sans fautes d'orthographe

Quoi qu'il advienne, les modérateurs n'auront en aucune manière à justifier leurs décisions.

Tous les commentaires appartiennent à leurs auteurs respectifs et ne sauraient engager la responsabilité de l'association Egalité & Réconciliation ou ses représentants.

Suivre les commentaires sur cet article

Afficher les commentaires précédents
  • #612762
    Le 2 décembre 2013 à 12:49 par ced
    Marion Sigaut sur l’état de l’école

    Autre exemple (attention, qui n’a rien à voir avec la gravité des faits de la petite Marion).
    Mes enfants font une fois par an avec l’école la journée "nettoyons la nature", c’est à dire qu’ils vont dans les rues du village pour ramasser les papiers et cochonneries dans les fossés.
    Bel acte me direz-vous, et bien cette petite propagande est sponsorisée par les magasins Leclercq (tee shirt avec le nom de l’enseigne et paire de gant offerte)
    Quand j’ai demandé à l’instit pourquoi Leclerq faisait de la pub à l’école (ce qui est interdit) elle m’a dit qu’elle était d’accord avec moi mais qu’elle n’avait pas le choix et que le rectorat poussait dans ce sens.

    Donc, il y a le sexe à l’école mais aussi de la pub pour de la consommation de masse.

    A quand le premier de la classe qui revevra des NIKE en signe de récompense ??

     

    Répondre à ce message

  • #612812
    Le 2 décembre 2013 à 13:32 par yelen
    Marion Sigaut sur l’état de l’école

    Le système d’éducation compétitive qui prévaut en Occident se fonde sur la notation. On a lié le fait d’apprendre à une sanction ou à une carotte. Est-ce bien là le sens de l’éducation ? Est-ce qu’en comparant quotidiennement un élève (un enfant ) à un autre on n’aboutit pas à une déstructuration de l’enfant ? Jamais aucun être humain n’apprendra s’il y a une quelconque peur en lui. D’ailleurs l’un des objets de l’enseignement doit être de comprendre ce qu’est "la peur" pas de l’intégrer physiquement et psychologiquement dés le plus jeune âge.

    Ce système "éducatif" forme en somme des mercenaires du capitalisme, déconnectant les enfants de la Nature,du Grand Esprit, de l’entraide, du sens profond de ce qu’est la liberté et l’amour. L’éducation compétitive est le fondement de la matrice occidentale prométhéenne qui débouche sur la compétition,le darwinisme social,le toujours plus et forcément mène à la la destruction de notre planète.

    Hugo écrivait "ouvrir une école c’est fermer une prison" ce à quoi De Rougemont lui avait répondu "et si c’était en ouvrir une autre ?" Quand on observe à quoi ressemble le plus une école on a la réponse...

    Levi Strauss avait noté qu’à 11 ans un enfant (issu d’une culture qualifiée de primitive) savait reconnaitre plusieurs centaines de plantes. Qu’est-ce que connait un enfant occidental de 11ans aujourd’hui ? RIEN.

     

    Répondre à ce message

    • #613725
      Le Décembre 2013 à 01:57 par MagnaVeritas
      Marion Sigaut sur l’état de l’école

      Au contraire, c’est structurant car cela lui permet de se situer. Vous en auriez bien besoin, d’ailleurs.
      Bien-sûr, cela à la condition sine qua non de donner les moyens à l’élève de son amélioration et que les critères soient les bons, ce qui est loin d’être le cas.

      Vous parlez d’enfants de culture "primitive", mais si vous étiez intelligent vous auriez pu parler des enfants de 11 ans sous l’ancien régime.

       
  • #612929
    Le 2 décembre 2013 à 15:19 par Andrée
    Marion Sigaut sur l’état de l’école

    Il faut ajouter que la propagande de l’Éducation nationale a comme meilleur allié l’idéologie pédagogiste, car elle se fonde sur une logique de séduction des élèves et d’appel à leurs sentiments. Ces idées pédagogistes sont à l’œuvre dans les systèmes éducatifs de tous nos pays européens et à l’origine d’une refonte des méthodes d’apprentissage (de la lecture notamment, avec les méthodes semi-globales en vogue depuis 30 ans).

    Pour autant, le cadre français donne à la propagande idéologique une spécificité particulière. Le dernier exemple en date est l’instauration de cette prétendue "morale laïque" dans les écoles. Je ne sais pas dans quelle mesure elle trouvera lieu de s’appliquer concrètement, mais il est sûr qu’il s’agit là d’une marotte idéologique typiquement française fleurant bon les "valeurs de la République". C’est sur cela que la gauche a fondé depuis plus d’un siècle son combat et sa domination idéologiques dans l’école (cf Philippe Nemo, Les deux Républiques), mais force est de constater que la "droite", suiveuse, est sensible aujourd’hui aux mêmes discours. La propagande passe ensuite par tous les organismes et associations accrédités par l’État pour venir "sensibiliser" (on notera l’emploi récurrent dans leur lexique de ce genre de terme) les élèves aux problématiques définies par le ministère (comme pour cette circulaire Peillon). Elle passe enfin par l’orientation particulière donnée aux programmes scolaires.

    Ainsi l’enseignement de l’histoire est tributaire de toutes les visions structurant l’idéologie dominante française : sur la Révolution, sur la République, sur l’esclavage, sur la colonisation, etc. Le fait que les règnes de François Ier, Henri II, Louis XIV et Napoléon disparaissent des programmes n’est qu’anecdotique. Leur disparition s’inscrit dans une volonté plus large de n’enseigner qu’une histoire globale (civilisations, "mouvements d’idées", etc, où la France a vocation à prendre de moins en moins de place) dont le mouvement dialectique est censé illustrer et soutenir une vision propre à susciter chez les élèves l’adhésion à certains dogmes "républicains". A ce titre, la Révolution est considérée comme un mythe fondateur idéologique dont l’enseignement est particulièrement mensonger. A noter également la place prise très récemment par l’étude de la construction européenne. La vision induite de la citoyenneté républicaine ne se définit plus comme politique mais sur un substrat idéologique...

     

    Répondre à ce message

  • #612942
    Le 2 décembre 2013 à 15:27 par Andrée
    Marion Sigaut sur l’état de l’école

    Les programmes littéraires vont (comme le hasard fait bien les choses !) dans le même sens. Il s’agit de mettre au programme des œuvres susceptibles « d’éclairer » les élèves sur une série de sujets : sexualité, lutte des classes, métissage, colonisation, féminisme, etc.
    Même si, d’après ce que j’ai compris, les enseignants font leur « liste de courses » dans les œuvres proposées par le ministère, l’accent est mis systématiquement sur certains auteurs (Maupassant, Zola) au détriment d’autres (Stendhal, Balzac, Flaubert), avec une overdose sur tous les modernes (de Queneau à Sarraute, en passant par Duras et Le Clézio qui doit avoir signé une convention d’exploitation avec le ministère, ce n’est pas possible autrement ! Évidemment parmi ces modernes, vous aurez l’incontournable Sartre, mais jamais Nimier, Blondin ou Laurent !). Pour le théâtre, on a gardé Molière, parce qu’il arrive toujours à faire rire, mais exit Racine, et encore une fois overdose de modernes (Brecht par exemple). Bonne partie des grands classiques de notre littérature, qui est une des plus riches et brillantes au monde, sont souverainement ignorés : trop compliqués, trop classiques, trop catholiques, trop réactionnaires (étudie-t-on Barbey d’Aurevilly ?), trop français, en un mot. Parle-t-on de Chateaubriand ? Non, mais les élèves auront droit à toute la littérature exotique célébrant le mélange des cultures. D’ailleurs l’étude de la littérature française s’efface de plus en plus au profit de la littérature étrangère.

    Ce n’est pas le choix de telle ou telle œuvre (ou auteur) qui est ici contestable, mais la tendance lourde qui s’est dessinée depuis maintenant plusieurs années et qui est symptomatique de l’influence idéologique exercée. Lorsqu’il y a dix ans, j’étais en terminale, et que parmi les 4 œuvres au programme il y avait Primo Levi (Si c’est un homme), même s’il s’agit évidemment d’un témoignage autobiographique très émouvant, on ne peut pas douter un seul instant de l’intention qui se cachait derrière ce choix spécifique.
    On observe, pour la littérature, comme pour l’enseignement de l’histoire, la volonté de mettre l’accent sur des grands mouvements d’ensemble, sur l’étude de « thématiques  » où les œuvres se retrouvent émiettées et où l’élève n’est censé retenir que de vagues idées formatées plutôt qu’une substance littéraire profonde. Des auteurs, nous dit Belkacem, on retiendra par contre s’ils étaient ou non homosexuels !

     

    Répondre à ce message

    • #613646
      Le Décembre 2013 à 00:39 par MG 42
      Marion Sigaut sur l’état de l’école

      Même si, d’après ce que j’ai compris, les enseignants font leur « liste de courses » dans les œuvres proposées par le ministère, l’accent est mis systématiquement sur certains auteurs (Maupassant, Zola) au détriment d’autres (Stendhal, Balzac, Flaubert), avec une overdose sur tous les modernes (de Queneau à Sarraute, en passant par Duras et Le Clézio qui doit avoir signé une convention d’exploitation avec le ministère, ce n’est pas possible autrement ! Évidemment parmi ces modernes, vous aurez l’incontournable Sartre, mais jamais Nimier, Blondin ou Laurent !



      c’est clair que louis ferdinand celine, saint loup, savitri devi, nietzsche, heidegger, proudhon sont peu lus en classe.... :) *part se cacher*

       
    • #613730
      Le Décembre 2013 à 02:11 par MagnaVeritas
      Marion Sigaut sur l’état de l’école

      Mon témoignage converge complètement vers le tien.

       
    • #616464
      Le Décembre 2013 à 00:06 par Cassandre
      Marion Sigaut sur l’état de l’école

      Je partage tout à fait votre analyse, et ce je constate qu’en Suisse les tendances sont les mêmes. En fait ce n’est pas surprenant, car une forte proportion des enseignants ou des responsables de l’instruction publiques des différents cantons (en Suisse les programmes scolaires sont cantonaux, fédéralisme oblige, même s’il y a de plus en plus de collaboration intercantonale) sont socialistes. L’enseignement, c’est la chasse gardée des socialistes et des gauchistes toutes tendances confondues, et cela depuis des dizaines d’années, au moins dans les cantons protestants. Déjà à mon époque, on cassait du curé, on nous faisait lire du Boris Vian ou de l’Edgar Poe. On nous enseignait la psychanalyse de Freud pour nous expliquer la biographie des auteurs. En histoire, j’ai passé de Saint-Louis à 1789, avec une année intermédiaire où on devait faire de la sensibilisation à l’environnement, mais comme on devait fournir nous même (donc les élèves par petits groupes) la matière et que nous n’avions pas les compétences, nous avons rien appris ! Quand à l’histoire suisse à part tout ce qui tourne autour du mythe fondateur Guillaume Tell et les querres de Charles le Téméraire, je n’ai rien appris. Je n’avais aucune idée comment fut fondé notre état moderne, d’ailleurs comme la plupart des Suisses. Maintenant je sais que les loges ont été bien actives lors de sa fondation. Mais chut, circulez pas besoin de s’appesantir sur leur activités !
      Donc je disais que nous avons fait un saut de Saint-Louis jusqu’à la révolution français dont on nous a fait l’apologie (on l’a étudiée une année entière dans les moindres détails, sauf évidemment le génocide vendéen).
      Bref, tout ça pour vous dire que bien que nous soyons dans un pays différent, on nous enseigne les mêmes valeurs, on utilise les mêmes méthodes, et maintenant vient aussi la théorie de genre et l’enseignement de la sexualité à partir de 4 ans. Ils ont commencé en 2012 dans le Canton de Bâle, des parents ont réagi, ils ont lancé une pétition aux autorités scolaires bâloises, rien n’a bougé. Et comme il était prévu d’étendre petit à petit cet enseignement aux autres cantons, un comité s’est alors créé pour lancer une initiative populaire fédérale pour la"Protection contre la sexualisation à l’école maternelle et à l’école primaire". Elle est sur le point d’aboutir (100’000 signatures valables) et devra donc passer en votation populaire. ouf !

       
  • #613043
    Le 2 décembre 2013 à 17:02 par Andrée
    Marion Sigaut sur l’état de l’école

    Je me permets de laisser un dernier message, en m’excusant par avance auprès des modérateurs et des lecteurs d’ER de la longueur de mon propos.

    Il est difficile de rendre compte en un même mouvement de la pluralité des effets néfastes constatés, par des causes aussi éloignées. Cela paraît quasiment paranoïaque d’imaginer qu’un système puisse "fonctionner" sur la manipulation et la propagande tout en produisant une violence et un analphabétisme croissants. Il ne s’agit pas d’expliquer tous ces phénomènes par une cause unique. Mais tous ces effets sont compatibles avec l’existence d’un système intrinsèquement pervers qui a renversé la logique de la transmission du savoir (avec la structure axiologique qui l’accompagnait) au profit de mécanismes intuitifs fondés non pas sur le raisonnement mais sur le sentiment.

    Cela a provoqué une déstructuration des cerveaux, observable bien évidemment dans la médiocre connaissance de la langue française et de la grammaire, et qui donne une plus grande prise à tout type de manipulation. Raison pour laquelle l’État n’a aucun mal aujourd’hui à asseoir sans vergogne sa propagande. Reste à savoir dans quelle mesure les élèves y sont encore sensibles...
    Ce que dit Mme Sigaut sur l’analphabétisme croissant des jeunes générations est vrai. Même chez des trentenaires on constate de sérieuses lacunes (tant en lecture qu’en écriture) qui sont difficiles à corriger, faute d’avoir développé plus tôt la structure analytique adéquate. Or on sait que la maîtrise de la langue et de sa grammaire est indispensable à la construction de la pensée. Pour avoir enseigné le droit constitutionnel dans une université parisienne, j’ai constaté que les étudiants avaient non seulement des difficultés pour exprimer leur pensée mais y compris pour analyser des situations juridiques objectives. Je ne veux pas dire par là qu’ils étaient sots, mais tout simplement qu’ils ne disposaient pas de catégories conceptuelles ni d’outils analytiques suffisamment développés. Leur intelligence était beaucoup plus intuitive, ou fondée sur le sentiment.

    On peut imaginer ce que de tels ravages intellectuels peuvent causer chez des jeunes moins favorisés par leur milieu (même si je ne crois pas fondamentalement au déterminisme). Il est inévitable que dans de telles conditions, l’école devienne un endroit toujours plus anarchique (à vrai dire, plutôt utilitariste) où la violence, l’instinct de survie et l’intérêt deviennent les seules règles du jeu...

     

    Répondre à ce message

    • #613349
      Le Décembre 2013 à 21:13 par Lilou
      Marion Sigaut sur l’état de l’école

      Bien sûr ! L’école est responsable de tout !
      C’est vraiment oublier les méfaits de notre société actuelle, tel que la télévision et la déresponsabilisation des parents par rapport à l’école, par exemple !
      Il est évident que de comparer l’incomparable (les élèves de 1900 et ceux d’aujourd’hui) ne peut pas faire avancer le débat, mais sert encore une fois qu’à une chose : stigmatiser les profs (ces sales feignants) et l’école (cette horrible institution, responsable de tous nos maux et qu’il faut sans cesse réformer !!!).
      Personnellement, mes élèves me racontent souvent qu’ils se sont couchés tard, parce qu’ils ont regardé des films inappropriés à leur âge avec leurs parents, ou pire, seul, puisque la télé est dans leur chambre et qu’elle sert de "dernière histoire" ! Bref, encore une fois, même sur un site comme ER, on trouve des stéréotypes bien tenace sur l’éducation nationale ! Au lieu de toujours remettre en question les profs, il serait peut-être plus judicieux de redonner l’autorité et la confiance aux enseignants et leur responsabilité d’éducation aux parents. Ce n’est pas mon rôle, prof du primaire d’apprendre à vos enfants à se moucher, à se laver les mains après être aller aux toilettes ou de se brosser les dents 3 fois par jour !!!

       
    • #613857
      Le Décembre 2013 à 09:26 par Heureux qui, comme Ulysse...
      Marion Sigaut sur l’état de l’école

      @ Lilou

      Votre "rôle" d’enseignant, ou plutôt votre devoir, serait dèjà d’écrire correctement...
      Je ne vous ferai pas l’affront de compter les fautes parmi les quelques lignes rédigées par vous mais le constat est simplement tragique !
      Faites-vous violence, admettez ce diagnostique qui vous renvoie à votre médiocrité actuelle et vous progresserez. Le fait de rester campé sur une position intenable ne vous grandira pas ! Pour réclamer le respect, il faut d’abord commencer par être respectable, non ? La rigueur que l’on demande aux autres sans se l’appliquer à soi-même s’appelle la dictature... Essayez un peu d’argumenter, je vous attends, nous nous comparerons. Vous et vos certitudes d’élite autoproclamée, moi et ma misérable condition d’animal goy doué de raison...

       
  • #613093
    Le 2 décembre 2013 à 17:50 par Cassandre
    Marion Sigaut sur l’état de l’école

    J’approuve tout à fait cet état des lieux dramatique de l’école brossé par Marion.
    Cependant, j’ajouterai que l’école d’il y a trente ans avait déjà bien des défauts. On ne peut pas dire par exemple qu’on y cultivait le beau. Et j’ajouterai que ce n’est pas seulement l’école qui ne cultive pas le beau, mais toute la société dans son ensemble. Il n’y a qu’à regarder les immeubles bâtis au XXème siècle, comme la plupart des écoles d’ailleurs et l’art moderne. Mais là où ça me choque le plus, et ce surtout depuis que j’ai eu des enfants, c’est dans l’industrie du jouet, les livres ou les medias pour les enfants. Combien de fois ne me suis-je pas exprimer : mais quelle horreur ! Tant au niveau du goût, des couleurs pétantes, de la disharmonie des tons et des formes, des matières proposées, rien n’est fait pour développé la sensibilité de l’enfant au beau.
    C’est une des raisons pour laquelle, j’ai scolarisé mes deux premiers enfants dans une école Rudolf Steiner. Et là, j’ai pu voir et apprendre comment on éveille la sensibilité d’un jeune enfant au beau. Les enfants apprennent à mélanger les couleurs avec de la peinture à l’eau, en passant du jaune au rouge par exemple avec tous les degrés intermédiaires, ou du rouge au bleu , etc... Bref, on donne la possibilité à l’enfant de s’immerger dans le monde des couleurs, ce que je n’ai jamais appris à l’école. Bien sûr, j’ai fait de la peinture à l’école, mais les couleurs étaient souvent criardes, déjà toutes prêtes et on les juxtaposaient sans goût les unes à côté des autres. Les mélanges j’en ai fait que dans les grandes classes et seulement sur le couvercle de ma boîte à peinture.
    Ce qu’on fait à l’école publique du point de vue du beau, c’est quasi nul. Dans les écoles Steiner, tous les cahiers sont soignés, décorés et enluminés, et les titres souvent calligraphiés. Le beau doit être partout présent. On ne bombarde pas les enfants avec des photocopies qui ont vite fait de passer à la poubelle. Les cahiers d’exercices imprimés où l’enfant n’a qu’à remplir avec le mot approprié, ou cocher la bonne case ou entourer le bon truc, ce genre de conditionnement est tout simplement banni des écoles Steiner, où par contre on tente de cultiver le beau, le bien et le vrai. Je dis tenter, parce qu’il ne faut pas oublier que les élèves qui fréquentent ces écoles, sont aussi insérés dans notre société, avec tous ses défauts : la TV, les jeux vidéos, la pub omniprésente qui elle aussi véhicule des valeurs souvent bien moches.

     

    Répondre à ce message

    • #613652
      Le Décembre 2013 à 00:43 par MG 42
      Marion Sigaut sur l’état de l’école

      Ce qu’on fait à l’école publique du point de vue du beau, c’est quasi nul. Dans les écoles Steiner, tous les cahiers sont soignés, décorés et enluminés, et les titres souvent calligraphiés. Le beau doit être partout présent. On ne bombarde pas les enfants avec des photocopies qui ont vite fait de passer à la poubelle. Les cahiers d’exercices imprimés où l’enfant n’a qu’à remplir avec le mot approprié, ou cocher la bonne case ou entourer le bon truc, ce genre de conditionnement est tout simplement banni des écoles Steiner, où par contre on tente de cultiver le beau, le bien et le vrai. Je dis tenter, parce qu’il ne faut pas oublier que les élèves qui fréquentent ces écoles, sont aussi insérés dans notre société, avec tous ses défauts : la TV, les jeux vidéos, la pub omniprésente qui elle aussi véhicule des valeurs souvent bien moches.



      c’est louis ferdinand celine qui disait que ce qu’il fallait aux enfants c’était la beauté des leur plus jun age afin e désenchanter la jeunesse.

      j’ai la flemme de chercher, si quelqu’un retrouve la référence c’est dans un de ces livres maudits.

       
  • #613519
    Le 2 décembre 2013 à 22:58 par xl
    Marion Sigaut sur l’état de l’école

    Si seulement la jeune fille qui a mis fin à ses jours avait été harcelée parce que lesbienne, soupire François Peillon !

     

    Répondre à ce message

    • #613973
      Le Décembre 2013 à 12:01 par de Fran
      Marion Sigaut sur l’état de l’école

      Il est révélateur que la seule solution que Peillon a trouvé pour résoudre ce probléme est une éniéme campagne fadasse de prévention contre le harcélement qui bien sur ne peut impressionner les responsables si méme ils la connaissent . Face au suicide d’enfants ( la jeune Marion n’est pas la seule ) le ministre devrait s’insurger , faire des déclarations tonitruantes ; la société devrait se mobiliser et réclamer une refonte de l’école en termes déjà disciplinaires .Or rien ne se fait , tout est accueilli avec indifférence , on préfère s’interroger pour savoir si tel bijoutier a bien fait de tirer sur une petite crapule venue le délester du fruit de son travail .
      Peillon , franc-maçon , est connu pour son parcours intellectuel ( La révolution française n’est pas finie ) ; l’école est clairement pour lui un lieu de rééducation idéologique .Les anciens ministres de l’E.N , de droite , eux-mémes francs-macs , ne s’opposent que mollement et pour cause ....
      Il serait judicieux que sur le site de ER une rubrique spéciale école , rassemblant divers témoignages , au jour le jour , de cette décomposition cadavérique soit installée .

       
  • #613960
    Le 3 décembre 2013 à 11:46 par le fou du roi
    Marion Sigaut sur l’état de l’école

    Il est vrai que l’école est petit à petit devenu le règne des caïds comme d’ailleurs le reste de la société dont l’équipe de france de foot est le reflet, mais ce genre de suicide ne choque pas Valls qui préfère veiller sur Haziza : combat politique d’une haute valeures.

     

    Répondre à ce message

  • #624855
    Le 11 décembre 2013 à 18:59 par karimbaud
    Marion Sigaut sur l’état de l’école

    Marion a fichtrement raison : redonner du beau !...et de la passion aussi.

     

    Répondre à ce message

  • #636193
    Le 19 décembre 2013 à 13:53 par jlerolle
    Marion Sigaut sur l’état de l’école

    merci beaucoup.

     

    Répondre à ce message

Afficher les commentaires précédents