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Mort de Claude Allègre, scientifique reconnu et climatosceptique jusqu’à la fin

Claude Allègre, géochimiste et homme politique français, est décédé le 4 janvier 2025 à Paris, à l’âge de 87 ans. Né le 31 mars 1937 dans la capitale française, il a marqué le paysage scientifique et politique par ses contributions significatives et ses prises de position souvent controversées.

 

Diplômé en sciences physiques, Claude Allègre s’est distingué dans le domaine de la géochimie. Ses travaux ont été récompensés par des distinctions prestigieuses, notamment le prix Crafoord en 1986, partagé avec Gerald J. Wasserburg, et la médaille d’or du CNRS en 1994, la plus haute distinction scientifique française. Il a également reçu la médaille Wollaston en 1987.

Scientifique prolifique, il laisse derrière lui une œuvre considérable, incluant de nombreux ouvrages de vulgarisation scientifique. Membre de l’Académie des sciences française et de l’Académie des sciences américaine, il était Grand officier et Commandeur de la Légion d’Honneur. L’on se rappellera également que le Pr Raoult a plusieurs fois rappelé que Claude Allègre était un grand scientifique.

En parallèle de sa carrière scientifique, Allègre s’est engagé en politique en rejoignant le Parti socialiste en 1973. Il a occupé le poste de ministre de l’Éducation nationale, de la Recherche et de la Technologie dans le gouvernement de Lionel Jospin de 1997 à 2000. Son passage rue de Grenelle a été marqué par des réformes ambitieuses (dont son célèbre « Il faut dégraisser le mammouth »), mais aussi par des critiques, notamment de la part du corps enseignant.

Au-delà de ses fonctions ministérielles, Claude Allègre était connu pour ses positions controversées sur le changement climatique. Dans les années 2000, il est devenu l’une des figures de proue du « climatoscepticisme » en France. En 2010, il publie L’imposture climatique, un ouvrage dans lequel il remet en question le lien entre l’augmentation du CO₂ atmosphérique et le réchauffement climatique, suscitant une vive polémique au sein de la communauté scientifique.

 

France 5, émission du samedi 17 mai 2008

 

Allègre contestait notamment les conclusions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), estimant que l’influence du CO₂ sur le climat n’était pas démontrée de manière probante. Il attribuait davantage de poids à des facteurs naturels tels que l’activité solaire ou les variations nuageuses. Ces positions lui ont valu des critiques sévères de la part de nombreux climatologues, qui l’accusaient de diffuser des informations erronées et de semer le doute sur des questions d’importance capitale...

En réponse à ses thèses, l’Académie des sciences, dont il était membre, a publié en 2010 un rapport réaffirmant que l’augmentation du CO₂ due aux activités humaines était la principale cause du réchauffement climatique observé. Malgré ces désaveux institutionnels, Allègre n’a pas fléchi et a maintenu ses positions, invoquant le droit au doute scientifique et critiquant ce qu’il percevait comme un consensus dogmatique.

Outre ses contributions scientifiques et ses engagements politiques, Claude Allègre était un auteur prolifique, ayant publié de nombreux ouvrages de vulgarisation scientifique. Parmi eux, Galilée (2002), Dictionnaire amoureux de la science (2005) et Vous avez dit matière grise ? (2006) témoignent de sa volonté de rendre la science accessible au grand public.

Sa disparition a suscité de nombreuses réactions dans le monde politique et scientifique. De grandes personnalités ont salué en lui un responsable politique engagé, courageux et réformateur, tandis que d’autres ont naturellement rappelé les controverses liées à ses positions sur le climat – qui nous le rendait justement sympathique.

Claude Allègre laisse derrière lui un héritage complexe, mêlant avancées scientifiques notables, réformes éducatives et débats passionnés sur des enjeux environnementaux cruciaux. Sa carrière illustre les tensions qui peuvent exister entre science, politique et opinion publique, et rappelle l’importance du débat éclairé sur les questions fondamentales de notre époque, en particulier la nécessité de la controverse en science ou en histoire.

L’arnaque climatique

 






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44 Commentaires

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  • Je garde un bon souvenir de Claude Allègre comme ministre de l’éducation. J’ai l’impression qu’il y a eu un avant et un après pour l’école. A partir de 2001, je n’ai jamais connu autant de grèves des profs, voir je n’en avais jamais connu.
    Le seul ministre dont le nom se sera installé dans ma jeune mémoire de l’époque. C’est après qu’est apparu la nouvelle méthode de lecture inefficace puis l’entrée de la politique idéologique dans la tête des enfants.
    Paix à son âme et mes condoléances à ses proches.

     

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  • Article remarquable pour un scientifique de renom, digne du génie français.

     

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  • #3475161

    A l’époque il a été honni par la presse (naturellement gauchiste) et l’oligarchie réchauffiste... forcément, un mec qui veut obliger les fonctionnaires à travailler et démasquer la dictature réchauffiste, c’était trop pour les journalistes de gauche. C’est là qu’on voit apparaître certaines vérités.

    Les gauchistes sont hyper bavards pour dénoncer le système d’assurances privées santé américain, mais ils sont beaucoup moins loquaces quand on aborde la question du niveau misérable du service public français entièrement étatisé... En dehors de demander "toujours plus de pognon", les fonctionnaires détestent qu’on aille regarder dans leurs petites affaires pour voir pourquoi ils sont si nuls alors qu’ils sont si chers.

    Après ils disent que c’est la faute à Macron... c’est un peu facile ! ... et puis c’est pas Macron qui paye, mais le contribuable. Donc oui, il y a bien un "mamouth" à "dégraisser"... La vie chère en France provient aussi de la surtaxation pour financer des fonctionnaires et des assistés qui n’en fichent pas une rame.

    En Argentine, c’est le petit peuple excédé qui a voté pour Javier Milei pour dégager la caste subventionnée et les secteurs para-publics qui pullulaient dans les provinces. Un peu comme chez nous...

     

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  • "suscitant une vive polémique au sein de la communauté scientifique."
    Non, parmi les scientifiques non censurés.
    Des milliers de chercheurs américains ont protesté sur cette affaire auprès de leur gouvernement il y a plusieurs années. A eux tous, ils formaient déjà une belle "communauté" !

     

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  • Vous qualifiez Mr Allègre de "climatosceptique jusqu’à la fin"
    Je cite ses propos (tenus dans la vidéo que vous présentez) :
    il y a un changement climatique
    je n’ai pas de doute sur le réchauffement climatique
    je lutte contre le réchauffement climatique
    bien sûr que si on augmente le gaz carbonique, ça contribue à réchauffer
    je travaille sur la séquestration du CO2
    il ne faut pas augmenter le CO2 dans l’atmosphère

    En quoi cela est-il différent des affirmations du sixième rapport du GIEC ?
    J’ajoute que quand Mr Jouzel dit que les gaz à effet de serre accumulés depuis la seconde guerre mondiale n’ont pas accompli tous leurs effets, Mr Allègre ne relève ni ne critique

     

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    • @Ajust,
      Vous citez en tronquant, et cela peut faire bcp de différences
      "Je ne nie pas le réchauffement climatique ... dans certaines régions / endroits"
      "augmenter la quantité de CO2 contribue à réchauffer", oui, mais réchauffer certaines couches de ll’atmosphère, or bcp de mécanismes de rétroactions / compensations sont observés (mesures), mais peu ou pas compris, que ce soit intra - atmo ou atmo / océano (et je ne parle même pas des échanges de chaleur intra océans, aux ordres de grandeur et à l’inertie considérablement plus grands que ceux de l’atmo). Voir notamment les travaux de R. Lindzen, R. Spencer, J. Christy, H. Svensmark, N. Shaviv, J. Curry, etc.
      Globalement, la terre est un corps noir et le couple océan/atmo joue un rôle de tampon ; la seule source de charleur en surface est le soleil, et "en moyenne" tout est re-rayonné vers l’espace. L’effet "tampon" du couple océan/atmo est essentiel pour rendre la terre vivable, mais ca ne reste qu’un "effet tampon" (= latence/inertie), et évidemment la composition de l’atmosphère n’apportent en elle même aucune chaleur supplémentaire. La durée de persistence des molécules de CO2 dans l’atmosphère reste sujet à débat, le cycle du carbone reste sujet à débat, à échelle de temps géologique on observe un décalage d’environ 600 ans entre les hausse de CO2 et les hausses de températures MAIS avec les hausses de températures PRECEDANT les hausses de CO2 ce qui suggèrerait que la causalité soit inversée par rapport aux modélisations actuelles. Bref, Allègre a au moins raison sur le fait qu’en l’état actuel de la science (la vraie), la climatologie en est à ses balbutiements comparativement à la physique de l’atmosphère ou la géophysique par ex. Et la comparaison avec les "sciences" économiques est tout à fait pertinente, tant sur la rigueur scientifique, la capacité prédicitive, que l’influence idéologique et politique.

       
    • Merci d’avoir lu ma remarque et d’avoir pris le temps d’y répondre.
      1. J’ai cité exactement le propos de Mr allègre , dans sa totalité. Je suis cependant d’accord avec vous, il nie bien l’existence d’un climat global de la terre.
      2.Le CO2 est sans action aujourd’hui et depuis longtemps (bien avant 2008) car le phénomène d’absorption -cause du réchauffement- est saturé( l’expérience réalisée à à 79°C montre qu’au delà de 80ppm, l’absorption n’augmente plus, l’absorptivité du rayonnement infrarouge par le CO2 est maximale (c.à d.que l’absorption est saturée)
      3. Globalement la terre est un corps noir
      3.1 Le corps noir est un objet idéal inventé pour la théorie du même nom(il absorbe tout et n’échange de l’énergie que par rayonnement). C’est loin d’être le cas pour la terre.
      3.2 La théorie (formules de Planck et de Stéfan) oublie de préciser que le corps noir ne fabrique pas l’énergie, il ne peut rayonner plus qu’il ne reçoit.
      4. Le CO2 de l’atmosphère se renouvelle tous les 4 ou 5 ans (valeur généralement admise par les différents organismes et le GIEC (Rapport 6, 2023, Annexe VII : Glossaire (p.252 ) ). Les molécules de CO2 (naturelles ou anthropiques) sont indiscernables (0,02% d’isotope C12 en plus dans l’anthropique, et de plus la végétation préfère le C12).
      Permettez moi enfin d’attirer votre attention sur la théorie (récente) qui explique que le climat terrestre évolue selon une dynamique chaotique déterministe (qui donne raison à Mr allègre quand il affirme que le climat est intrinsèquement imprévisible.

       
  • Il ne laisse pas forcément un grand souvenir dans le monde de la géologie en raison de son ego :
    - suite à ses succès dans les méthodes de datations, il accédera à des postes importants où il drainera bien des budgets pour des axes de recherches qui n’ont pas toujours fait l’unanimité.
    - l’episode de la soufrière où son diagnostic de l’activité volcanique erroné ne l’a pas empêché de pourrir Arun tazzief en le démissionnant alors que dernier avait tout bon dans l’analyse de risque.
    - lorsque chef du cnrs, personne ne sait vraiment s’il a laissé filé par bêtise ou délibérément (moyennant retrocommission$) les 25% que nous avions des actif de la mine yanacocha au Pérou (dépôt de classe mondiale énorme, ça valait le coup)
    on aura au moins pu apprécier un type qui a un peu shooté l’educ nat et su rabattre le caquet du cinema climatique mais je lui trouvais un coté bien trop politicard douteux pour le mettre au panthéon de la résistance :)

     

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  • On les entend plus ces connards sur le réchauffement climatique en ce moment ! Ce n’est qu’alerte au froid "sibérien ", aux chutes de neige , et aux bulletins météos alarmistes ! Ces connards reprendront leur "réchauffement", leurs canicules et leur sécheresse entre juillet et août.

     

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    • Depuis la vague de froid sibérien lors du dernier sommet du GIEC, ces connards ont changé de discour : ils ne parlent plus de réchauffement climatique, mais de "dérèglement climatique". Et c’est vrai, le climat est complètement dérèglé, puisque quand météo France nous dit qu’il neige, il fait soleil, quand la météo du journal TV nous dit qu’il va faire la pire canicule depuis 150 ans, il pleut pendant des mois d’affilé. Comme la TV c’est la vérité divine, c’est forcément que le climat se dérègle.

       
    • Bien vu ! Comme ils se gourent toujours dans leurs prévisions, ces cons, ils accusent le climat d’être "déréglé" !

       
    • ah non..parce qu’il y a les vacances.et .je n’ai pas vu ni entendu une seul adepte du réchauffement s’en plaindre (soleil et chaleur) en juillet et Aout..
      mais si les gens avaient un peu de mémoire ils se souviendraient de ce mois de juillet 2024 pourri ou on se caillait les meules ( pas bon pour les affaires, je suis boulanger prés de la cote atlantique) et de 9 mois de pluie sur l’année !
      ils sont OU les alarmistes prétendant des graves pénuries d’eau pour l’avenir par cause du réchauffement climatique ?

       
  • Un brave homme. Un français quoi

     

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  • Le problème c’est pas le climat c’est la pollution !

     

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  • Je me souviens bien d’Allègre : il a été une des rares, du moins dans les media, à tenir tête à la doxa "climatique". Exercice difficile s’il en est....

    Quant au "mammouth", je m’en souviens aussi. Il parlait des bureaucrates du ministère de l’Education dite nationale, et non pas des profs, comme la presse a perfidement laissé entendre. Résultat : Jospin l’a laissé tomber.

     

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