Un nouvel attentat a secoué Le Caire alors que l’Égypte commémore le troisième anniversaire du début du soulèvement populaire contre Hosni Moubarak en 2011. De nouvelles violences sont redoutées pendant la journée lors des rassemblements prévus par les islamistes d’un côté, les partisans de l’armée de l’autre.
Les lieux stratégiques du Caire, dont la place Tahrir, épicentre du soulèvement de 2011, ont été bouclés par l’armée. L’explosion, qui a fait un blessé samedi, s’est produite près d’une académie de police de la capitale égyptienne, a précisé une source sécuritaire.
Vendredi, quatre attentats avaient visé la police au Caire, faisant six morts. Ils ont été revendiqués par un groupe jihadiste qui s’inspire d’Al-Qaïda, Ansar Beït al-Maqdess, qui a recommandé aux « musulmans » de rester éloignés des installations des forces de sécurité.
Ce groupe d’insurgés islamistes s’attaque depuis longtemps aux forces de l’ordre dans la péninsule du Sinaï d’où il vise également le territoire israélien à l’aide de roquettes.
Des groupes islamistes ont multiplié les attaques contre la police et l’armée depuis le renversement du président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, en juillet. La dispersion sanglante des sit-in de ses partisans en août au Caire a renforcé leur état d’esprit hostile au pouvoir en place. Elle avait fait plus d’un millier de morts.