Ridley, c’est du lourd, en matière de filmo. Pas la peine de revenir sur sa longue carrière, à laquelle il met peut-être un point final – il a 86 ans – avec un Napoléon qui boucle un siècle de cinéma, quand on part du Napoléon d’Abel Gance (1927). C’est un hommage à peine voilé au cinéma français et à la France. On achète !
Ce qui caractérise la carrière de ce grand réalisateur, au-delà de sa précision légendaire et du fait qu’il marche sur la gueule des acteurs, c’est la constance dans le haut niveau, et sa structure de valeurs. Ses films reflètent les valeurs que le mondialisme, via le woke, veut jeter dans les poubelles de l’histoire. Mais ces valeurs – par définition ! – résistent partout dans le monde : le conflit entre l’OTAN et la Russie, c’est-à-dire entre le bras armé de l’Empire et la Grande Russie, est un conflit de valeurs, carrément le mal contre le bien.
Car quand on voit ce que représente et qui représente – Macron !, Leyen !, Trudeau !, Biden ! – l’Occident aujourd’hui, on a mal d’y appartenir. Il y a une résistance des valeurs au cœur de l’Occident, on en fait partie, et il y a des foyers de destruction des valeurs dans les pays non occidentaux, foyers allumés et entretenus par les puissances mondialistes, les puissances du mal, pour paraphraser Jean-Edern Hallier.
Pour résumer, Scott, c’est l’anti-cinéma français d’aujourd’hui, nombriliste, psychologiste, masturbatoire, bourgeois, tordu, paumé, salingue. Scott, c’est la mise en avant du courage, de la droiture, de la fraternité, de la foi dans l’action et ses moments les plus durs. C’est pourquoi il prend souvent la guerre (Gladiator, Faucon, Kingdom, Robin) ou le combat pour toile de fond, car c’est dans le feu de l’adversité qu’on éprouve la valeur réelle de... ses propres valeurs.
Scott est mal vu par la presse, qui est évidemment enwokée jusqu’à l’os : elle lui préfère les réalisateurs communautaires bien-pensants qui vident les salles. C’est dire à quel point les journalistes du Système sont déconnectés du réel. Et après ils vont appeler cette distance avec le peuple « violence », « haine ».
Sur Allociné, qui prend la température des critiques de la presse et des gens, La Chute du faucon noir arrive péniblement à 2,9 sur 5, soit un petit 11,5 sur 20, une moyenne obtenue sur 17 titres de presse. Les spectateurs non professionnels, eux, donnent une moyenne de 3,9 sur 5, soit 15,5 sur 20 ! La déconnexion, elle est là.
Il est clair qu’en extirpant le nationalisme, le christianisme, l’héroïsme, la bravoure, la foi et la fraternité des scénarios actuels visés par le CNC, il ne reste qu’un cinéma dénervé, féminisé, dégoulinant de moraline, qui fait fuir. Plus personne aujourd’hui en France n’oserait lancer un film à la Mel Gibson ou à la Ridley Scott : il n’aurait ni les moyens bancaires ni l’accord du CNC, et au bout du compte pas l’appui des médias. Autant dire que le salut ne peut venir que de l’extérieur.