J’ai lu tous les commentaires. Et je suis assez amusée de voir à quel point on est tous formatés pour refuser les évidences. Parce qu’enfin, quand on parle politique, on parle uniquement d’idéologies, de valeurs fondatrices, de concepts de société. Mais, que défendent tous les politiciens sans exception ? Les valeurs de la république ! Or, tous ici, ont admis que la république est l’idéologie franc-maçonne. Etre républicain, c’est accepter cette idéologie. Soutenir un républicain, c’est défendre un idéal franc-maçonnique. Il me semble paradoxal de dénoncer, à la fois, les influences hostiles de la franc-maçonnerie, tout en défendant les valeurs fondatrices de la république. Je ne sais plus quel penseur avait dit que la république est un coup d’état permanent.
En fait on s’aperçoit qu’en réalité cette république agit comme un parti unique, décliné en différentes mouvances partisanes dans lesquelles chaque partie de la société peut se reconnaître suivant ses affinités personnelles. Soutenir un candidat, promouvoir une idéologie partisane, défendre les symboles républicains (drapeau, hymne, devise : liberté, égalité, fraternité) ou juste voter, tous ces actes pérennisent l’idéologie franc-maçonne.
Il serait donc logique, pour tous ceux qui se déclarent anti-franc-maçons, de se déclarer anti-républicains. Or les républicains ont fait en sorte de supprimer, dans les esprits, toutes alternatives au modèle unique. Le formatage du citoyen est total.
De Gaulle a écrit dans ses mémoires des phrases qui devraient faire froid dans le dos à tous ceux qui se revendiquent gaullistes : "Si j’avais pu détruire la république, je l’aurais fait." En parlant du sénat : "Tous ces politiciens, il n’y a qu’une seule chose qui les intéressent, le pouvoir personnel, c’est de la chienlit." En 58, il a tenté de supprimer le sénat, mais les français ont refusé par référendum populaire.
Il a été le seul président élu sans parti. Le seul a s’être tenu à l’écart de tout appareil politique, de toute idéologie partisane et de tout lobby. Il incarnait la France et se plaçait naturellement au-dessus des partis. La Vè république est l’acte par lequel il reprend l’Etat au parlement. Un autre homme, avant lui, avait fait la même chose en proclamant : l’Etat c’est moi ! Les gaullistes n’ont pas conscience qu’ils prennent pour idole, un homme qui n’a pas gouverné comme un président, mais comme un roi.
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