François Hollande cumule les premières. Premier président socialiste (donc dit « de gauche », ou assimilé) depuis François Mitterrand. Premier également à avoir été élu à la tête de la République sans jamais être passé par aucun cabinet ministériel. Et désormais, premier président officiellement « célibataire » depuis Gaston Doumergue en… 1924.
Les plus fins connaisseurs de l’histoire du siècle dernier (ou ceux qui tapent le plus vite dans le champ du moteur de recherche) me corrigeront en citant René Coty qui, en 1954, s’était retrouvé seul à la tête de l’État un an à peine après son élection, mais je leur rappellerai le cas échéant que le pauvre bougre était veuf et que Valérie Trierweiler, en dépit d’un mystérieux séjour à l’hôpital, est toujours vivante.
L’idée de cet article, qui m’est venue ce matin dans le métro en lisant Métro (ou vice et versa), est donc d’essayer de comprendre (et donc de dépasser) le paradoxe de notre président de la République en exercice, que la planète entière s’entendait à qualifier d’homme de compromis ambigu (New York Times), décevant (Wen Hui Bao), dénué de charisme, d’autorité et d’expérience (La Repubblica), et surtout dominé par sa compagne en titre (Le Matin) a pu, après 7 ans de relation, en ce samedi soir du 25 janvier 2014, d’un communiqué aussi laconique qu’un SMS, renvoyer cette dernière à son anonymat et au rang de simple journaliste politique & courtisane d’homme d’État (pléonasme).
« J’ai mis fin à la vie commune que je partageais avec Valérie Trierweiler. »
Fini Valérie. Plus de service de sécurité, plus de cabinet, plus de page Internet (au moins, elle n’avait pas utilisé 400 000 € de notre argent pour se faire réaliser un site de niveau première année d’IUT informatique), plus d’ « aile Madame » au château de l’Élysée, plus d’attaché(e) de presse et de community manager pour polir son image dans et hors des réseaux sociaux.
Trompée, humiliée, hospitalisée et quittée dans la foulée, on ne peut pas dire que le président ait fait les choses à moitié. La presse – et le public – se seraient-ils trompés sur son compte ? Celui que la grande majorité des Français avait recommencé de surnommer Flanby (se référant ainsi à sa marionnette aux Guignols depuis les années 90) après un état de grâce inexistant de quelques semaines suivant son élection est-il un monstre de manipulation retord prêt, tel Ali contre Foreman au Zaïre en 74, à simuler la molle faiblesse, à encaisser et subir dos aux cordes pendant la moitié du combat avant, tel un éléphant endormi qui se réveille, de tout écraser sur son passage ? François Hollande est-il un alpha male (un mâle dominant) déguisé en faux mou, qui se joue des femmes comme un bébé joue avec son pied ? En voilà une question sociologiquement intéressante et complexe.
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