Ce nom ne dira rien à la jeune génération, ni non plus à la moins jeune génération qui serait venue à la cause nationale sur le tard. En effet, Pierre Pinatel, né en 1929, a commencé sa carrière avec un premier dessin en 1950 pour Paix et Liberté, un mouvement anticommuniste, puis rentre à Dimanche-Matin en 1953.
Il collabore ensuite à Aux Écoutes, à Combat et au Charivari, avant d’entrer à Minute dans les années 60 et 70, puis à National Hebdo pendant huit années. Last but not least, il collabora au journal Flash, le « journal gentil et intelligent » (par opposition à Hara-Kiri, le « journal bête et méchant ») dont Alain Soral était l’une des plumes, et pas la moins célèbre.
Pierre Pinatel se définissait comme un dessinateur « drôle au trait pas sérieux », usant de jeux de mots et non pas du calembour, qui est « idiot et n’a pas de sens ».
En 1968 il est condamné sous de Gaulle pour offense au chef de l’Etat pour différents dessins décorant des cendriers n’ayant pas eu l’heur de plaire au Général. Cette condamnation donna un coup d’accélérateur à sa notoriété.
Pendant plus de 60 ans de carrière, il rencontre d’illustres confrères comme Jean Effel, Moisan, Jacques Faizant ou encore le chansonnier Pierre-Jean Vaillard, mais aussi des hommes devenus célèbres dans l’histoire de la droite nationale comme Lucien Rebatet, Me Tixier-Vignancourt, etc.
Il ne se considérait pas spécifiquement comme un dessinateur de droite, sans non plus en disconvenir, il rappelait que ce sont en général les commentateurs qui vous situent : « moi on me situe à droite, on dit le très droitier Pinatel, ce qui ne me gêne absolument pas ».
Il décède le 27 avril 2022, à l’âge de 92 ans.