Netflix a perdu plus de 133 000 abonnés américains au deuxième trimestre de 2019. Les médias taisent la principale raison parce qu’ils font eux-mêmes partie du problème.
Les résultats du deuxième trimestre de 2019 de Netflix n’étaient rien de moins que désastreux : la société de diffusion en streaming a connu sa première perte importante d’abonnés étatsuniens (plus de 130 000 départs) alors que le nombre d’abonnements internationaux atteignait à peine 50 % de ce qui était planifié, soit 2,7 millions de nouveaux clients payants. Immédiatement après la publication du rapport, les actions ont chuté de plus de 10 %.
Plusieurs raisons ont été invoquées pour expliquer cette perte d’abonnés : la hausse des prix de 10,99 $ à 12,99 $, la concurrence d’autres services de diffusion en continu, l’arrivée de nouveaux canaux de diffusion en continu (WarnerMedia, Disney et Apple) ainsi que la stagnation de la bibliothèque de contenus de Netflix.
Ce qui précède ne concerne pas seulement les Américains « conservateurs », « religieux » ou « traditionalistes ». Beaucoup de gens sans penchant idéologique défini ne veulent pas qu’on leur prêche ou qu’on leur explique quoi penser quand ils consomment du divertissement. Ils coupent instantanément. Ils veulent seulement être divertis. À titre d’exemple, une des séries les plus populaires disponibles sur Netflix est The Office, une série qui se concentre sur les ressorts de la comédie et des personnages auxquels on peut s’identifier, pas sur de la propagande sociale et idéologique. La série est le produit d’une autre époque (2005-2013), avant la radicalisation des médias.
On est d’ailleurs en droit de se demander combien d’abonnés Netflix perdra quand The Office aura disparu de son offre en 2020. Parce que, de toute évidence, Netflix est incapable de produire un contenu de qualité qui ne serait pas agressif pour un grand pourcentage de la population américaine.
Voici quelques autres désastres Netflix :
Bill Nye Saves the World
Alors que Bill Nye est identifié comme « le gars des sciences », la série Bill Nye Saves the World (« Bill Nye sauve le monde ») s’écarte sans honte du domaine des faits scientifiques pour promouvoir ouvertement un agenda radical et hautement discutable. Bill Nye s’est aussi souvent livré à des diatribes condescendantes, extrêmement désagréables à regarder, sur des questions non scientifiques.
L’épisode The Sexual Spectrum incarnait tout ce qui n’allait pas dans cette série. En voici une partie.
Ainsi, dans cet épisode, Bill Nye affirme qu’il n’y a pas deux sexes (homme et femme) mais un spectre entier rempli d’environ 76 d’entre eux. Cette affirmation est d’ailleurs en contradiction ouverte avec les enseignements de la série originale Billy Nye the Science Guy diffusée dans les années 1990.
Fait révélateur : Netflix a supprimé cette partie de la série Bill Nye. Il ne faudrait pas que la vérité contamine la jeunesse…
13 Reasons Why
13 Reasons Why tourne autour du suicide d’un élève de 17 ans. Depuis sa diffusion, les professionnels de la santé mentale ont averti le public téléspectateur des effets négatifs potentiels de la série sur de jeunes téléspectateurs. En mai 2019, The Journal of the American Academy of Child & Adolescent Psychiatry concluait que « la diffusion de "13 Reasons Why" a été associée à une augmentation importante des taux de suicide mensuels chez les jeunes américains âgés de 10 à 17 ans. Il faut faire preuve de prudence pour ce qui concerne l’exposition des enfants et des adolescents à cette série ».
Selon l’étude, 13 Reasons Why a été associé à une augmentation de 28,9 % des taux de suicide chez les jeunes directement après sa publication en avril 2017. Le nombre de décès par suicide enregistré au cours de ce mois-là était supérieur au nombre de décès enregistrés sur n’importe quel mois au cours de la période de cinq ans étudiée par les chercheurs.
Dans un article intitulé 13 Reasons Why Linked to a Spike in Suicide Rates (« La série Netflix 13 Reasons Why liée à un pic du taux de suicide »), j’expliquais :
À partir de la prémisse fallacieuse « attaquons-nous aux problèmes de santé mentale », la série glorifie le suicide. Le suicide du personnage principal est nimbé de mystère, ce qui finit par conduire à la fascination. En révélant le mal dans son école, elle devient aussi une héroïne dont le suicide est devenu un moyen efficace de se venger des gens qui lui ont fait du tort.
Il est facile de comprendre comment le fait de montrer un jeune ayant des problèmes de santé mentale dans une série dépeignant un adolescent qui s’est suicidé comme une sorte de héros justicier post-mortem est susceptible de mener à des idées suicidaires […] et au suicide réel. Par des dizaines d’heures de scénario soigneusement conçu, cette série crée une expérience immersive qui se concentre spécifiquement sur des idées, des pensées et des émotions morbides.
Il y a quelques jours, Netflix a retiré une scène violente montrant le suicide. C’est trop peu et trop tard.
Chilling Adventures of Sabrina
La première saison de Chilling Adventures of Sabrina (« Les effrayantes aventures de Sabrina ») est tellement remplie de messages toxiques qu’un article assez long a été nécessaire pour analyser en détail son contenu. En effet, presque toutes les scènes font la promotion d’un certain agenda auprès des jeunes téléspectateurs qui sont amenés à s’identifier à Sabrina, une lycéenne qui devient une sorcière en livrant son âme à Satan.
Parmi les messages promus : le satanisme est sympa et moderne, le satanisme est un allié du féminisme et du LGBTQ, la sorcellerie est un puissant outil pour renverser le « patriarcat blanc », etc. Il y a aussi des scènes qui sexualisent des mineurs (normalisant ainsi l’amour de l’élite pour la pédophilie), des scènes de cannibalisme impliquant des enfants (normalisant ainsi l’amour de l’élite pour le cannibalisme) et, bien sûr, beaucoup de profanations anti-chrétiennes.
D’autres exemples
Il existe de nombreux autres exemples de séries originales de Netflix qui assurent la promotion de l’agenda des pathologies de l’élite occultiste : en voici quelques-uns.
Santa Clarita Diet : une série qui vise à rendre le cannibalisme (l’obsession secrète de l’élite occulte) amusant et divertissant.
Netflix a récupéré la série Lucifer après qu’elle ait été annulée par Fox au bout de trois saisons. Comment Netflix aurait-il pu laisser passer la chance de promouvoir une série qui dépeint Lucifer (la figure biblique préférée de l’élite occultiste) comme un charmant jeune homme ?
The Order suit un adolescent qui entre dans une société secrète pratiquant la magie noire : encore un peu de promotion du satanisme envers la jeunesse.
Pour conclure
On peut attribuer la perte désastreuse de téléspectateurs de Netflix à la hausse des prix de 2 $ mais il y a clairement plus en jeu ici. Au cours des dernières années, le contenu de Netflix a pris un tournant radical, qui peut d’ailleurs également être observé dans tous les médias, où la promotion des messages choquants est plus importante que la conception d’un divertissement de qualité. Et, ça alors, beaucoup de gens le remarquent et le rejettent explicitement.
Les médias populaires traversent une crise de cohérence : leur contenu ne reflète pas les valeurs et les intérêts d’une grande partie de la population américaine. Le divertissement actuel est complètement sourd aux remarques et hors sujet. Pourquoi ? Parce que les nouvelles séries sont rarement le fruit de la créativité. Plus souvent qu’il le faudrait, elles consistent en des efforts artificiels pour mélanger autant de messages que possible de manière à créer quelque chose qui ressemble à du divertissement. Et c’est ce qui ne va pas. Car les spectateurs ne veulent pas payer pour ça. C’est aussi simple que ça.