Sur le rapport de la Cour des comptes, publié ce jour, il ya parmi les nombreuses questions traitées celle « de la vente d’une partie du stock d’or de la Banque de France qui a eu lieu entre 2004 et 2009.
Cela commence à dater… On avait oublié qu’en mai 2004, le Président actuel, qui était alors Ministre de l’Economie avait annoncé la vente de 500 à 600 tonnes d’or appartenant à la Banque de France, sur 5 ans. Il avait dit que la France pourrait ainsi « placer l’argent dégagé sur des devises et des placements obligataires, dont les intérêts devaient servir à réduire la dette ». Mais la Cour des comptes voit là « une erreur d’appréciation » qu’elle pointe dans son rapport. Entendez par là, que cela n’a pas été une bonne affaire !
Il faut comprendre que le placement dans un portefeuille de devises n’a pas rapporté plus d’intérêts que l’or (qui n’en rapportait pas…) A partir de 2007, la machine s’est déréglée. La faute à la crise financière qui « a provoqué l’abaissement sensible des taux d’intérêts », mais, selon le rapport, pendant ce temps, l’once d’or gagnait 20 % en moyenne sur l’année ! Donc, si l’or n’avait pas été vendu, le stock aurait atteint une valeur de 19,4 milliards d’euros fin 2010, mais les investissements en devises n’ont été estimés qu’à 9,2 milliards d’euros… et malgré cela, la Banque de France aurait poursuivi ses ventes d’or jusqu’en 2009…
Il faut reconnître que Nicolas Sarkozy avait indiqué dans ses instructions que "le rythme de mise en oeuvre du programme de vente devait dépendre du jugement du gouverneur de la BDF sur son opportunité. En particulier, au vu de l’évolution des cours observés sur le marché de l’or ». Les autres banques centrales européenens ont pour leur part bien compris ce qui se passait et on interrompu leur ventes d’or avant !
C‘est donc une mauvaise opération qui montre que la Banque de France a sans doute des progrès à faire ! Pendant ce temps, selon le rapport de la Cour des comptes, la BF a réduit ses effectis tout en ayant recours à des prestataires extérieurs (689 postes équivalent temps plein !). Les déficits publics n’ont pas été résorbés et la France a perdu de l’argent.
En 2010, le député J.L. Gagnaire, député de la Loire, posait quelques questions sur cette affaire. « Quel est le produit du revenu supplémentaire escompté ? Quels volumes financiers ont été dégagés et versés au budget de l’État ? A quoi ont-ils été consacrés ? Quel a été l’impact de cette vente sur les déficits publics ? Quelle perte de capital représente la vente de ces stocks d’or alors que les cours se sont envolés ?
" C’est seulement aujourd’hui en 2012 qu’il a la réponse. Mais que va-t-il se passer maintenant ? Rien ! Pourtant – bien que le Président actuel n’occupait pas cette fonction cela fait parti de son bilan ! Lui qui se veut défenseur du patrimoine du pays. Avec cette opération, la France a bien perdu un peu du son patrimoine ! Mais ce n’est peut-être qu’une goutte d’eau !