Nicolas Sarkozy et certains de ses proches ou ex-proches apparaissent dans plusieurs dossiers politico-financiers susceptibles d’entraver ses ambitions présidentielles pour 2017.
Affaire Bygmalion
Dans le cadre de cette enquête, Nicolas Sarkozy a été mis en examen le 16 février du chef de financement illégal de campagne électorale pour avoir, en qualité de candidat, dépassé le plafond légal de dépenses électorales. L’avis de fin d’enquête, notifié aux parties en juin, ouvre un délai de quatre mois au moins, au terme duquel l’ex-chef de l’État pourrait être renvoyé en correctionnelle par les juges, en pleine primaire de la droite.
L’enquête portait à l’origine sur un système présumé de fausses factures destiné à masquer des dépassements de dépenses à l’UMP (dont le parti Les Républicains est l’héritier) durant la campagne présidentielle de 2012. Elle a été étendue fin 2014 au délit de financement illégal de campagne électorale. Elle vise 18 millions d’euros de présumées fausses factures émises par Bygmalion, mais aussi d’autres dépenses de l’UMP, pour 13,5 millions d’euros.
Les experts-comptables de la campagne de Nicolas Sarkozy (Pierre Godet et Marc Leblanc) et quatre responsables de cette campagne (Jérôme Lavrilleux, Guillaume Lambert, Philippe Briand et Philippe Blanchetier) ont été mis en examen. Trois ex-cadres du principal parti de droite (l’ancien directeur général Eric Cesari, l’ex-directeur de la communication Pierre Chassat, Fabienne Liadzé, ex-directrice des affaires financières) et quatre anciens cadres de Bygmalion (Bastien Millot, Guy Alvès, Franck Attal et Sébastien Borivent) ont également été mis en examen.
Jérôme Lavrilleux, ex-directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy, est à l’origine des révélations sur cette affaire. Il a dédouané Jean-François Copé et, dans un premier temps, Nicolas Sarkozy, qui nient avoir eu connaissance de ce système de double comptabilité présumée. Mais en octobre 2015, Jérôme Lavrilleux a accusé l’ancien chef de l’État de « se défausser », lui reprochant de ne pas savoir « assumer ».
Affaire des écoutes
Nicolas Sarkozy est mis en examen pour trafic d’influence actif, corruption active et recel de violation de secret professionnel dans ce dossier. Les juges le soupçonnent d’avoir proposé de faciliter une promotion à Monaco de Gilbert Azibert, ancien avocat général à la Cour de cassation, en échange de renseignements sur l’avancée d’une autre procédure. L’information judiciaire a été ouverte le 26 février 2014 sur la base d’écoutes téléphoniques visant l’ancien chef de l’État et son avocat Thierry Herzog, notamment. L’information judiciaire avait été clôturée fin février, mais des recours déposés par les avocats de la défense ont fait tomber l’avis de fin d’enquête, et entraîné l’annulation de plusieurs actes des juges, retardant de fait la perspective d’un éventuel procès.
Selon des informations recueillies par Reuters, Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog ont de nouveau été entendus par les juges en juillet. La fin de l’enquête, qui devra être notifiée une nouvelle fois à la suite de ces auditions, ouvrira un délai incompressible de quatre mois avant l’ordonnance des juges décidant d’un non-lieu ou d’un renvoi. Celle-ci ne devrait donc pas perturber la candidature de Nicolas Sarkozy à la primaire de la droite, prévue les 20 et 27 novembre prochains. Elle pourrait toutefois tomber avant l’élection présidentielle de 2017.
Accusations de financement libyen de la campagne de 2007
Le parquet de Paris a ouvert en avril 2013 une information judiciaire sur des allégations de l’homme d’affaires Ziad Takieddine, qui dit avoir des preuves du financement par la Libye de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Celui-ci a toujours démenti les dires de l’homme d’affaires franco-libanais, et les juges sont prudents sur ces accusations. L’enquête porte sur des chefs de corruption active et passive, trafic d’influence, faux et usage de faux, abus de biens sociaux et blanchiment, complicité et recel de ces infractions.
L’ex-ministre UMP de l’Intérieur Claude Guéant a été mis en examen début mars 2015 dans cette affaire. Son avocat assure toutefois que sa mise en examen pour faux, usage de faux et blanchiment de fraude fiscale en bande organisée n’a aucun lien avec la campagne de 2007. Il a été interrogé par les enquêteurs sur l’origine d’une somme de plus de 500 000 euros, qu’il justifie par la vente de deux tableaux flamands.
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L’identité nationale, le thème clef du livre de Nicolas Sarkozy
Dans son dernier livre, Tout pour la France, le candidat fraîchement déclaré à la présidentielle se positionne très à droite sur les questions d’immigration et d’intégration.
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Il a d’ailleurs réuni lundi soir ses soutiens dans un restaurant du très chic 16e arrondissement.
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Dans cet ouvrage, Nicolas Sarkozy se pose en candidat de « la France éternelle », clairement menacée, selon lui, par l’immigration et l’islam. « Les Français ont compris que la France a trop accueilli et la République trop toléré de différences d’abord, et de provocations ensuite », écrit-il. Il parle « d’embolie » de l’intégration « depuis que nous avons été submergés par le nombre ».
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Quant à l’islam, Nicolas Sarkozy se dit favorable à l’interdiction du voile à l’université et à la fin des menus de substitution dans les cantines. Deux propositions qui le mettent en opposition avec Alain Juppé, son premier rival et le chantre d’une « identité heureuse ».
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Sur Sarkozy et les élections de 2017, lire chez Kontre Kulture