La maire PS de Lille, qui combattait le travail dominical il y a un an, à fait voter par son conseil municipal le passage à huit dimanche ouverts en 2016.
Il y a un an, dans une tribune de presse, Martine Aubry n’avait pas de mot assez fort pour condamner le travail le dimanche. Alors que le projet de loi Macron, qui permettait aux maires d’étendre à 12 dimanches les autorisations d’ouvertures (contre 5 jusque-là), était discuté en conseil des ministres, l’ex-première secrétaire du PS faisait la leçon au Premier ministre Manuel Valls et à son jeune ministre de l’Économie Emmanuel Macron : un tel élargissement serait ni plus ni moins qu’une « régression », qu’elle combattrait « au niveau national comme dans sa ville ».
La guerre (interne au PS) du travail le dimanche était déclarée. L’implication de la maire de Lille dans ce dossier fut tel que Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS (pas encore élu, et soucieux d’obtenir le soutien de Martine Aubry au congrès suivant), jugea prudent de déclarer qu’il fallait limiter à… 7 le nombre de dimanche travaillés par an.
Huit dimanche
Un an plus tard, la maire de Lille vire de bord, et va même au-delà des 7 dimanche préconisés par le bureau national du Parti : alors que la loi oblige les communes à se prononcer avant le 31 décembre, elle a proposé vendredi soir à son conseil municipal 8 dates pour 2016.