Jean-Luc Mélenchon, au lendemain du Congrès du Parti de Gauche, et de la mauvaise polémique lancée contre lui à la suite de ses déclarations sur le Ministre de l’Économie, Pierre Moscovici, a accordé une interview à « Direct Matin ».
Il y précise un certain nombre de choses, et en particulier prend position sur l’Euro à la suite de l’accord trouvé sur Chypre. Force est de constater que ses déclarations, derrière des effets de manche, ne vont pas dans le bon sens et ne peuvent qu’accroître la confusion qui règne dans une partie de la gauche sur la monnaie unique.
Une attitude mensongère.
Reprenons donc ses propos :
Lors de notre congrès, euro. Le doute est là. Mais si nous renonçons à l’euro, on entre dans le plan de Merkel qui veut expulser l’Europe du Sud après l’avoir détruite. Il faut de la fermeté dans nos décisions en rappelant, qu’en Europe, aucune décision ne peut être prise sans la France.. Nous ne sommes pas à la ramasse, nous sommes la deuxième économie du continent. Nous disposons de moyens d’action si nous avons le courage politique.
Passons rapidement sur la rodomontade sur laquelle se conclut cette citation. L’allusion à un plan de l’Allemagne, et de Mme Merkel, visant à une « expulsion » des pays de l’Europe du Sud de l’Euro est un contresens complet sur la position réelle adoptée outre-Rhin. L’Allemagne, on le sait, est le pays qui tire, et de loin, les plus gros avantages de la zone Euro.