Intervention de Philippe Prévost
Philippe Prévost – La Syrie, effectivement, on l’a tous au cœur. La Syrie, c’est le pays résistant qu’il faut aider absolument. Aujourd’hui, c’est le pays qui est en première ligne.
À côté des pays collabos, vous avez en fait des pays aussi qui savent dire non ! Non au sionisme ! Non à la colonisation générale du Proche-Orient !
Eh bien, vous avez raison : il faut soutenir la Syrie à tout prix, car si la Syrie tombe, c’est tout le Proche-Orient qui va tomber entre des mains que nous connaissons bien. Voilà.
Manifestants – (Applaudissements)
Philippe Prévost – Que nous connaissons trop bien, hélas. Voilà. Alors, je vous encourage vivement et je vous dis à tout à l’heure.
Il faut continuer. Il faut continuer le combat. Et il ne faut jamais désespérer. « En politique, le désespoir est une sottise absolue » disait Maurras.
Allez ! à bientôt !
Manifestants – (Applaudissements)
Intervention d’Alain Soral
Alain Soral – Ça marche !? Oui. Bonjour à tous. Merci d’être là malgré le froid, l’hostilité forcément, on va dire ambiante, avec ces drapeaux dont la diversité reflète assez bien notre cause : des drapeaux français, des drapeaux iraniens, des drapeaux de la Palestine, des drapeaux syriens – j’espère que je n’oublie personne – qui incarnent un peu l’insoumission à l’Empire tel que je pense que nous le comprenons tous, l’Empire aussi. Je vaudrais saluer en premier lieu nos amis musulmans car je sais que c’est compliqué pour eux cette situation où il faut s’opposer en apparence à un pays musulman et même à deux pays musulmans dont un qui recèle sur son territoire les lieux saints. Donc, je les remercie.
Je vais d’ailleurs faire une petite précision. Nous avons, je pense, commis une petite erreur du fait que nous ne sommes pas des théologiens ; mais ça je le dis souvent, mais malheureusement, les religieux sont très sensibles. Que nous ne condamnions pas une lecture littéraliste de l’Islam mais une lecture politiquement dévoyée, une lecture politiquement manipulée. Car nous ne nous permettons pas de juger des textes sacrés. Donc, c’était une petite précision parce qu’on nous a attaqué là-dessus parce qu’on nous attaquera toujours sur n’importe quel point de détail. Mais, voilà. Je ne veux rien laisser passer. Donc, voilà : c’était une lecture politiquement dévoyée. Voilà, donc.
Manifestants – (Applaudissements)
Alain Soral – Merci pas seulement aux musulmans, mais merci donc aux autres aussi, notamment à nos amis Syriens qui subissent en ce moment des violences et des mensonges terribles que nous connaissons aussi, nous, patriotes français. Mais eux les connaissent sur leur territoire avec du sang. Et donc, nous les soutenons, nous les encourageons et nous comprenons. Nous sommes là pour dire que nous comprenons la situation terrible de leur pays et que nous ne sommes pas dupes de la propagande.
Et je remercie, bien sûr, mes amis d’Égalité et Réconciliation qui sont les organisateurs.
Manifestants – (Applaudissements)
Alain Soral – Qui ont organisé cette manifestation qui est un gros travail, un travail ingrat puisqu’un travail technique et pas politique, et discret.
Et vous dire à tous qu’effectivement, vous me remerciez d’être là. Mais c’est surtout moi qui vous remercie d’être là. Car si je parlais tout seul et dans le désert, eh ben je ne serais rien du tout, et je suis ce que vous me permettez d’être. Et je vous en remercie du fond du cœur. Voilà.
Manifestants – (Applaudissements) Tous à Damas ! Tous à Damas !
Alain Soral – Et nous pouvons remercier au passage, jusqu’à présent la solidité du président Poutine, que nous soutenons aussi pour cette raison, car sans Poutine, je pense que la Syrie serait malheureusement tombée.
Et c’est ça qu’il faut comprendre : la résistance à l’Empire passe par un certain nombre de « postes de résistance » plus ou moins importants. Et sans la Russie, je pense qu’il ne peut pas avoir la Syrie, il ne peut pas y avoir le Venezuela, etc. C’est pour ça que c’est une alliance contre-impériale qui n’est d’ailleurs pas un empire alternatif, mais une alliance de nations résistantes pour s’opposer à l’Empire dont on sait qu’il est mondialiste, vétérotestamentaire, mammonique, judéo-protestant, et profondément antimusulman tel que je le conçois, et profondément anticatholique.
Et je rappelle bien que pour moi, dans ma vision du monde, il y a les forces anti-mammoniques qui sont l’union, l’alliance des catholiques et des musulmans authentiques. Et il suffit de visiter le Qatar pour savoir que ça ne peut pas être une terre d’islam.
Manifestants – Hououou !
Alain Soral – C’est un supermarché et une base américaine. Je dirais la même chose, en gros, de l’Arabie saoudite. Ce ne sont pas des pays, il faut bien le comprendre. Ce ne sont pas des pays. Ce sont des entités, comme on le dit pour un autre pays, aussi. Et voilà.
Dans le public – Comme les États-Unis.
Alain Soral – N’exagérons pas. Il y a un peuple américain, n’oublions pas, qui n’est pas ses dirigeants, qui ne doit pas être réduit à ses dirigeants.
Et donc, pensons bien dans cette lutte complexe que nous devons parfois – parce que c’est toute la difficulté – être du côté des Serbes quand ils sont persécutés, sans pour autant être antimusulmans. Et c’est cette position de résistance qui est très compliquée car l’Empire a bien miné le terrain. C’est-à-dire qu’on se trouve souvent pris dans des alliances très compliquées qui ne sont pas toujours comprises. Je le vois sur la question du Kosovo, sur la question d’ailleurs, là où je me fais attaquer. Certains prétendent que j’attaquerais l’islam parce qu’effectivement, nous nous opposons en ce moment à ce que fait la Ligue arabe alors que y’a une… C’est une évidence de collaboration.
Et notre boussole, c’est quand même : qui résiste et qui collabore à l’Empire qu’on appelle américano-sioniste ? (…) Et dans ces forces du bien, je mets, moi, le catholicisme authentique et l’islam tel que je le respecte, même si je ne suis pas un musulman, je tiens à le répéter. Mais je suis dans une fraternité de combat qui a son sens. Voilà. Et c’est pour ça que j’espère que vous êtes là, ici, sans ambigüité, sans contre-sens. Voilà. Merci à vous.
Manifestants – (Applaudissements)
Intervention de Dieudonné
Manifestants – Dieudonné président ! Dieudonné président ! L’épaulé ! L’épaulé ! Dieudonné ! Dieudonné !
Dieudonné – Je ne sais pas si, ouais, vous m’entendez ? Ouais ?
Bon ben, bien évidemment, moi, je suis hyper content qu’on soit si nombreux là, pour manifester contre ce lobby insupportable. Et le Qatar qui s’est rendu complice en plus d’un crime terrible en Libye avec cette exécution de Mouammar Kadhafi. Mais on l’a vu, aujourd’hui, il joue un jeu extrêmement pervers et dangereux. Je crois que tous les collaborateurs de cet axe américano-sioniste doivent être évidemment aujourd’hui montrés du doigt.
Et je crois qu’il y a une résistance qui s’organise partout dans le monde. Et je crois que vous êtes là pour le prouver aujourd’hui. On est nombreux. Et de la Syrie à l’Iran, du Hezbollah au président Chávez, je crois qu’il y a aujourd’hui un espoir. Et on est nombreux à dire que la révolution, ben c’est vous, c’est nous. On est là dans la rue. Et croyez-moi bien que nous sommes en fait extrêmement nombreux.
Évidemment, le rapport de force est inégal, encore aujourd’hui. Mais si on est nombreux à partager cette révolution, et plus on sera nombreux, évidemment, et plus ensemble, de victoires en victoires, on gagnera.
Et bon, je ne vous parlerai pas de Biquette pour les présidentielles. Mais effectivement, tant qu’à voter pour une chèvre, autant voter pour une vraie chèvre !
Et ce que je peux vous dire aujourd’hui en tout cas, c’est qu’on est là pour soutenir, évidemment, la résistance. Ce qui se passe en Syrie, évidemment, c’est extrêmement important sur le plan international.
Et donc, vive la Syrie, évidemment. Et puis vive la résistance syrienne ! Vive le Hezbollah et vive l’Iran !
Manifestants – (Applaudissements)
Rappel
Porte-voix – (…) qui sont à nos côtés pour nous soutenir dans ce combat. C’est le combat du pot de terre contre le pot de fer, le combat contre la machine propagandiste de médias aux ordres qui diffusent sans relâche depuis des mois, des contre-vérités à seule fin de justifier une intervention militaire de l’Otan contre la Syrie et son peuple.
Les roitelets fantoches du Qatar et de l’Arabie saoudite connus pour leur servitude, leur absence de toute dignité.
Manifestants – Hououou !
Porte-voix – S’emploient avec zèle à relayer et exécuter les projets funestes de leurs maîtres. Nous sommes ici pour faire entendre notre voix, fût-elle si faible, et dénoncer avec force et dignité ce néocolonialisme qui asservit à nouveau les peuples. Vive les peuples qui luttent pour leur dignité ! Vive la République arabe syrienne !
Vive monsieur le président Bachar el-Assad !
Manifestants – (Applaudissements)
Intervention de Pierre Hillard
(extrait)
Pierre Hillard –
(…)
Cependant, ce n’est pas l’effet du hasard. Certes, nos ennemis profitent de la corruption des dirigeants de ces pays pour mettre de l’huile sur le feu. Mais je rappelle les travaux de certains spécialistes israéliens : je pense à Oded Yinon en 1982, de Richard Perle en 1996 qui écrivaient qu’il fallait faire éclater ces États du Proche et Moyen-Orient en différentes entités religieuses et ethniques. C’est ce qui se passe actuellement.
Et la carte de Ralph Peters [2006] que j’ai eu l’occasion de montrer, qui montre un Proche-Orient éclaté. (…) …un but de politique supérieure qui est l’éclatement de ces États, de créer une tension permanente. Au service de qui ? Pas du Bangladesh.
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