Le chef du gouvernement du mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, est attendu vendredi à Téhéran, à la veille du 33e anniversaire de la révolution islamique de 1979, selon des sources officielles iraniennes.
L’entourage de M. Haniyeh, engagé dans une tournée régionale qui l’a conduit au Qatar, à Bahreïn et au Koweït, n’a pas confirmé dans l’immédiat la date de sa visite en Iran.
Selon le quotidien palestinien Al-Qods, les dirigeants des trois pays du Golfe visités par le chef du gouvernement Hamas ont tenté de le dissuader de se rendre en Iran, avec lequel ils entretiennent des relations tendues.
Selon les sources officielles et médias iraniens, M. Haniyeh sera accueilli en Iran par le vice-président Mohammad Reza Rahimi, s’entretiendra avec les responsables iraniens et recevra dimanche un doctorat honorifique à l’université de Téhéran.
Sa dernière visite en Iran remonte à décembre 2006 alors qu’il était Premier ministre de l’Autorité palestinienne après la victoire du Hamas aux élections législatives.
Mais aujourd’hui M. Haniyeh ne dirige que le gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza, depuis l’éviction en juin 2007 de ce territoire des partisans du Fatah du président Mahmoud Abbas.
M. Haniyeh a achevé le 10 janvier une tournée de deux semaines en Egypte, au Soudan, en Turquie et en Tunisie, sa première sortie depuis 2007 du territoire palestinien sous blocus israélien.
Le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, partisan d’une ligne plus conciliatrice envers le Fatah que les principaux dirigeants du mouvement à Gaza, s’est rendu régulièrement en Iran ces dernières années. Il a assisté en octobre 2011 à une conférence internationale sur la Palestine à Téhéran.
Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a affirmé vendredi que l’Iran avait soutenu le Hamas contre Israël lors de l’offensive sur Gaza en décembre 2008-janvier 2009 et appuierait "tout groupe qui combattra le régime sioniste".
L’Iran soutient les mouvements islamistes palestiniens qui luttent contre Israël, en particulier le Hamas et le Jihad islamique, et refuse toute idée de partage territorial israélo-palestinien.
Israël, qui considère ces mouvements comme "terroristes", accuse Téhéran de leur fournir armes et argent.