Marlène Schiappa, secrétaire d’État au sempiternel truc femmes/hommes, est la femme de toutes les souffrances, la sainte patronne de la multisouffrance : chez le multimillionnaire Hanouna, dans Balance ton post !, le jeudi 6 février 2020, elle a révélé trois moments tragiques de son existence. La voix vibrante, les mains tremblantes, elle va dire sa révolte contre la bêtise humaine. Séquence émossion !
« Un peu comme Cyril parce que j’ai vu que les recherches que font les gens sur Internet, moi quand j’ai été élue au gouvernement, beaucoup de gens ont tapé “Marlène Schiappa origines”. Ils se sont dit “qu’est-ce que c’est que cette fille, elle a des cheveux un peu frisés, elle a une tête comme ça”, certains ont dit que j’avais “la peau mate”, j’ai un nom en “Sch”, alors il y a aussi des gens qui tapent “Marlène Schiappa juive”, je ne sais pas ce que ça peut leur apporter de savoir si je suis juive ou pas, et les origines etc..
Et moi j’ai très souvent été traitée de “sale juive”, parce que les gens, avec ma tête, pensent que je suis juive [Cela sous-entend des choses ignobles, du morphoracisme, le pire d’entre tous !, NDLR], j’ai aussi été traitée de “sale Arabe” quand j’étais plus jeune, j’avais les cheveux plus frisés, plus foncés, et il m’est souvent arrivé qu’on me traite dans la rue, dans des croisements etc, de “sale Arabe”.
J’ai une famille assez métissée avec beaucoup d’origines différentes, et donc ça peut générer aussi un certain nombre de commentaires, notamment des voisins à une époque, dans l’endroit où j’habitais on disait “les gens qui défilent chez vous, ils sont un peu... voilà, ils ont des casquettes, ils sont euh...” Et c’était une manière de dire “vous avez des amis noirs, métisses, de la famille maghrébine”, et donc ça provoquait, ça provoquait quelque chose chez ces gens. »
Marlène se sent aussi un peu noire :
« Ce que j’observe, c’est que quand on est une femme, on est encore plus victime du racisme. Il y a une étude qui est parue aux États-Unis qui montre que les personnes qui se font le plus insulter et menacer sur les réseaux sociaux, ce sont les femmes noires. Quand on est une femme noire, chaque minute, chaque seconde, sur Twitter, on reçoit une insulte, parce qu’on est une femme, et parce qu’on est noire, ce sont des discriminations croisées. Et là dans ce que vous racontez y a un acte de délinquance, y a une agression verbale. »
Après les Noirs, les juifs et les Arabes, Marlène-la-multisouffrée s’adresse à une dame de couleur blanche (aujourd’hui faut préciser sinon on ne comprend plus rien) qui explique que des racailles l’ont agressée elle et sa fille en les traitant de « sales putes » et de « sale Blanches » :
La France est elle raciste ? @BalanceTonPost #Immigration #Insécurité #Remigration #OnEstChezNous pic.twitter.com/yibB8Dcvkm
— Alain Cassetête (@AlainCassetete) February 6, 2020
On voit qu’il ne manque plus à Schiappa, en campagne de ratissage communautaire pour son patron, que de se faire traiter de « sale Blanche » (blancophobie), « sale Française » (francophobie), « sale secrétaire d’État » (secrétairedétatphobie) ou « sale femme » (femmophobie), voire sale grande (grandophobie) ou « sale grosse » (grossophobie) pour cocher toutes les cases victimo-communautaires et le tour sera joué : elle sera la représentante ultime de toutes les victimisations et pourra actionner le bandit manchot du jackpot antiraciste qui fait couler votes et subventions comme le lait et le miel au paradis.
Venir sur le plateau de Cyril Hanouna, qui est lui aussi capable de racisme, vous allez le voir plus bas, et donner à manger à tous les racisés, est un exercice qui peut éventuellement rapporter trois voix dans les communautés concernées, mais un exercice qui fait plus sûrement encore éclater la société française en clans de couleurs. Une jolie démonstration d’anti-républicanisme de la part du sous-ministre des égalités patati patata qui n’en est plus à une contradiction près.
De Cyril et son « Arabe de service », aux Balkany avec leur « Grain de riz » de service, on peut se demander d’où vient le racisme premier, le racisme d’en haut qui ruisselle désormais dans toute notre société...
.@JeanMessiha à @Cyrilhanouna "Vous vous rendez compte de ce que vous dites, mais dites-le clairement que je suis l’arabe de service pour le #RN [..] si vous pensez ça, c’est que vous êtes raciste... !" https://t.co/fk9G5qv7BW
— infos non stop (@ActusNonStop) February 7, 2020
Mais se poser la question, c’est déjà y répondre.